Archive for the ‘ DVDs metal ’ Category

purplestrangersliveTous les efforts de Gillan et de ses siens n'arriveront jamais à faire oublier le Deep Purple Mark II. Et ce malgré les qualités indéniables d'un Now What ?! unanimement considéré comme excellent. « Deep Purple c'est avec Blackmore (et accessoirement Jon Lord) » pensent beaucoup et on ne peut pas leur donner entièrement tort. Eagle Vision l'a bien compris en commercialement ce DVD issu du concert de Sidney de la tournée de la reformation « Perfect Strangers », le 12 décembre 1984. Perfect Strangers a une bonne réputation justifiée et on sait que le groupe n'était pas encore en proie aux tensions qui allaient resortir au grand jour lors de House Of The Blue Light. L'album est d'ailleurs bien représenté dans la setlist avec quatre morceaux. L'idée était donc plutôt bonne, même si certains afficionados ont fait remarquer que d'autres dates étaient bien meilleures en Australie. 

Trois grands professionnels

L'image se ressent des conditions de l'époque et on ne peut pas franchement dire qu'elle soit superbe : les couleurs sont parfois un peu laides et le cadrage douteux. Le son est, lui, supérieur, même si on déplorera le fait que Jon Lord soit trop en retrait. C'est particulièrement dommage, notamment lors des parties à l'unisson avec Blackmore, ne serait-ce que parce que Lord joue bien ce soir. Comme Glover et Paice d'ailleurs. Leur mise en place impressionnante donne une puissance assez incroyable à l'ensemble que l'on aperçoit dès le début d'un « Highway Star » très véloce. Joe Satriani soutient qu'il n'a jamais joué avec un groupe dont la mise en place soit de ce niveau : on ne peut encore une fois lui donner tort ici en écoutant la prestation des trois grands professionnels. 

Passons aux vrais maillons faibles du Mark II : il s'agit de Ian Gillan et de Ritchie Blackmore, capables du meilleur comme du pire… et surtout du pire les années passant. Ce DVD rappellera qu'en 1984, Gillan avait encore de beaux restes, malgré des pertes nettes, notamment dans les aigus. À l'époque lorsqu'il chantait « Child In Time », il était crédible bien qu'évidemment moins bon que sur Made In Japan. Et il arrive à proposer des versions de « Perfect Strangers » ou de « Knockin' At Your Back Door » supérieures aux versions de l'album où je lui trouve une voix faible et chevrottante. Ici, il est plus rugueux et âpre mais plus puissant. En 1984, Gillan n'était donc pas l'ombre de lui-même et il aurait alors mieux fallu qu'il arrête le tabac et l'alcool pour de bon, ce qu'il n'a, hélas, pas fait.

Un homme en noir en méforme

C'est plutôt à la prestation de Blackmore qui mériterait un « zéro ». Pas un « zéro pointé » non plus car ses parties rythmiques sont très correctement jouées et à le voir échanger sur « Strange Kind Of Woman » avec Gillan d'une bonne humeur qui ne semble pas feinte, on le sent tout à fait concerné par le show. Et pourtant ses solos sont calamiteux : sales, brouillons et désagréables, ils constituent souvent un vrai massacre des originaux (« Highway Star » ou, pire, « Child In Time »). Si on excepte quelques passages réussis sur « Strange Kind Of Woman », l'ensemble est très mauvais. Blackmore est pourtant tout à fait sobre et semble motivé, voire apprécier le concert : il n'en reste pas moins exécrable en solo non seulement ce soir là, mais aussi sur l'ensemble de la tournée. Que s'est-il passé ? Mystère… 

Les solos ne font pas un concert en entier et donc on peut dire que ce Perfect Strangers Live est non seulement un témoignage à avoir de l'époque mais aussi que c'est un bon témoignage. Il n'empêche que le rôle essentiel de la guitare solo dans Purple empêche de lui mettre au chose qu'un 7/10. Ni plus, ni moins. Il faudra attendre l'arrivée de Joe Lynn Turner pour revoir Blackmore reprendre des couleurs. Les voies du Seigneur…  

Baptiste (7/10)

 

