Hypocrisy est un groupe qui, selon les dires de Peter Tätgren, ne fait jamais ce que l'on pourrait attendre de lui. Cette onzième galette (en comptant le best of sorti en 2001) ne déroge pas à la règle, et devrait figurer en toute logique parmis les albums de l'année 2004. Dès l'intro de "Born Dead buried alive", c'est une grosse claque qu'on se prend en pleine figure, on réalise que non seulement la bête est toujours en vie mais qu'en plus elle mord toujours aussi furieusement.
Evidemment, le son est terrible (quand Peter Tätgren est aux manettes, c'est en général un plus pour le groupe qui bénéficie de ses talents, alors pour Hypocrisy c'est ulitme). Ainsi, l'arrivée des aliens sur terre bénéficie d'une bande son imparable. Les riffs de guitares se font lourds et puissants, une petite touche de claviers pour poser l'ambiance, un sens de la mélodie qui fait d'Hypocrisy un des leaders du style.
"Born Dead Buried Alive" débute donc l'album avec une intro aux claviers, une batterie massive, puis une voix apocalyptique… manifestemment les extra-terrestres ne sont pas venus livrer des fleurs aux terriens, et le changement de tempo qui suit est implacable, ça blaste à tout va, un premier morceau jubilatoire, un exercice de violence musicale très au point. "Eraser" (que le groupe jouait sur la tournée avec Dimmu Borgir) est un modèle de morceau écrasant et mélodique, le tout sur un rythme mid tempo, le refrain mélodique un vrai régal. "Stillborn" a un rythme plus soutenu, et là encore, il va être difficile de faire la fine bouche avec ce morceau accrocheur. "Slave to the parasites", le rythme se fait plus lourd, et le refrain entêtant rentre rapidement dans le crane (le chant de Peter est particulièrement puissant et rageur sur ce morceau). "New world", le tempo s'accélère furieusement, et c'est vraiment dévastateur (là encore le refrain est très rapide à mémoriser). "The Abyss", à nouveau un morceau ou le tempo se fait plus lent, ou le groupe montre son habilité à mixer une rythmique écrasante avec des passages mélodiques de haute volée. Avec "Dead sky dawning", on voit le soin apporté à l'organisation de la track list qui alterne les morceaux rapides et lents, ici, le rythme se fait de nouveau plus rapide. Le rouleau compresseur ralentit encore une fois sur "The departure", ou le refrain est une nouvelle fois aisé à mémoriser, et les passages mélodiques mid tempos très accrocheurs. "War within" conclut déjà l'album, sur une rythmique rapide soutenue par les claviers (très discrets tout au long de l'album), quelques changements de tempos sur cette dernière merveille auditive. Et c'est déjà terminé… pas de doute, l'album est si accrocheur et puissant que l'envie de le laisser squatter la platine va vite s'imposer… Un retour aux sources inspiré par Abducted (1996) et Hypocrisy (1999), ou le groupe loin de se répéter, livre un album qui démontre les énormes capacités de renouvellement que possède Hypocrisy. "The Arrival" devrait sans difficulté ramener au bercail les quelques fans décontenancés par "Catch 22". Hypocrisy démarre l'année 2004 très fort.
Hamster Forever (09/10)
http://www.myspace.com/hypocrisy
Nuclear Blast – M10 / 2003
Track listing (40:26) 1. Born dead buried alive 2. Eraser 3. Stillborn 4. Slave to the parasites 5. New world 6. The abyss 7. Dead sky dawning 8. The departure 9. War within.
10 ans d'existence au compteur pour Burden Of Grief, et malgré tout le combo reste relativement méconnu dans nos contrées. Force est de constater que les 2 premiers albums sont passés quasi inaperçus dans l'Hexagone. Pour le coup, il va de soit que les changements de line up n'auront pas marqué les esprits… et pourtant, Ulrich Busch troque la basse contre la guitare (remplaçant Oliver Eikenberg qui était dans le groupe depuis le début), et la section rythmique voit apparaître deux nouvelles têtes… (le très efficace Carsten Schmerer à la batterie et Firk Bulmahn à la basse). Quoiqu'on en dise le jeu de chaises musicales chez Burden Of Grief n'a pas été sans conséquences, et apporte une énergie nouvelle qui se ressent tout au long de l'album.
Mais pourquoi Metalchroniques m'a laissé faire cette chronique ? Moi qui connais par cœur la discographie d'Edge of Sanity, de Death et de Morbid Angel ? Et qui ne connaît RIEN sur Bon Jovi ? Voici tout ce que je sais sur lui :