Suite au succès dont a bénéficié Ange ou Démon, Manigance passe le cap important de l'album de la confirmation. Comme pour Ange ou Démon, on prend les mêmes et on recommence : D'un autre sang a été entièrement enregistré et mixé au studio Manigance par les bons soins du groupe. Tout comme son prédécesseur, le son de cet album est vraiment excellent, on peut même sentir une marge de progression avec un son plus chaud et plus puissant par rapport à Ange ou Démon. La production de l'album brille surtout par sa clarté et l'équilibre de l'ensemble : absolument impeccable.
Un défi relevé
Feeling rare
Et en plus, Didier possède un feeling rare, comme il l'avait déjà démontré sur Ange ou Démon, et sait aussi remarquablement chanter des textes plus sombres comme « Maudits », « La mort dans l'âme » (au feeling à fleur de peau) ou encore « Damoclès », morceau dans lequel il démontre son excellente maîtrise technique avec une superposition de plusieurs voix sur le refrain qui force l'admiration.
C'est d'ailleurs une autre couleur marquante de cet album, cette couleur sombre qui s'intègre naturellement à la musique du groupe sans que pour autant elle ne dénature l'essence même de Manigance. D'un autre sang s'écoute d'une seule traite, on ne s'ennuie pas une seule seconde car les ambiances sont variées et tout est composé avec génie. A la croisée de Stratovarius et de Symphony X mais avec un personnalité très forte, Manigance signe dès le début de cet année un album qui pose la barre très, très haut. Sans aucun doute un des toutes meilleures sorties de l'année.
Cet album officie dans un genre comparable aux groupes de Hard Rock U.S des années 1990. Les guitares plombées balancent de gros riffs rock, parfois tirant un peu vers le funk. Ici tout est réunit pour placer cet album dans la lignée d'opus qu'ont pu délivrer auparavant des groupes tels The Cult, L.A Guns, Guns'n'Roses (période Use Your Illusion), Bon Jovi, etc etc. La production typiquement américaine est là pour nous le rappeler. Les morceaux sont donc axés sur la prédominance du tandem voix/guitare, assez irréprochable pour ma part. La voix officie certes dans un banal registre Hard Rock U.S, mais se permet de petits écarts, empruntant des sonorités à Bono (U2) tant qu'aux voix éraillées des bluesmen.