Son label nous présente DRESCHER comme la nouvelle sensation folk metal venue d’Autriche. A lire les documents promo de Napalm Records, le quintet a déjà lancé un gros pavé dans la marre sur la scène européenne et se positionne d’entrée comme un nouveau challenger sérieux. Ils en profitent donc pour rééditer le premier opus, Erntezeit, avec trois titres bonus histoire d’en relever un peu l’intérêt pour les fans de la première heure.

Il est vrai que si vous aimez le métal rugueux, les touches d’accordéon ainsi que les mélodies directes et efficaces, DRESCHER pourrait faire battre votre petit cœur. Ajoutez à cela un chant bourré d’énergie et de conviction et vous obtenez une série de titres parfaitement adapté à l’animation musicale de votre prochaine Oktoberfest. Difficile en effet de ne pas trouver que cela furieusement à un assemblage de chansons à boire dont la simplicité et la fraicheur augmente avec le taux d’alcoolémie des auditeurs. Les chansons se veulent attrayantes, calibrées autour des quatre minutes pour maximiser leur adoption par n’importe quelle foule plus ou moins imbibée. Techniquement parlant, nos amis ne sont pas des manchots et certains soli de guitares plairont aux connaisseurs. L’accordéon est omniprésent et renforce ce côté mélodique et festif. L’utilisation d’un dialecte autrichien apporte un petit côté amusant et folklorique sans que cela ne gêne le moins du monde l’écoute de ces différentes chansons.

La recette ne varie pas beaucoup mais les autrichiens ont fait ici du bon boulot, soigné et plutôt bien inspiré. Un dernier mot sur les trois titres bonus agrémentant cette réédition. Malheureusement il ne s’agit que de trois reprises de MOTORHEAD, FALCO ou encore THE ROLLING STONES. Sur l’album d’origine, ils s’étaient déjà essayés à l’exercice avec une cover d’IRON MAIDEN (« Hallowed Be Thy Name »). Chacune de ces chansons est bien sûr passée à la moulinette folk avec accordéon par exemple et une adaptation des paroles en dialecte local. C’est amusant la première fois et puis tout un chacun risque de rapidement se lasser.

Les autrichiens de DRESCHER ont mis au point leur petit concept, un folk métal chanté en patois, qu’il décline en chanson ou à travers quelques reprises. C’est assez amusant, original au premier abord et puis le soufflé finit par un peu retomber devant le côté assez simple et répétitif de la démarche. Pour un premier album, cela passe sans encombre car les fans découvrent le groupe. Mais pour la suite les autrichiens ont intérêt à se renouveler où la flamme risque de rapidement s’éteindre.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Napalm Records / 2016

Tracklist (56:16 mn) 01. First Blood 02. Der Gscheitling 03. Olles wos mir fehlt 04. Zeit zum Gehen 05. 5 Minuten Ruhm 06. Bled grennt 07. Zeitung von morgen 08. Danke fia nix 09. Dresch Quetschn 10. Geheiligt werde dein Name (Iron Maiden Cover) 11. Ass in Pik (Mötorhead Cover – Bonus Track) 12. Rock me Amadeus (Falco Cover – Bonus Track) 13. Olles schwoarz (Rolling Stones Cover – Bonus