Ca fait près de vingt années maintenant que j’écoute du Metal Extrême. Cela vous étonnera peut-être mais je reste autant  enthousiaste et enjoué que lorsque j’avais quinze berges à l’idée d’encore plus en écouter ainsi que de faire de belles découvertes ! Il faut d’ailleurs souligner que ce sous genre du Metal existe depuis le début des 90s et qu’il y règne de plus en plus une très grande diversité de styles dû à de nombreux métissages. La forte abnégation de ses acteurs n’est pas pour rien à son actuelle expansion à la planète toute entière. C’est lors de mes nombreux partages de musiques extrêmes avec des frangins latinos (bro Edwin si tu me lis encore merci mec) que j’ai fait la connaissance de l’excellent Downfall Of Nur. Il s’agit d’un « one man band » argentin œuvrant dans un Black Metal Atmosphérique et Pagan/ Folk. L’homme à tout faire de ce projet, Antonio Sanna a aussi eu un autre projet de Black Metal Atmosphérique mais celui-ci était dans une veine dépressive et se nommait Drowned in November. On peut aussi noter pour être complet que le garçon a joué dans d’obscurs groupes comme Philosophie des Toren, Dreon dont un groupe italien Funeralopolis. Downfall Of Nur est officiellement en activité depuis 2013 et a déjà à son actif une démo Jhanas-Nur ainsi qu’un EP Umbras e Forestas sortis respectivement en 2013 et 2014. Umbras De Barbagia est donc le premier album de la formation et est sorti en Mars dernier sur le label italien Avantgarde Music.


Le groupe nous prend un peu à contrepied lorsque l’on s’intéresse de plus près aux thèmes de ses lyrics. En effet alors qu’on pouvait attendre d’une formation Pagan/Folk Black Metal argentine qu’elle nous cause de civilisations préhispaniques. Antonio Sanna lui a préféré baser l’essence de sa formation ainsi que les thèmes abordés dans ces morceaux sur la culture nuragique qui est originaire de Sardaigne et de Corse et s’est développée entre -1800 et -300 avant J.C  soit à la fin de L’Age de bronze et au début de l’Age de fer. C’est une particularité qui sort des sentiers battus par le genre et qui j’en suis certain ravira les férus d’histoire comme moi !

 
Pour ce qui est de la musique développée sur Umbras De Barbagia j’aurai tendance à la rapprocher de celle de Panopticon un autre one man band américain dont j’ai fait la chronique il y a quelques mois (chronique ici) ou celle des écossais de Saor. Leur Black Metal a en commun les éléments Pagan avec l’intervention de nombreux instruments folkloriques et de chœurs typiquement folk ainsi qu’une sur abondance de rythmiques où la batterie tient un rôle majeur. Cela donne des compositions très riches et épiques avec de nombreux ressorts rythmiques et de longs instants oniriques de contemplation. On retrouve d’ailleurs ce que je dis à propos de la batterie au niveau du traitement sonore car elle est bien mise en avant par la production et le mixage avec un son très organique tout comme la basse d'ailleurs. Les guitares quant à elles sont saturées tout comme les vocaux hurlés et très aigus, le tout apportant ce cachet typiquement « Black Métal indépendant » et qui vient parfaitement contrebalancer avec les éléments  organiques des instrumentations Folk, de la batterie ou de la basse.


J’ai adoré le langoureux début du second titre « II – The Golden Age » qui sonne superbement avec son profond tambour, son piano, sa flûte, son violon, ses guitares acoustiques et ses magnifiques vielles avant d’évoluer vers un Black Metal intense où la batterie volubile n’a de cesse de virevolter et de partir sur des contretemps.  Rien n’est superflu ici et le feeling et la sobriété règnent en maître ! Putain c’est autre chose que tous ces groupes taillés pour les festoches et leur pseudo Black ou pseudo Power Heavy qui nous les cassent avec leurs ambiances putassières de taverne ! On a même droit à des instrumentations typées Postrock/ Shoegaze sur de nombreux passage de l’album comme au début l’excellant  dernier morceau « V – Umbras de Barbagia » qui évolue vers un Black Metal rageur et son intervention de cornemuses à la cinquième minute qui m’a foutu des réels frissons.


Rien n’est à jeter sur cet album et il égale même les deux dernières sorties de Panopticon et Saor. C’est vous dire si j’ai été convaincu et comme je tiens Downfall Of Nur en estimes ! C’est pourquoi j’encourage plus particulièrement les personnes ayant été touchées par ces deux disques  à écouter Umbras de Barbagia. Elles y trouveront leurs comptes, j’en suis certain !


FalculA (8,5/10)

 
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Bandcamp où Umbras de Barbagia est en streaming intégral.


