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Dans la série « il aurait pu tout rafler mais il ne s’est contenté que des miettes », Ginger le leader des Wildhearts se pose là. Le Britannique est un perdant magnifique. Que ce soit avec les Quireboys ou encore Brides of destruction, il n’est pas devenu LA superstar qu’il aurait mérité d’être. Pourtant, le début de carrière des Wildhearts était prometteur (The Earth vs The Wildhearts, P.H.U.Q, Endless Nameless), mais un line-up à géométrie variable, puis deux/trois séparations et reformations ont empêché la gloire de s’installer.

The Satanic Rites of The Wildhearts est la preuve que Ginger continue de s’accrocher à ses rêves de rock’n’roll. Si l’on passe « Eventually » (trop tapageur pour être honnête), le reste de la galette s’avère très attachant. Mélodiques et facilement mémorisables, « Sacred of glass » et « Troubadour moon » prouvent une aisance de composition. Ginger sait y faire et ça s’entend.

Si certains titres ratent leur cible, nous y trouvons toujours un gimmick qui accroche l’oreille, un refrain imparable (« Fire in the cheap seats ») ou encore quelques mélodies dont il est difficile de se défaire (« Failure Is The Mother Of Success »). Cette imperfection s’avère au final séduisante. Le groupe est particulièrement bon quand il s’éloigne du hard-rock basique qui a fait sa réputation (le très punk « Kunce », les très pop « Blue Moon Over Brinkburn » et « Hurt people hurt people »).

Alors oui, The Satanic Rites of The Wildhearts est loin d’être le meilleur album des Wildhearts, mais il contient assez d’arguments musicaux pour que l’on s’y intéresse.

Nico (7/10)

Site Officiel : https://www.facebook.com/TheWildhearts

Snakefarm /2025

01. Eventually 02. Scared Of Glass 03. Troubadour Moon 04. Fire In The Cheap Seats 05. Kunce 06. Maintain Radio Silence 07. Blue Moon Over Brinkburn 08. Hurt People Hurt People 09. I’ll Be Your Monster 10. Failure Is The Mother Of Success

Ces derniers temps, vous ne pouvez pas le rater. Que ce soit avec son principal fond de commerce (Dark Tranquility) ou ses différents projets (Cemetery Skyline…), Mickael Stanne est partout. Et tant mieux parce que le pépère nous livre en général de la bonne came. Après une année 2024 bien chargée, l’infatigable chanteur nous offre un nouvel opus de The Halo Effect : March of the unheard.

Résumons. Cette réunion d’anciens membres d’In Flames a sorti un premier opus efficace (Days of the lost en 2022) faisant la nique à leur ancien groupe. Retrouver l’essence originelle d’In Flames est un objectif implicite. March of the unheard le confirme une fois de plus.

The Halo Effect axe ses compos sur des mélodies solides. Impossible de se défaire d’« Our channel to the darkness » et de « Cruel perception » qui s’incrustent immédiatement dans le cortex. Nous pourrions citer quasiment tous les morceaux ; ils redonnent de belles couleurs au style Melodeath. Les membres du groupe en sont quasiment à l’origine et ça s’entend. Les guitares de Jesper Strömblad et Niclas Engelin sont incisives, la rythmique ferraille dur et Stanne fait… Du Stanne. Nous ne lui en demandons pas plus.

The Halo effect est un super groupe (pour une fois l’expression n’est pas galvaudée) qui, s’il ne renouvelle pas le genre, assure une belle pérennité au Melodeath suédois. March of the unheard est une belle réussite qui doit bien enquiquiner Björn Gelotte et Anders Fridén.

Nico (8/10)

Site Officiel : https://www.thehaloeffect.band/

Nuclear Blast /2025

01. Conspire To Deceive 02. Detonate 03. Our Channel To The Darkness 04. Cruel Perception 05. What We Become 06. This Curse Of Silence 07. March Of The Unheard 08. Forever Astray 09. Between Directions 10. A Death That Becomes Us 11. The Burning Point 12. Coda

Après six ans d’attente et un Atonement « générique », nous ne donnions pas cher de la peau de Killswitch Engage. Le groupe semblait se banaliser et se noyer dans la masse bouillonnante des groupes de metalcore, alors qu’il en était l’un des principaux investigateurs. Avec ce retour, nous avons d’abord eu peur.

Primo, la pochette de ce neuvième album studio était peu engageante (créée par une IA au rabais?). Secondo, This consequence commence avec deux bourrinages (« Abandon », « Discordant nation ») qui n’apportent rien au schmilblick et tournent à vide. La tentation d’appuyer sur l’avance rapide était tentante. C’est alors que par miracle l’album a enfin décollé.

« Aftermath » rassemble en 3:39 minutes ce qui fait de Killswitch Engage un grand groupe : violence, mélodie et refrain facile à fredonner sous la douche. La suite est du même acabit et l’on succombe une fois de plus. Les vocalises de Jesse Leach sont rugueuses et mélodiques à la fois ; les guitares d’Adam Dutkiewicz sont à tomber par terre (écoutez les riffs de « Forever aligned » pour vous en convaincre). Le quintet assoit son hégémonie avec une flanquée de tubes racés (« I believe », « Broken glass », l’abrasif « The fall of us ») qu’on a hâte d’écouter en concert.

Avec This consequence Killswitch, Engage reste donc dans la pôle position des groupes estampillés Metalcore. C’est inespéré et réjouissant.

Nico (8/10)

Site Officiel : https://killswitchengage.com/

Metal Blade /2025

01. Abandon Us 02. Discordant Nation 03. Aftermath 04. Forever Aligned 05. I Believe 06. Where It Dies 07. Collusion 08. The Fall of Us 09. Broken Glass 10. Requiem