Archive for the ‘ Live Reports ’ Category

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Audience: c’était l’affluence des grands jours à la Machine, trop même

Lights: dans l’ensemble très efficaces

Son: moyen au début et mieux ensuite

Ambiance: salle bondée, très bonne ambiance

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Les rois du métal progressif néo-classique, les américains de SYMPHONY X revenaient dans la capitale pour électriser leurs très nombreux fans. Initialement prévu au Bataclan, le concert a été déplacé à la Machine du Moulin Rouge, salle respectable mais deux fois plus petite que le Bataclan et surtout très mal configurée pour un public nombreux. Les chanceux qui étaient dans la fosse, sur les escaliers le balcon latéral ont pu profiter des concerts, les autres avaient le droit au son sans l’image ou devait jouer des coudes et se mettre sur la pointe des pieds pour profiter des shows. Mais faisons contre mauvaise fortune bon cœur, l’essentiel était de se retrouver entre métalleux et de profiter des bonnes ondes musicales du soir.

 

MELTED SPACE (set de 30 mn)

Votre serviteur a raté 9/10ème du concert à cause de la très longue queue et des contrôles bien nécessaires. A l’oreille, nos compatriotes semblaient bien en place et bourrés d’énergie. Pierre Le Pape pouvaient bénéficier de nombreux chanteurs pour cette date parisienne et ils semblent avoir tout donné pendant une demi-heure.

 

MYRATH (set de 30 mn)

Trente minutes après MELTED SPACE, les tunisiens de MYRATH se présentaient à nous. Tout débutait parfaitement avec une danseuse orientale qui ondulait devant nous alors que retentissait l’introduction. MYRATH avait fait grosse impression à l’époque avec ORPHANED LAND et ils enfoncent encore une fosi le clou ce soir. Armés d’un très bon nouvel album, Legacy, le quintet s’en donne à cœur joie avant que sa musique ne fasse le reste. Les nouvelles chansons comme « Believer » passent haut la main le test de la scène et un belle partie du public rentre en communion avec les tunisiens. Le son s’avère un peu brouillon au début ce qui gâche un peu le plaisir pour un groupe aussi technique, maîtrisant son sujet sur le bout des doigts. Petit à petit le rendu s’améliore. Zaher Zorgati assure très bien son rôle de chanteur et communique efficacement avec le public. Ces trente minutes passent à la vitesse de la lumière et MYRATH quitte avec regret la scène. A voir et revoir plus longtemps, en tête d’affiche bientôt espérons-le.

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SYMPHONY X (set d’1h30)

A 21h15 précise, les américains de SYMPHONY X prennent possession des lieux. La scène semble bien exiguë pour que les cinq musiciens puissent évoluer à leur aise. La scénographie s’avère très simple, voir spartiate, constituée simplement d’un large back drop aux couleurs du dernier opus, Underworld, qui couvre le fond de la scène est d’un visuel sur la batterie. Cela fait bien chiche.

Après l’introduction de rigueur, les hostilités débutent avec un « Nevermore » aussi efficace sur scène que sur disque. Ce titre est imparable et le public adhère immédiatement. Chaque musicien reste au diapason de ses camarades et assure avec classe et sobriété ses parties. On en présente plus Russell Allen, un chanteur puissant et hyper charismatique qui emporte le cœur des fans en quelques instants. Avec lui, la scène déjà petite, apparait minuscule. A ces côtés, Michael Romeo illumine la salle de son talent et de sa maîtrise technique tout en restant assez calme et professionnel. Dommage que le son pêche pour ces premières chansons, Michael Pinella s’entend à peine et même Romeo semble parfois jouer un peu dans le vide.

La section rythmique constituée de Jason Rullo et Michael Lepond se font discrets et pourtant ils font preuve d’une rare efficacité. SYMPHONY X est sûr de son fait et n’a pas besoin d’en faire des tonnes. Au bonheur de certains et au grand désespoir des autres, la setlist de cette tournée européenne donne la part du lion au dernier album. Celui-ci est très bon mais vu la riche discographie des américains, ils manquent un paquet de titres emblématiques. Underworld est représenté DIX fois, alors que The Divine Wings of Tragedy, Paradise Lost et V: The New Mythology Suite récupère les quelques miettes. SYMPHONYU X peut être fier de son dernier rejeton mais là c’est un peu trop. Les chansons s’enchainent rapidement et la frustration monte alors qu’Underworld défile dans nos oreilles. Il faudra attendre quasiment une heure de concert pour avoir autre chose. Dommage surtout quand on voit la réaction enthousiaste du public sur les chansons plus anciennes.