Ear Vision / 2013

Tracklist : 01. Highway Star 02. Nobody’s Home 03. Strange Kind Of Woman 04. A Gypsy’s Kiss 05. Perfect Strangers 06. Under The Gun 07. Knocking At Your Back Door 08. Lazy (including Ian Paice drum solo) 09. Child In Time 10. Difficult To Cure 11. Jon Lord Keyboard Solo 12. Space Truckin’ (with Ritchie Blackmore guitar solo) 13. Black Night 14. Speed King 15. Smoke On The Water

1000x1000Genesis Revisited: Live At The Hammersmith est la suite évidente du récent Genesis Revisited II de Steve Hackett. Le succès de ce nouveau disque de réinteprétations du groupe originel de Steve Hackett a été réel et les concerts des succès (celui de Paris fut complet plusieurs mois à l'avance). Les échos des concerts étaient bons et l'on pouvait attendre avec impatience la réalisation de ce double CD/DVD (une choses de plus en plus banale de nos jours). C'est fait puisque le concert au fameux Hammersmith du 10 mai 2013 a été enregistré pour constituer un beau témoignage de la tournée. 

Les titres attendus sont presque tous là

Les connaisseurs savent que le premier Genesis Revisited avait déjà donné lieu à un enregistrement live de la tournée japonais : The Tokyo Tapes. Live In Japan en 1996. Le line up y était classieux, avec John Wetton au chant et à la basse et Chester Thompson à la batterie. Le résultat était très probant. Il fallait essayer de faire mieux. D'abord par la durée : ici presque trois heures de musique c'est énorme et ça permet de revisiter quasiment tous les classiques de l'époque progressive de Genesis. À vrai dire seuls « The Cinema Show » et « One For The Wine » manquent ici franchement à l'appel mais ce sont des morceaux sur lesquels Steve Hackett n'avait pas un grand rôle. 

Nous avons donc droit aux incontournables « Firth Of Fifth », « Supper's Ready » ou « The Musical Box » plus certains morceaux composés majoritairement par Steve Hackett comme le très beau « Entangled » ou « Blood On The Rooftops ». Mais aussi à quelques raretés inattendues telles « The Lamia » ou « Eleventh Earl Of Mar » ou « Dancing With The Moonlit Knight » pas joués en entier par Genesis depuis 1980 ! Les fans (dont je suis) seront donc ravis. 

L'interprétation est elle-même impeccable, Steve Hackett se révélant toujours étincelant, seul ou lors d'un duo avec Steve Rothery sur la fin de « The Lamia ». John Wetton ne fait qu'une courte apparition sur un très émouvant « Afterglow » mais il y démontre qu'il n'a en rien perdu sa voix malgré les années. Roger King fait une bonne doublure de Tony Banks dont il affiche la même réserve. La présence de Rob Townsned aux instruments à vent est bienvenue, notamment lorsqu'il lui arrive de jouer à l'unisson avec Steve Hackett. Ses développements jazzy sur « I Know What I Like » sont de même excellents. Et la version réarrangée de « Los Endos » lui permet de briller tout spécialement. La section rythmique est franchement impeccable et on s'étonnera souvent de la virtuosité avec laquelle Gary O'Tool interprète les parties de Phil Collins alors qu'il lui arrive d'empoigner avec bonheur le micro (« Blood On The Rooftops »). 

Pointes de mollesse

Le vrai « hic » réside dans Nad Sylvan, qui effectue la plupart des parties chantées sur le live. Complètement habité par une musique qu'il adore, l'ex chanteur d'Unifaun est très appliqué. Sa belle voix, à la croisée de celles de Collins et de Gabriel, fait des merveilles sur les passages les plus lents (le début de « Dancing With The Moonlit Night ») mais par contre pèche lorsque le propos se veut plus nerveux. Sa prestation sur « Eleventh Earl Of Mar » est particulièrement poussive. Le même syndrome sera constaté sur le passage « Apocalypse in 11/8 » de « Supper's Ready », où là c'est l'ensemble du groupe qui ne dégage pas assez de puissance. C'est un des quelques points noirs du disque. 

Le visionnage du DVD en fera apparaître un autre : malgré la qualité des images et l'ambiance de recueillement dans la salle, Steve Hackette semble plus introverti que jamais. Ne lâchant que quelques bribes de phrase, alors que l'on attendait des anecdotes sur le groupe et sur son histoire, on ne peut pas dire qu'il crée une ambiance chaleureuse ou bon enfant autour de lui. C'est bien dommage. Car si ces deux points noirs il n'y avait, le tout eût parfait. Assurément. 