Avantgarde Music / 2015 
Tracklist (54:10) : 1. I – Intro 2. II – The Golden Age 3. III – The Downfall of Nur 4.    IV – Ashes 5. V – Umbras de Barbagia.

https://www.youtube.com/watch?v=mIcNqqxxA4I

https://www.youtube.com/watch?v=dblTKy2ajdg

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Majestic Downfall – …When Dead

L’année 2015 a été très chargée en terme de sorties plus ou moins réussies. J’ai eu l’occasion de le dire et de le répéter ici où là au grès des articles, chroniques et autre publications tout du long de l’année. Le Doom Metal dans son ensemble a été plus particulièrement impactée par cet état de fait. C’est la raison pour laquelle en ce qui me concerne (et là je parle de manière générale et tous genres confondus), Vous allez encore avoir droit à des chroniques d’albums sortis l’année dernière pendant encore quelques semaines. Pour moi le temps musical n’est définitivement pas calqué que sur l’agenda des sorties de labels. Tout simplement car il est difficile voire impossible pour un être humain normalement constitué d’ingérer autant de matière musicale d’un coup ou que certaines  productions réclament juste un peu plus de temps pour révéler leur réel nature et potenciel…

La dernière production de Majestic Downfall …When Dead rentre dans ces cas de figure puisque elle est sortie initialement en août 2015 au format cd digipack par le biais du label singapourien Pulverised Records Facebook ici et bandcamp là. Pour ce qui est du travail de composition Majestic Downfall agit en duo depuis 2007 composé par Alfonso Sánchez à la batterie et Jacobo Córdova chants, guitares, basse, claviers et batterie. Ce sont deux musiciens mexicains établis aux USA dans la région de Dallas. Cependant Majestic Downfall a un line-up live effectif puisque Jacobo endosse le chant et la basse et qu’ils ont été rejoins en 2012 par un guitariste Fernz puis en 2014 par un second en la personne de Dahern. J’insiste sur cet enchainement de changements puisque cela participe au fait que Majestic Downfall se rendra plus visible pour le live et qu’on les retrouvera d’ailleurs à l’affiche d’une tournée européenne en compagnie de Ataraxie et Ophis dont quelques dates passeront par la France ( news ici).  

La formation a à son actif trois albums ainsi qu’une démo et deux split albums dont un sorti en 2014 en écoute ici en compagnie de The Slow Death dont je vous ai déjà parlé lors d’une chronique l’année dernière ici. Sur ces anciennes productions Majestic Downfall abordait un Doom Death Metal aux tournures Funeral Doom bien exécuté et très mélodiques qui avait tendance à me laisser un peu de marbre, Hamster nous avait d'ailleurs présenté ce groupe lors de sa chronique de The Blood dance son deuxième album ici mais à partir de l'album suivant Three (2013) (en écoute ici) le groupe a su capter mon attention en changeant légèrement de cap puisque Majestic Downfall amène plus de dissonance ainsi que des changements de tempos vraiment bien sentis. En fait il salit son propos qui était un peu trop propret pour moi par l’adjonction de touches Black Metal et de sonorités poisseuses comme on en retrouve dans le Sludge Metal ou dans un genre de Crust à la mode progressive et évolutive dans une veine semblable à Nux Vomica.

…When Dead est taillé dans un bois semblable à Three. Je dirais tout de même qu’il est plus rude et abrupte. Il suffit pour en être convaincu d’écouter le premier mouvement de l’album composé par l’enchaînement des titres « …When Dead » et « Escape My Thought » ou l’entame du brutal et spectral « Doors ». Soyons clairs, Majestic Downfall reste connoté Doom Death Metal mélodique, je dirais même que c’est le fils conducteur de sa musique à l’instar du superbe morceau « The Rain Of The Dead » mais il apporte beaucoup plus de reliefs au paysage qu’il dépeint. Quand Jacobo et Alfonso s’aventurent à présent en territoires Black Metal ce n’est plus sur la pointe des pieds mais en sautant sans complexes avec beaucoup d’élan : ce qui a pour effet d’éclabousser la quasi-totalité de ses compositions de Blastbeats foudroyants ! C’est vraiment très efficace et ultime d’autant plus que les chutes Funeral Doom sont vraiment abruptes et vertigineuses comme sur « The Brick, The Concrete » qui nous plonge dès son début dans une fosse aux parois granitiques nous laissant nul autre choix que de sombrer sous le poids de riffs très lourds et appuyés par des rythmique aux Down-tempo implacables.  On a même parfois vraiment l’impression aux cours de l’album d’être pris dans un tambour de machine à laver : ça secoue grave pour du Funeral Doom et j’ai adoré ça ! Il faut ajouter à cet arsenal la voix de Jacobo qui est très puissante et  suave puisque elle sait se faire hystérique, narrative, chuchotée ou profonde. 