C’est en pensant aux franciliens ayant des trains et des RER à attraper pour rentrer chez eux que le concert se termine un peu avant 23h après un rappel. La salle se vide petit à petit même si plus d’un spectateur s’attarde au bar pour profiter encore de la soirée.

 

Setlist:

Overture

Nevermore

Underworld

Kiss of Fire

Without You

Charon

To Hell and Back

In My Darkest Hour

Run With the Devil

Swan Song

The Death of Balance / Lacrymosa

Out of the Ashes

Sea of Lies

 

Encore:

Set the World on Fire (The Lie of Lies)

Legend

 

 

Conclusion:

Fidèle à sa réputation et à son talent, SYMPHONY X a proposé un concert solide et une prestation maîtrisée de bout en bout. Comme toujours avec les américains, chacun a été très professionnel, donnant son meilleur et affichant une énergie et un sourire communicatifs. Le boulot a été fait et bien fait, une tête d’affiche en forme et deux premières parties de grande qualité. Dommage pour le choix discutable de la setlist de SYMPPHONY X mais vous trouverez autant de satisfaits que d’insatisfaits. Les goûts et les couleurs. Une jolie soirée…

 

Un grand merci à Valérie de Nuclear Blast et Roger de Base.

 

Site Officiel Symphony X

Site Officiel Myrath

Site Officiel Melted Space

Cette dernière journée du Motocultor s'annonce prometteuse. De gros mastodontes (Opeth, Sepultura, Trivium…) se mélangent à de jeunes pousses (Dopethrone, Verbal Razors…). C'est, de fait, le jour le plus attractif. Malgré la fatigue, nous nous dirigeons d'un pas décidé sur le site de Kerboulard.

Alors que le papier toilette et les poupées gonflables volent pendant le set de Gutalax, les Tourangeaux de Verbal Razors entament leur prestation devant un public clairsemé. C'est bien connu, les absents ont toujours tort. Verbal Razors nous délivre un concert au cordeau. Leur crossover fiévreux est ce qui se fait de mieux sur notre territoire. Les guitares ultrarapides et les mosh-part sont au menu. Le chant, tendu, nous rappelle les plus belles heures du genre. Mieux, le quatuor a la finesse d’inclure une reprise convaincante de S.O.D. (« Sargent « D » and the S.O.D ») qui se fond facilement avec les titres de son premier album. La formation est à surveiller, d’autant plus qu’un nouvel opus est annoncé pour la fin de l’année.

Verbal Razor (99)

Avec Alcest, l'ambiance se fait plus délicate. Comme à son habitude, Neige, leader/chanteur, a le talent pour transporter son public vers un autre univers. Alcest séduit avec son rock planant. Bien peu d’incursions sont faites en terre métallique, mais l’essentiel est ailleurs : post-rock, shoegaze et bien d'autres styles sont à l'honneur. Le public, dont votre serviteur, se laisse emporter par ces mélodies envoûtantes. C'est sublime. Ce concert d'Alcest se savoure comme une vraie pause au milieu de tant de furie musicale. Sa musique fait du bien tant elle est belle, magique, intemporelle…

Alcest (5)

Dopethrone nous fait rapidement retourner sur la terre ferme. La musique du trio canadien nous ressort les poncifs du genre doom/sludge. L'attitude déjantée des membres du groupe est de rigueur, les riffs sont sales et gluants. Et ça fonctionne à plein régime. On ne s'ennuie pas une seule seconde à l'écoute de cette musique âpre et violente. 40 minutes suffisent pour convaincre un paquet de personnes de se ruer sur leur stand merchandising. Le job est fait.

Dopethrone (60)

Après une salvatrice pause syndicale, c'est au tour de Ne Obliviscaris de monter sur scène. Ces Australiens jouent à fond et ont l'air de bien s'amuser. Dommage que leur musique, mélange de prog' et de metal extrême, soit si convenue. On s'ennuie.

