Dès les premières secondes, Gravekvlt plante le décor. Les Nantais nous souhaitent la bienvenue avec une intro digne d’un épisode de Scooby Doo ou de la fameuse Haunted Mansion chère à Disney.
Quelques secondes, puis la machine s’emballe ; l’équipée black’n’roll commence avec « The grave cult ». Tous les clichés sont présents. Les guitares black, le chant hargneux (qui n’oublie pas d’être aussi aigu) et une attitude foutrement rock’n’roll. Dès le deuxième morceau, les gaillards se lâchent avec le premier tube de l’album. « Wake to slaughter » enflammera probablement le public qui hurlera le refrain en serrant les poings. « The queen » propose le même schéma avec une vibe plus punk. Nous jubilons.
Alors que nous pouvions nous attendre à un déroulé standard, Gravekvlt surprend avec quelques respirations bienvenues. « Ghoul’s whispers » privilégie des ambiances sombres tout comme « Obskure », interlude proche des travaux de Burzum. Le grand cirque rock’n’roll se prolonge avec une autre indispensable : « Flesh, blood and guts » qui nous fait sentir le joli parfum de la Norvège (et en particulier l’influence des Norvégiens de Vreid). « Torches ablaze » et ses riffs maléfiques nous emmène lui aussi dans le grand Nord. Et enfin, « Goat’n’roll », parfaite synthèse de ce que peut nous proposer Gravekvlt : un gloubi-boulga de ce qui se fait de mieux en metal extrême.
Au final, Gravekvlt est une belle entrée en matière pour ces fiers Nantais. A recommander, si vous aimez le grand cornu et le metal pas vraiment très propre. Un album encourageant et réjouissant.
Deux ans après un acte de renaissance salué par tous (l’excellent Phoenix) et quelques concerts savamment choisis (Hellfest, Raimes…), Sortilège enquille avec cette suite très attendue : Apocalypso.
Dès l’introductif « Poséidon », nous comprenons que Sortilège remplit toutes les cases de satisfaction. Ici, le groupe choisit l’attaque plutôt que la défense. C’est en étant majoritairement frontaux que Zouille et ses acolytes sont les plus efficaces. « La parade des centaures », le massif « Attila » (où le groupe est accompagné par Stéphane Buriez de Loudblast , ceci expliquant peut-être cela…), « Poséidon », sont de futurs incontournables. Les guitares d’Olivier Spitzer et de Bruno Ramos sont franches et efficaces.
La voix de Zouille impressionne. Il n’a jamais aussi bien chanté. Son chant puissant réussit à mettre en valeur l’ensemble des compos (même sur le facile « Le sacre du sorcier »).
La production moderne apporte une emphase bienvenue à l’ensemble. Tout est plus grand, plus fort que sur Phoenix. Contrairement à ce dernier, Apocalypso regarde vers le futur. Rien ne sonne passéiste et tant mieux. Sur le meilleur morceau de l’album (« Derrière les portes de Babylone »), le groupe mélange sa musique avec celle du groupe Myrath pour un résultat époustouflant. Un pied de nez à tous ceux qui reprochent au groupe de rester sur les acquis de son glorieux passé.
Avec Apocalypso, Sortilège prouve par A+B qu’il est en grande forme. De quoi ravir ses fans et d’en glaner de nouveaux…
1. Poseidon 02. Attila (feat. Stéphane Buriez) 03. Derrière les portes de Babylone (feat. Myrath) 04. Le sacre du sorcier 05. La parade des centaures (feat. Stéphane Buriez) 06. Walkyrie 07. Encore un jour 08. Trahison 09. Vampire 10. Apocalypso (feat. Kevin Codfert)