Archive for décembre, 2003

Le retour de nos finlandais préférés (quoi qu'il y a tellement de bons groupes là-bas qu'on les aime bien tous !) avec ce nouvel opus succédant au décrié ou apprécié " Absence of war does not mean peace ", lequel, avec ses morceaux plus lents, voire même plus atmosphériques, avait divisé les fans hardcore du commando finnois. Première constatation avec le premier morceau dont je ne répèterai pas le nom imprononcable (celui-ci figure dans le tracklisting ci-dessus et sur bon nombre de samplers offerts avec la presse metal), le son est terrible, à la fois très clair et diablement puissant, mettant en valeur tous les micro éléments constituant ce mur de blasts qu'est cette ouverture. L'album se poursuit avec un deuxième titre plus punk et revenant à des ambiances rappelant le terrible " Motorpenis " de l'album " Latex cult ". En entendant ce duo d'ouverture, on se dit qu'IMPALED NAZARENE est revenu à sa recette d'antan, privilégiant les morceaux ultra speed ou tout en rage. Mais le troisième titre " The endless war " vient inverser la tendance avec son ambiance très " Bodomienne " et ses mélodies de guitares incroyablement efficaces. Mention excellent au nouveau gratteux qui a pourtant la tâche, ardue, de remplacer Alex Laiho de CHILDREN OF BODOM (tiens donc) et Teemu " Somium " officiant également dans FINNTROLL (RIP). Tout au long des 42 minutes que dure cet album, on assiste à cette alternance de morceaux qui arrachent tout et de passages, voire de titres entiers (" Suffer in silence ", terrible !) offrant une orientation lorgnant plus vers l'opus précédent, soit des mélodies de grattes accrocheuses, et des tempos plus lents.
Les seules constantes sont la voix de Mika, toujours aussi démentiel dans ses éructations, et cette basse très orientée punk, et rappelant moins IRON MAIDEN (cf. " Absence of war…. ") A noter une fin de disque très brutale entrecoupée par un dernier titre bien heavy/thrash ultra accrocheur avec des passages à… l'orgue, ce qui donne une dimension quasi gothique à cette petite réussite! L'accroche est également une des marques de fabrique de cette galette, dès la première écoute, les titres se retiennent sans aucun problème, et taper du pied devient indispensable, surprenant de la part d'un groupe à la réputation si sulfureuse et " inécoutable ". On tient donc un album définitivement varié, avec un gros travail de composition et de production, dont la longueur fait qu'on ne s'en lasse pas, et surtout très varié de par les différents tempos et les mélodies et soli des guitares. Tiendrions-nous enfin entre nos petits doigts boudinés l'album définitif de IMPALED NAZARENE ? Oui et non, mais certainement celui à même de séduire un large public…

Thortyir (08/10)

http://www.campnazarene.com/

Osmose Production / 2003

Track listing (42:50) 1. Kohta ei naura enaa jeesuskaan 2. Armaggedon death squad 3. The endless war 4. The maggot crusher 5. Curse of the dead medusa 6. Suffer in silence 7. Halo of flies 8. Recreate thru hate 9. Goat seeds of doom 10. Even more pain 11. Tribulation hell 12. Urgent need to kill 13. All that you fear

Anata – Under A Stone With No Inscription

anata_underastoneAnata n'est pas japonais, mais nous vient de Suède et pour les quelques amateurs de Death metal qui avaient déjà savouré les exploits discographiques de ce groupe (qui affiche tout de même 8 ans d'existence au compteur), les avis sont à peu près les mêmes : une divine surprise, un groupe qui mèle virtuosité technique (très haut niveau) et furie basique et tout ce qu'il y a de plus brutale. Hurlements gutturaux d'outre tombe,, un batteur tentaculaire, et des guitares qui alignent tour à tour des mélodies harmonies et rythmiques implacables.
Le groupe s'ingénie à alterner passages techniques alambiqués, et moments de folie qui blastent tout se qui se trouve à leur portée de tir. Le tout porté par une production imposante, Anata vient de lacher l'album (le troisème) qu'il fallait pour sortir de l'ombre. Quelque part entre Cannibal Corpse et Morbid Angel, Anata se paie le luxe de se hisser au meilleur niveau de ses illustres prédécesseurs, tout en proposant des compos qui sortent des sentiers battus, en somme il renouvelle (un peu) le genre avec brio et mérite absolument qu'on y prète attention.