Et ce n'est pas le second vocaliste qui pourra, avec son violon, y faire grand chose. Next. Deuxième groupe canadien de la journée, Kataklysm nous prouve qu'il n'est pas là pour figurer. C'est avec une énergie communicative que les troupes de Maurizio Iacono défendent leur bout de gras. Si Of ghosts and gods est réduit à un seul titre, les Canadiens se focalisent plutôt sur leurs derniers albums. Plus accessibles et grand public, des morceaux comme « Push the venom » ou « If I was god… I'd burn it all » sont plus à même de rallier les novices. Au final, c'est une bonne prestation d'un groupe qui se fait trop rare chez nous.

Kataklysm (95)

C'est le premier concert brésilien de la journée. Krisiun n'est pas connu pour sa finesse. Le gang des frères Kolesne le prouve rapidement et opte pour une attaque frontale du public. L'audience s'en prend plein la figure et en redemande. La set-list est efficace (« Ominous », « Vicious warth ») ; elle ne fait pas de quartier. Le morceau tiré du dernier album (« Way of barbarism ») s'impose comme un nouveau classique du groupe. C'est du tout bon. Le groupe surprend en communiquant activement avec ses hordes de fans. Cela le rend d'autant plus sympathique. A l'image de cet excellent concert.

Krisiun (37)

Sepultura fête ici 30 années de bruit et de fureur. Menés par un charismatique Derrick Green, les Brésiliens prennent le public à bras le corps. Sepultura a le bon goût d'entamer les hostilités avec l'antique « Troops of doom ». Le ton est donné. S'ensuit une tripotée de tubes réjouissants (« Inner Self », « Kairos », « Refuse/Resist »). La tribu prend un évident plaisir à satisfaire le remuant public du Motocultor. L’interprétation est sans faille. Andreas Kisser s'éclate et on s'étonne de voir Paulo Jr. bouger, sourire et hurler. Mention « très bien » au jeune Eloy Casagrande qui fait oublier Igor en deux coups de caisse claire. C'est brutal et précis, tout en restant joyeux et communicatif. Le groupe n'a jamais aussi bien joué. Bien loin de ce qu'est devenu Max Cavalera, Sepultura reste une valeur sûre. Le groupe se bonifie avec l'âge.

Sepultura (19)

Qu'on l'adore, ou qu'on le déteste, une constatation s'impose : sur scène, Trivium est imparable. Cette grosse machine fonctionne à plein régime. Pas un riff ne déborde. On remarque la maîtrise de tous les aspects d'un show « à l'américaine ». Matt Heafy, en bon Mr loyal, se démène comme un beau diable et rend supportables les compos de son dernier album Silence in the snow. Mais c'est quand il regarde en arrière que Trivium reste le plus convaincant, à l'image de cet « Anthem (we are the fire) » qui fait remuer les premiers rangs. Excellent show d'un groupe qui, hélas, peine à convaincre sur album. Le festival touche presque à sa fin.

Trivium (92)

Pendant que Septic Flesh produit un spectacle pathétique, nous préférons nous diriger vers la chaleur d'un bon concert de heavy-rock à l'ancienne. Les Britanniques d'Orange Goblin proposent une prestation haute en couleurs. Le groupe de Ben Ward et de Joe Hoare est généreux. Il donne au delà de ce qu'on peut espérer. C'est fou, dingue et purement rock'n'roll. Les morceaux, à l'image du terrible « The devil's whip », sont d'une coolitude absolue et envoient du bois. Rajoutez à cela une bonne attitude et des riffs « killer » et le bonheur est complet. Le public a assisté au concert le plus enthousiasmant de la journée. Il n'en demande pas plus et ressort, prêt à en découdre avec Opeth…

Orange Goblin (1)