Le son est parfait ! Je n’ai pas réussi à savoir comment a été enregistré cet album et j’en viens donc à imaginer que le groupe a dû se démerder seul, par contre, il est stipulé par le label que le mixe ainsi que le mastering ce sont fait au célèbre Necromorbus Studio en Suède par Tore Gunnar Stjerna. On reconnaît bien la patte de Tore et de son studio qui a entre autres bossé pour des formations notables tels que Triblation, Watain, Demonical, Adorior,  Behexen ou Altar of Plagues. Un choix et une opportunité judicieux puisque le résultat met vraiment bien en valeur la musique aux multiples facettes de Majestic Downfall ! 

Je résume. Comme ce que je disais il y a quelques jours à propos du dernier album de Non Opus Dei, Majestic Downfall a su se réinventer et effectuer un changement de cap vital pour lui. Je vais même jusqu’à dire que le Doom Death Metal présenté par Majestic Downfall sur  …When Dead m’a procuré le même « bien être » que le Black Death metal exposé sur Diabel par Non opus Dei (chronique ici). Même si leurs univers musicaux semblent éloignés, les deux formations font preuve d’une intelligence rare et certaine en termes de compositions qui fait réellement plaisir à entendre ! Leurs influences sont digérées et restituées mais toujours enrichies et en apportant souvent un angle original. C’est pourquoi j’encourage à écouter ces groupe et à les soutenir ! Il ne nous reste plus qu’à voir comment Majestic Downfall se comporte en live et si il arrive à restituer les surprenants contrastes mis en exergue dans sa musique… Affaire à suivre de près ( news ici).

FalculA (8,5/10)

 
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Bandcamp Officiel où …When Dead est en full streaming.


Pulverised Records- My Kingdom Music / 2015
Tracklist (53:23) : 01. …When Dead 02. Escape My Thought 03. The Brick, The Concrete 04. Doors  05. The Rain Of The Dead.

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Nechochwen – Heart of Akamon

Vous devez connaître à présent mon grand intérêt pour le Pagan Black Metal et plus généralement la musique Folk dans le Metal. Attention ! Je ne parle pas de trucs vaguement Metal extrême, Melodic Death, Heavy Metal ou Goth Doom Machin avec des trucs pouette pouette au format Pop ! Même si j’apprécie énormément Finntroll, qui lui reste toujours foufou et audacieux en cultivant avec abnégation (et tant mieux pour lui la réussite commerciale) le terme de Musique Folk populaire dans son Metal extrême grandiloquent. C’est à ma connaissance la seule exception car en effet je ne raffole pas de tous ses clones pourris. Non moi je parle de cet alliage de longues compositions Metal (ça peut être du Rock, du Death, du Thrash, du Black, du Doom, du postrock, du sludge ou même Heavy voire un mélange de tout ça, si si ça existe) et de musique Folk acoustique. Le tout ayant un rendu brut dans le son et avec une progressivité palpitante. Donc par pitié on oublie la majore partie des productions signées sur de gros labels et à l’appellation Folk Metal car ce dont je vais vous parler n’a rien à voir !

Je ne connaissais pas du tout Nechochwen, un duo originaire de Virginie-Occidentale et qui œuvre dans l’ombre depuis près de dix ans maintenant dans un Pagan Black Metal avec énormément d’instrumentations à la guitare classique et guitare folk.  Cette formation est composée de Aaron Carey alias Nechochwen (flute, guitares, lalawas (sorte de crécelle) et chants) et de  Andrew Della Cagna alias Floor Tom Pohonasin ( basse, batterie, percussions et  chœurs) qui joue aussi dans Brimstone Coven un groupe de Stoner Doom (facebook ici et bandcamp là) . On les retrouve tous deux dans une formation Death Metal nommée Infirmary qui a réalisé pour l’instant qu’un split album Suffering for Eternity / Entrails of the Soul (2014) en compagnie de Aetherium Mors un groupe de Melodic Black Death Metal alternatif (split album en streaming ici). 

Je ne peux que vous encourager à aller écouter via le bandcamp du groupe ses deux albums phénoménaux que sont Algonkian Mythos (2006) (en streaming ici) et Azimuths To The Otherworld (2008) (en streaming ici)  ainsi que le EP Oto (2012) (en streaming ici). S’il y a des personnes qui apprécient réellement la guitare classique et Folk, ces trois albums sont pour vous car les passages où elles sont présentes sont nombreux quand elles ne le sont pas majoritairement sur le premier album par exemple ! En ce sens on peut dire que Nechochwen est plus un groupe de Folk amérindien / Bluegrass acoustique et Ambient qui s’aventure par moments en territoires Metal Extrême, Metal et Rock Prog ! Quand ses compositions s’électrisent le groupe rejoint des groupes de Pagan Black Metal tels que Panopticon (son compatriote pas très éloigné musicalement et géographiquement ma chronique ici), Saor, Downfall Of Nur (ma chronique ici) ou Winterfylleth. 