Hamster (08/10)

www.anata.se 

myspace.com/anata

Wicked World –  Earache – M10 / 2003

Track listing (44:59)
01. Shackled to guilt 02. A problem yet to be solved 03. Entropy within 04. Dance to the song of apathy 05. Sewerages of the mind 06. Built on sand 07. Under the debris 08. The drowning 09. Leaving the spirit behind 10. Any kind of magic or miracle

 

Bestial-MockeryevokeAttention âmes sensibles s'abstenir !
Bestial Mockery est de retour et ne fait pas semblant ! Encore plus Bestial que leur précédent et premier opus, ce "Evoke The Desekrator" est aussi musicalement plus abouti. La musique délivrée par Bestial Mockery est un black/thrash teinté d'influences death, et comportant de nombreuses sonorités rappelant la scène black/thrash australienne (Destroyer 666, Gospel Of The Horns, Atomizer…). Quelques solos de tronçonneuse, sans lesquels Bestial Mockery ne serait pas Bestial Mockery, ponctuent les morceaux au long de l'album.
 
Cet album fait une parfaite synthèse de l'influence des grands anciens comme Venom, Bulldozer, ou encore Possessed, et le son black/thrash très typé australien. Les compositions comportent de nombreuses parties assez basiques tout en gardant bon nombre de petites finesses mélodiques ou rythmiques, et sont par contre d'une sauvagerie rarement égalée ces derniers temps. La voix est extrêmement agressive, un peu à la manière de celle de Mika Lutinnen d'Impaled Nazarene, et débite des paroles qui n'ont pour thèmes que la mort, la destruction, les ténèbres et le mal. Les guitares ont un son bien " thrash ", et sonnent bien mieux que les guitares nasillardes et suraiguës des groupes de black metal, car si il y a bien une chose à préciser par dessus tout, c'est que Bestial Mockery est un groupe composé de thrasheurs, et que ça s'entend !
 
Ici, même si la musique a un côté black metal assez prononcé, nos 4 bonshommes ont parfaitement digérés leurs influences thrash et leur musique a un côté " thrashisant " très prononcé et bin influencé par les maîtres de la première génération que j'ai cité plus haut. Les riffs tranchants que les guitares assènent tels des décharges de mitraillette font automatiquement headbanguer, et si ce n'est la voix, par moments (comme su l'énorme " Goats Feast " ) la musique est purement thrash, ce renforcé par des soli épileptiques à la Slayer, suivis sur certains morceaux d'un de ces fameux solos de tronçonneuse. Le tout est soutenu en continu par une basse vrombissante et ronronnante, dont la saturation baveuse ferait presque pâlir Lemmy !
 
Ce " Evoke The Desecrator " est donc un album qui apporte un peu de changement dans le monde un peu trop autosuffisant des musiques extrèmes, et se démarque des pandas cloutés crachant du feu et du sang de carnaval qui se sont multipliés tels des rongeurs ces derniers temps. Bestial Mockery tout en restant bien influencé par la scène black metal incorpore ici parfaitement ses influences thrash, et présente de très fortes similitudes avec la scène black/thrash australienne, et seuls les quelques éléments death metal présents dans les compositions le différencient, mais sont une fois de plus parfaitement incorporés dans les morceaux, qui y gagnent en qualité.
Un des albums qui malgré sa sortie tardive dans cette année 2003 s'annonce déjà comme un des meilleurs de l'année.
 
Nekurat (08/10)

myspace.com/bestialmockery666

Osmose / 2003

Track listing (29:07) 01. Chainsaw Demon Return 02. Marching For Hell 03. Flash From A Razor 04. Death Upon The Holy Skies 05. Necromantic Ritual Desecration (Of A Sacrosanct Angel) 06. Fumes Of Glory 07 – Goats Feast 08. Soulburn 09. Necroslut 10. Evoke The desecrator