Depuis l'excellent Heritage, Opeth s'est pris une volée de bois vert. Au mieux, le groupe s'est fait traiter de hippie ; au pire, les « fans » obtus sont restés bloqués sur les années où le groupe révolutionnait le death metal. Cependant, certains pensent, comme votre serviteur, que Mikael Åkerfeldt a eu le courage d'assumer un radical changement de direction musicale… Et de s'en tirer avec talent. Mais ses prestations divisent toujours autant. Avec cette set-list piochant pour moitié dans Heritage et Pale Communion, Opeth a encore occasionné de vifs débats à l'issue de ce dernier concert. Pourtant, nous avons assisté à un remarquable tour de force de la part des Suédois. Paisibles mais déterminés, ces fiers musiciens ont combiné technique et émotion. L'interprétation est sans défaut, ré haussant la profondeur des compos de Pale Communion ; elle confirme aussi la qualité de « The devil's orchard » et de ses fabuleux « God is dead ». Le groupe touche au sublime. Par bonheur, il ne renie pas son glorieux passé. « The drapery falls », « The grand conjuration » et « Delivrance » sont joués avec conviction. Cette rencontre musicale entre deux époques nous prouve qu'Opeth reste un grand groupe.

Opeth (40)

Le festival se termine donc sur une note positive. Si tout n'a pas été parfait (mais quel festival peut se targuer de l'être), le Motocultor nous a offert une affiche imparable. Judicieuse et aventureuse, la programmation nous a permis de découvrir de jeunes espoirs (Verbal Razors, Mars Red Sky, Dopethrone) et de remarquer que les grosses têtes d'affiches (Carcass, Opeth, Sepultura) n'ont pas usurpé leur statut de valeurs sûres. Nous attendons maintenant avec impatience les annonces concernant le Motocultor 2016. Édition qui devra faire le plein pour que ce festival indispensable continue de nous proposer une ambiance unique.

Nico.

Toutes les photos du Motocultor 2015 sont ici.

 

Son: Bon.

Lights: Très bons.

Affluence: Un site rempli comme un oeuf.

Ambiance: Familiale.

Moments forts: Tankard, Sodom, Carcass, God Seed

Ce samedi démarre sur les chapeaux de roue avec Bliss of flesh et son death metal racé. Necurat, le chanteur, impressionne ; le groupe surprend. Son death/black est net, carré et sans bavure. Ce concert donne envie de se pencher sur leurs deux albums Emaciated deity et Beati pauperes spiritu. On tient là un groupe de qualité dont on guettera les prochaines prestations.

Bliss_Of_Flesh (20)

Les Espagnols de Avulsed ne sont pas réputés pour faire dans la dentelle. Pour preuve, leur dernier album Ritual Zombi. Sur scène, c'est à peu près la même chose. Le groupe est brutal et son death/gore est assez délicieux quoi qu'un peu convenu. Le tout est rattrapé par la superbe prestation de son leader. En effet, Dave Rotten ne se ménage pas et la communication avec le public du Motocultor est parfaite. Se démener de telle sorte mérite toutes les louanges. Avulsed décroche la timbale d'un des concerts les plus sympas du jour.

Avulsed (78)

Kronos est un mastodonte. Si son nom évoque le roi des titans dans la mythologie grecque, sa musique en est l'équivalence. Kronos bluffe son monde avec une technique irréprochable. Le concert ne laisse pas place à l'improvisation ; on a juste l'impression de se prendre un quinze tonnes en pleine figure. Les morceaux de l'excellent Arisen new era passent comme une lettre à la Poste. Et le public ressort soufflé de ces 50 minutes. Malgré quelques changements de line-up, ce groupe a bien fait de continuer sa route.

Kronos (122)

Glorior Belli est une formation unique qui propose une musique peu commune. Quand elle entre sur la Massey Ferguscene, nous plongeons dans un autre univers. Une ambiance particulière se diffuse. Billy Bayou, comme il se fait appeler désormais, distille une atmosphère poisseuse. Ce black metal saupoudré d'influences southern-rock ne fait pas dans la demi-mesure. Soit on y adhère, soit on le rejette. Le public réagit, pour sa part, positivement à cette invitation.

Glorior Belli (6)

A peine débarqué sur scène, Andy Gutjahr, guitariste de Tankard, enchaîne sur le riff du tube absolu des Allemands : « Zombie Attack ». La messe est dite en deux accords. Gerre au micro se démène comme un beau diable ; il est joyeux et motivé. La troupe est remontée malgré l'absence de Olaf Zissel remplacé aux fûts par Gerd Lücking de Holy Moses. Que dire d'autre ? Qu'un concert de Tankard est toujours une fête agitée où l'on beugle bruyamment ses hymnes une bière à la main ? Même si le groupe déçoit sur ses derniers albums, il ne faut pas manquer ces célébrations qui sont toujours l'occasion de s'amuser en écoutant du bon vieux thrash vintage.