Baptiste (8,5/10)

 

Inside Out / 2013

Tracklist (2 heures 41 minutes) :

CD1 : 1. Watcher of the Skies 2. The Chamber of 32 Doors 3. Dancing with the Moonlit Knight 4. Fly on a Windshield 5. Broadway Melody of 1974 6. The Lamia 7. The Musical Box 8. Shadow of the Hierophant 9. Blood on the Rooftops

CD2 : 1. Unquiet Slumbers for the Sleepers 2. In That Quiet Earth 3. Afterglow 4. I Know What I Like 5. Dance on a Volcano 6. Entangled 7. Eleventh Earl of Mar 8. Supper's Ready

CD3 :  1. Firth of Fifth 2. Los Endos 

DVD1 : Full live show

DVD2 : Behind the scenes 

Flying Colors – Live in Europe

oshy_20102013_Flyi_ColoPour ceux du fond qui n’écoutent jamais en classe, FLYING COLORS est un supergroupe americain composé de Mike Portnoy, Dave LaRue, Casey McPherson, Neal Morse et Steve Morse. Tout est né d’une idée du producteur Bill Evans. Avec le CV délirant de chacun des membres et la somme d’expérience cumulée, on devinait que le mariage pouvait s’avérer heureux. La sortir d’un premier album très réussi en 2012 confirmait ce pressentiment (chronique ici). Voici la suite des aventures de ce supergroupe avec ce concert représentatif de la tournée européenne de nos compères rockers. Ce show a été enregistré lors du concert du 20 septembre 2012 au 013 de Tilburg aux Pays-Bas. Il est disponible au format double cd, DVD, Blu-ray et vinyle chez Mascot Records.

Cette galette présente la totalité de l’album éponyme de FLYING COLORS Colors plus certaines chansons extraites du répertoire individuel de chacun des membres de FLYING COLORS. On trouve donc pêle-mêle un titre de DREAM THEATER, DIXIE DREGS ou encore SPOCK’S BEARD. La maestria technique et un feeling époustouflant sont bien sûr présent ici. Les heureux spectateurs de cette tournée où ceux qui n’ont pas pu se déplacer seront enchantés de pouvoir (re)vivre ce concert à travers cet album live. Les chansons sont très fidèlement interprétés, le quintet s’en donne à cœur joie et assure avec grand professionnalisme.

Les versions proposées sont très fidèles aux originales et vous allez vraiment prendre du plaisir si vous êtes fan. Les chansons extraites du répertoire d’autres groupes sont très agréables et il s’agit là d’un bel hommage à la carrière de chacun des membres de FLYING COLORS. L’image et le son sont de qualité, le montage vidéo, plutôt sobre, tient bien la route. Le travail proposé reste professionnel même s’il ne faut pas s’attendre non plus à des sommets. On sent bien que les moyens techniques sont limités et il ne faut pas espérer des tonnes d’angles de vue différents ou des prouesses techniques particulières. Il s’agit tout simplement d’un témoignage honnête, de qualité de ce que pouvait être le groupe sur scène. Un documentaire de 45 minutes, First Flight, accompagne les versions DVD & Blu-ray. On y trouve des interviews exclusives, des séquences tournées lors des meet & greet, dans les loges… Un bonus sympathique et plutôt intéressant.

Vous l’aurez compris, les fans de FLYING COLORS et de rock progressif inspiré seront aux anges avec ce Live in Europe. Quelque soit la version que vous choisirez, vous en aurez pour votre argent. La version DVD ou Blu-ray paraissent bien entendu préférables pour bénéficier de l’image mais la version double-Cd tient elle-aussi bien la route. Faites votre choix, vous ne serez pas déçus.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Mascot Records – Music Theories Recordings / 2013

Tracklist (110 mn) : 01. Blue Ocean 02. Shoulda Coulda Woulda 03. Love Is What I'm Waiting For 04. Can't Find A Way 05. The Storm 06. Odyssey 07. Forever In A Daze 08. Hallelujah 09. Better Than Walking Away 10. Kayla 11. Fool In My Heart 12. Spur Of The Moment 13. Repentance 14. June 15 All Falls Down 16. Everything Changes 17. Infinite Fire