On pouvait se faire du soucis pour ce quatrième album des Anglais de Stampin' Ground suite au départ du batteur d'origine, Ade Stokes, véritable mitrailleuse lourde et pièce maîtresse du groupe de part son implication dans le processus de composition. Dès les premières mesures de l'album, nous voilà rassurés. Son successeur derrière les fûts, Neil Hutton (ex-Benediction) se révèle tout à fait à la hauteur et le groupe n'a pas perdu en agressivité ni en qualité de composition. Plus véhément que jamais, les Stampin' reviennent donc avec un nouvel opus de thrash/hardcore violent et groove à souhait, plus metal qu'auparavant, ceci étant dû en partie à la production monstrueuse d'Andy Sneap. La voix d'Adam Frakes oscille entre phrasés hardcore et hurlements thrash très gutturaux.
La musique du groupe suit la même logique, entre passages typiquement metal et mosh-parts assommantes propres au HxC. Ce qui fait la différence avec cet album, c'est simplement la qualité globale de composition et d'interprétation ainsi que la technique des musiciens. Là ou beaucoup d'autres groupes auraient sombré dans la simplicité à la limité du ridicule, Stampin' recherche toujours l'arrangement, la mélodie ou le break qui va tout dévaster et retenir l'attention de l'auditeur. L'alternance du jeu des guitaristes apporte beaucoup, entre riffs thrash acérés, arpèges morbides et rythmiques écrasantes. Quant à la batterie, ça groove à fond, ça speed à volonté et surtout ça ne lésine pas sur la double, mode rafale ou mode continu au choix !
A New Darkness Upon Us est au final un des albums les plus énergiques et puissants sortis cette année. Sans pour autant révolutionner le monde du metal, il a le mérite de s'avaler d'une traite sans lasser et d'atteindre son but : donner envie de taper sur quelqu'un… Vous pouvez d'ores et déjà cherche une place dans votre discothèque pour le ranger entre Slayer, The Haunted, Hatebreed et Biohazard.
Rano (08/10)
Century Media – M10 / 2003
Track listing (51:51) 1. A New Darkness Upon Us (Intro) 2. Don`t Need A Reason To Hate 3. Behind The Light 4. Killer Of Society 5. Dead From The Neck Up 6. The Cage 7. Bear The Scars 8. Betrayal Has A Face 9. Pain Is Weakness (Leaving The Body) 10. Unmarked Grave 11. Ashes To Scatter 12. Mantra Of A Dying World (Outro)
A peine six mois se sont écoulés, et on a de nouveau droit à la livraison d'une galette de l'un des leaders de la scène heavy speed européenne. Comme l'ont annoncé les membres du quintet finlandais, ce deuxième volet de Elements se veut plus traditionnel dans la démarche du groupe. Pratiquement pas d'arrangements orchestraux comme sur le part I et un album qui va directement au but. Nos Finlandais déclarent une filiation avec Visions. C'est un fait. Une chose est sûre : cet album va apporter de l'eau au moulin des détracteurs de Strato.
De retour avec ce troisième album studio, Abominator se surpasse encore et malgré la grande qualité de son prédécesseur, Nuctemeron Descent monte la barre un peu plus haut encore. Le black/death des australiens est encore plus violent et intense qu'auparavant, et les morceaux en général tout en gardant ce côté basique et " coup de poing " qui caractérise Abominator sont très bien construits, et les structures sont drôlement efficaces car l'intensité épileptique ne diminue en rien tout au long de l'album.