Tankard (53)

On enchaîne avec un autre membre du Teutonic Big Four : Sodom. Le trio a toujours été excellent sur scène. C'est brutal et précis. Tom Angelripper, t-shirt Venom à l'appui, est l'incarnation de ce que le metal allemand a fait de mieux. C'est impressionnant de voir ce vieux brisquard arpenter les scènes avec la même conviction qu'il y a trente ans. Véritable machine de guerre, Sodom joue ses classiques (« The saw is the law », « Agent orange »…), ne fait pas de prisonnier et assoie son hégémonie sur le thrash européen. Le thrash metal teuton est au diapason.

Sodom (64)

Dire qu’on aime Abbath est un doux euphémisme. Que ce soit avec Immortal ou son projet « I », tout ce que touche l’artiste se transforme en or. Pourtant, un projet aussi casse-gueule que Bömbers (des reprises de Motörhead plus vraies que nature) pouvait laisser craindre le pire. Bömbers est au contraire une réjouissante récréation. Ca MARCHE à 200%. Abbath possède assez de recul et d’humour pour que l’ensemble tienne la route. La set-list reste aventureuse (« Going to Brazil », « Back At The Funny Farm ») et le public chante à l'unisson. On se surprend alors à penser que lorsque Lemmy aura passé l’arme à gauche, Bömbers pourrait prendre la relève.

Bombers (119)

Carcass est un groupe qui a eu la bonne idée de se reformer. Fort de son dernier album, la formation de Bill Steer et Jeff Walker débarque conquérante sur la scène. Et ascène ses frappes chirurgicales. Les Anglais jouent une flopée de tubes et donnent sans compter. Les deux petits nouveaux s’amusent ; une vraie unité se dégage. « Heartwork », « Incarnated solvent abuse » et même l’inespéré « Keep on rotting in the free world » sont joués comme à la grande époque. La grande classe.

Carcass (41)

Death to all est un vibrant et sincère hommage au regretté Chuck Schuldiner. C'est aussi une bonne occasion d'écouter sa musique dans de bonnes conditions. La barque menée par le talentueux Steve DiGiorgio (Sadus, Testament) est une mécanique imparable. Accompagné de Gene Hoglan et du jeune Max Phelps, il prepétue l'héritage de Shuldiner. Phelps se révèle en digne héritier de Chuck tandis que le reste du groupe interprète à la perfection des compositions immortelles. Toutes les périodes sont couvertes ; la set-list passe d'une gâterie gore (“Zombie ritual”) à un morceau complexe (“Symbolic”) sans choquer. Cet excellent concert nous rappelle l'immense vide laissé par Chuck.

DTA (126)

Parlons de la blague Brujeria qui nous prouve que mêmes une icône du metal peut se planter. On se demande ce que font Shane Embury (Napalm Death) et Jeff Walker (Carcass) dans cette vaste fumisterie, mélange pathétique de bouillie grind/death/latino. Seule éclaircie, les trois dernières minutes, avec la reprise de la Macarena en « Marijuana ».. Il est savoureux de constater que les metalleux n’ont pas oublié la chorégraphie de Mia Frye.

God Seed (43)

Ultime concert et grand choc de la journée. Quelques minutes avant l'entrée en scène de God Seed, nous apprenons qu'il s'agit là de leur dernière prestation  ! La rumeur enfle et parle d'altercation entre King, Gaahl et Abbath avec pour résultat ce triste split. Dès leur arrivée, l'ambiance est tendue. Gaahl et King s'évitent soigneusement. Quand ils se croisent, la tension est perceptible. C'est d'autant plus dommage que l’interprétation de leur unique album (I begin) est réussie. Gaahl est magnétique. Il est, sans commune mesure, l'un des chanteurs les plus effrayants du black metal. Il est tard, il fait froid et le concert se termine. King part d'un côté, Gaahl de l'autre. Un grand concert a eu lieu. Et une histoire se termine. Clap de fin.

Nico.

Toutes les photos du Motocultor 2015 se trouvent ici.