Archive for septembre, 2002

Deux légendes vivantes du hard rock ont enregistré un album live d'anthologie cette année… Mais revenons en arrière : Invité par Joe Lynn Turner à le rejoindre lors de sa tournée solo pour son album Holy Man (2000), Glenn Hughes a pris un tel plaisir sur scène, que l'idée d'un album commun est vite venue à l'esprit des deux musiciens. Le Hughes -Turner project est constitué et HTP est enregistré lors de l'hiver 2001-2002. A sa sortie au Japon, HTP arrive en tête des charts de Burrrn! Du coup, le label Pony Canyon demande aux fans japonais quelles chansons ils aimeraient voir interprétées par les deux musiciens lors de leur tournée 2002… Deux concerts (au club quattro à Tokyo) ont été enregistrés les 17 et 19 mai 2002 et il va falloir nous contenter de ce CD puisque la tournée européenne du groupe ne passe pas par la France…

L'album a des allures de best of classieux, et la set list est alléchante : 4 titres de l'album HTP qui passent bien l'épreuve du live, 3 titres de Rainbow, 3 de Deep Purple, 2 titres solos de Joe Lynn Turner et 1 de Glenn Hughes. L'interprétation des musiciens japonais est sans faille, Joe Lynn chante a s'en faire péter les cordes vocales (impressionant sur « Stormbringer ») et Glenn livre un grand moment sur « Mistreated ». Avec un public aux anges (veinards…). Rien à dire sur le son, parfait… Seul regret, on sait que les concerts ont duré 2 bonnes heures, et il y aurait eu de quoi remplir sans problème un second CD… Indispensable à tous les fans de JLT et de the Voice, et aux fans de Rainbow et Deep Purple…

Joe Lynn Turner: chant/guitare – Glenn Hughes: chant/basse – Akira Kajiyama: guitare – Toshio Egawa: claviers – Yoshihiro Kudo: batterie.

Hamster (09/10)

http://www.glennhughes.com/

http://www.joelynnturner.com/

MTM records – M10 / 2002
Track listing (72:35) 01. Devil's Road – (HTP) 02. Cant Stop Rock and Roll – (HTP) 03. Death Alley Driver – (Rainbow – Straight Between The Eyes) 04. I Surrender – (Rainbow – Difficult To Cure) 05. Stormbringer – (Deep Purple – Stormbringer) 06. Dark Days – (JLT – Slam) 07. Mistreated – (Deep Purple – Burn) 08. Can't Stop the Flood – (Glenn Hughes – Building The Machine) 09. Better Man – (HTP) 10. Ride the Storm – (HTP) 11. King of Dreams – (Deep Purple – Slaves and Masters) 12. Street of Dreams – (Rainbow – Bent Out of Shape) 13. Spotlight Kid – (Rainbow – Difficult To Cure). 14. Against the wall (HTP – inédit studio).

Prong – 100 % Live

Il était une fois un groupe culte… En provenance de New York, sorti de l'ombre en juin 1986 et qui, au fil des ans, passa d'un hardcore convenu, mais efficace, à un metal indus novateur qui lui permis de se hisser dans le haut du panier jusqu'à l'année 1997 ou il se sépara à l'étonnement général. Prong est donc de retour et pour éveiller l'appétit des plus jeunes et rafraichir la mémoire des plus sourds d'entre nous, sort un live (en attendant l'album studio en 2003).
On pourrait chipoter sur cette reformation, vu que le seul rescapé du line up originel n'est autre que Tommy Victor… Mais rappelons que le bonhomme était à l'époque le fondateur du groupe (en ce temps lointain il travaillait au mythique CBGBs comme ingénieur de son). En novembre 2001, la nouvelle formation se met au travail, signe un deal avec Locomotive en 2002 et enregistre un live aux Etats Unis en mars dernier. C'est donc cette prestation qui nous est livrée. C'est un bon best of, au son très correct qui permet d'entendre un groupe metal indus carré, toujours aussi massif sur scène, qui exhume quelques vieilleries qui n'ont pas pris une ride (Beg to Differ, Prove your Wrong, Unconditionnal…).
Cela dit l'essentiel de la set list provient logiquement des albums qui ont remporté le plus de succès (Cleansing -1993 et Rude Awakening -1996), et histoire d'émoustiller l'auditeur Prong ajoute une chanson inédite (initiation) en guise d'apéritif plutôt appétissant de la part d'un groupe qui en a inspiré plus d'un. Idéal pour patienter en attendant le prochain opus…
 
Web Hamster (08/10)
 
 
Locomotive – M10 / 2002
 
Track listing (59:56)
1. rude awakening 2. Initiation 3. Broken peace 4. Controller 5. Snap your fingers, snap your neck 6. Beg to differ 7. Dark signs 8. Another worldly device 9. Prove your wrong 10. Close the door 11. Disbelief 12. Whose fist is this anyway 13. Cut rate 14. Unconditionnal
 

 

Paradise Lost – Symbol of Life

Vivant et bien vivant, Paradise Lost. C'est l'essentiel que l'on peut retenir de leur nouvel opus Symbol Of Life, qui suscite un vague sentiment de malaise… Sans l'apport de Rhys Fulber (Frontline Assembly, Fear Factory), cet album se serait soldé par une redite de Believe in Nothing.

Le son de Paradise Lost gagne en ampleur, le travail sur les rythmiques de guitares, incisives, est plutôt rassurant. Quant aux parties de batteries de Lee Morris, elles sont précises et ont un feeling qui élève le niveau… Cela dit, le groupe ne renonce pas à la touche électro (les loops d'isolate sont dignes d'un tube pour dance floor le samedi soir, avec une rythmique martiale dans le style de Rammstein), au risque de confirmer les critiques acerbes de fans de la première heure désespérés de voir leur icone gothique passer au rang – selon eux – de « Depeche Mode stéroïdé… »

Et tout au long de Symbol of Life, il y a cette impression d'écouter un album hybride, étrange mix entre Believe in Nothing (sans les faiblesses de la production), Host (les parties de claviers toujours présentes, associées aux loops), et One Second (grâce aux retour plus affirmé des guitares). A la fin de l'écoute de l'album, le malaise prend forme, une certaine torpeur, due à cette impression d'écouter des chansons toutes calées sur le même format (3 minutes). Trop linéaire sans doute, et pourtant certaines chansons se détachent : « Erased » (avec Lee Dorian aux choeurs, et surtout Joanna Stevens), « Mystify », « Channel for the Pain » (la plus énervée du groupe depuis « Soul Couragous »).

Les reprises qui figurent dans l'édition limitée sont assez réussies : « Xavier » (Dead Can Dance), « Small Town Boy » (Jimmy Sommerville). Au final, nous avons un album de metal mélancolique, excellement produit, mais auquel il manque l'aura mythique du paradis perdu. Qui à dit que tout cela manque d'âme ?

Web Hamster (06.5/10)

 

Site officiel

Gun – BMG / 2002

Track listing (53:04) : 1. Isolate 2. Erased 3. Two Worlds 4. Pray Nightfall 5. Primal 6. Mystify 7. Perfect Mask 8. No Celebration 9. Self Obsessed 10. Symbol of Life 11. Channel For The Pain. + sur l'édition limitée : Xavier – Small Town Boy