Par l’intermédiaire de Bindrune Recordings (site ici et facebook là) Nechochwen a sorti en septembre dernier son troisième album Heart of Akamon. Et quel album ! On retrouve tous les ingrédients auxquels le duo nous avait habitués (je peux le dire vu que j’ai parcouru leur discographie à présent). On peut aisément se rendre compte à son écoute de la somme de travail qu’a dû représenter sa composition ainsi que sa réalisation et rien que ça, cela force le respect ! Les sessions d’enregistrements se sont déroulées sur une période de 2 ans entre juin 2013 et mars 2015 au Sacred Sound Recording un studio à Martin’s Ferry dans l’Ohio (site ici) par Andrew (Pohonasin) et Araon (Nechochwen) qui se sont occupés de mixé, le mastering restant à la seule chare de Andrew.

Le son est très bon à tous les niveaux ! Bon je l’aurais bien pris avec une batterie légèrement plus en reliefs mais bon je chipote car ça le fait quand même ! Une autre chose concerne l’artwork qui est tiré d’une fresque « Defeat of General Braddock » de Edwin Willard Deming (1860-1942) histoire nous mettre un peu plus encore dans l’ambiance de la thématique abordée par Nechochwen qui est centrée sur l'histoire amérindiennes des Appalaches. Il faut aussi ajouter que le logo du groupe est l’œuvre de Austin Lunn (Panopticon oui encore lui). 

Comme je le disais un peu plus haut, la musique de Nechochwen brosse un paysage très vaste. Sa musique est tellement riche que comme pour Panopticon, ça devient vite fastidieux à décrire, je vais donc tirer des grandes lignes de Heart of Akamon. Je sais c’est peut-être trop long à lire pour certains gros fainéants mais croyez moi la musique de Nechochwen mérite que l’on fasse ce petit effort de lecture ! « The Serpent Tradition » ouvre le bal sur des explosions Pagan Black Metal très vindicatives avec énormément d’aérations à la guitare classique acoustique (avec un passage presque flamenco en milieux de titre) appuyée par des percussions tribales ainsi que des vocaux clairs accompagnés de chœurs. Un très beau panache en guise d’ouverture avec un superbe passage Thrashisant et Heavy Metal sur sa fin (mon dieu ces solos et leads de guitares sont sublimes) ! « The Impending Winter » est un court interlude instrumental et acoustique qui se poursuit au début de « Lost on the Trail of the Setting Sun » un titre fait dans le même bois que le premier morceau avec son ambiance de bataille. Une sublime composition s’en suit «  October 6, 1813 » entièrement acoustique qui va directement empiéter sur les terres d’un Opeth avec ses chœurs et voix clairs. Un véritable enchantement  ! 

Le superbe « Traversing the Shades of Death » navigue lui en son début entre Rock Progressif electro-acoustique et atmosphère Southern Folk pour mieux se muter en une montée sous tension Doom Death Metal versant sur des couleurs plus Black Metal à la fin. Vous en serez scié à la base ! Croyez moi ! « Skimota » est lui un titre  électro-acoustique dans la veine de «  October 6, 1813 » et qui fait donc lui aussi penser à Opeth mais avec une atmosphère très amérindienne en arrière plan. Toujours très progressif mais dans une veine Black Metal proche de ce que peut faire  Enslaved : l’instrumental « Skyhook »  débarque avec là encore un passage à la guitare classique de toutes beautés et une ambiance tribal. L’album se clôture sur une longue pièce progressive et Heavy en son début et chose surprenante, elle se développe en Funeral Doom ! J’ai énormément pensé à un groupe comme Tristitia avec ces leads guitares virtuoses et d’autres arpèges de guitare plus acoustiques et classiques. Bref un morceau ultra Doom ! 

Moi je dis chapeau ! Nechochwen nous a sorti avec ce Heart of Akamon un album ultra maitrisé techniquement avec une musicalité de malade ! Très audacieux dans leur démarche le duo brasse sans vergogne le Doom, le Heavy Metal, le Rock Prog, le Folk Rock, le Black Metal et j’en oublie certainement, avec  force et caractère ! Vous l’aurez compris votre serviteur fut largement comblé par cet album et il ne lui a trouvé aucun défaut (bon à part ce son de batterie mais c’est largement éclipsé par tout le reste) !

FalculA (9/10)


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Bandcamp Officiel où Heart of Akamon est en streaming complet.


Bindrune Recordings / 2015 
Tracklist (43:45) : 01. The Serpent Tradition 02. The Impending Winter 03. Lost on the Trail of the Setting Sun 04. October 6, 1813 05. Traversing the Shades of Death 06. Skimota 07. Skyhook 08. Kiselamakong.

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