Archive for janvier, 2005

Magnum – Livin’ The Dream

Magnum n'est pas avare en live et notamment en DVD, les produits de ce calibre estampillés du groupe ayant toujours fourmillé. Mais cette fois, le groupe anglais, pour sa dernière reformation et pour fêter les vingt ans de son album culte On A Storyteller's Night, a décidé de réaliser un produit marquant. Constitué de deux CDs, ce DVD est dans l'ensemble un produit de qualité à la qualité sonore évidente et aux images plus que correctes. Le gros de la pièce est évidemment le premier DVD, composé d'un bon concert de la tournée de Brand New Morning dont l'originalité est de voir le set divisé en deux parties, à la manière de ce qu'a fait Queensryche récemment.

Ainsi, le concert débute sur des titres extraits de l'ensemble de la discographie du groupe, à l'exception caractéristique du célèbre Wings Of Heaven, sans doute délaissé car renvoyant une image trop FM du combo. Puis le groupe, à la moitié du set, interprète intégralement son disque culte, On A Storyteller's Night, dans l'ordre d'apparition des morceaux sur l'album. On imagine la satisfaction d'un public face aux brulôts que furent jadis « Just Like An Arrow » ou « How Far Jerusalem ». On imagine car celui-ci est largement exclu du mix final et se trouve à peine audible.

 
C'est bien triste car l'on sent bien la tension présente dans la salle. Le groupe n'est peut-être pas au summum de son énergie et la voix de Bob Catley se casse parfois un peu, mais lsa mise en place est irréprochable et le son de guitare de Tony Clarkin bien mis en valeur sur les moments les plus mélodiques. Mark Stanway, bien qu'ayant subi un coup de vieux très manifeste, assure son rôle avec brio et entrain, tout comme les nouveaux venus de la section rythmique.
Les critiques se porteront en fait avant tout sur le deuxième DVD, plus accessoire : malgré la présence de 8 titres qui satisferont quelques nostalgiques (j'en suis) et permetteront de constater que les maisons de disque de Magnum lui donnèrent à une époque de vrais moyens pour percer sur MTV, le tout n'a pas grand intérêt. Les commentaires des fans sont tout sauf lumineux et les interviews souvent lapidaires. Que dire des inévitables pitreries des backstage de la tournée : elles ne réhaussent ni n'apprennent rien. L'attention des fans se portera donc en priorité sur le premier disque porteur d'un concert marquant.
 
Baptiste [08/10]

 

Steamhammer  SPV / 2005
 
Tracklist : Disque 1 : Concert Live UK enregistré en 2005 de 18 titres – 1. Intro 2. Brand New Morning 3. Backstreet Kid 4. Need A Lot Of Love 5. Soldier Of The Line 6. We All Run 7. Vigilant 8. Kingdom Of Madness 9. Sacred Hour 10. How Far Jerusalem 11. Just Like An Arrow 12. On A Storyteller's Night 13. Before First Light 14. Les Morts Dansant 15. Endless Love 16. Two Hearts 17. Steal Your Heart 18. All England's Eyes 19The Last Dance
Disque 2 : 8 promo vidéos, Interviews des membres du groupe, « The Spirit » acoustique, View from the queue (interviews de fans), Slideshows : photos exclusives, On The Road Again : film sur la dernière tournée.

nightrage-descentAprès un premier album sorti en 2003 (Sweet Vengeance), acclamé par la presse bien que relativement redondant sur la durée, Nightrage remet le couvert avec un nouvel opus qui, avouons-le, boxe dans la catégorie d’au dessus. Pas d’inquiétude à avoir au niveau du changement de line-up. Per M. Jensen (The Haunted) est remplacé par Fotis Benardo (Sceptic Flesh) et le jeu de batterie ne s’en trouve que sublimé. Quant à Henric Carlsson, nouveau bassiste de la formation, il assure son rôle sans faillir. Le noyau dur du groupe quant à lui reste inchangé, Gus et Marios forment toujours une paire de guitaristes très efficaces et Tompa Lindberg (At The Gates) n’a rien perdu de sa rage derrière le micro. Parfaitement servi par une production d’un grand cru, cet album de death mélo à la suédoise est une belle réussite : « Descent Into Chaos », le superbe « Omen » ou « Reality Vs. Truth » sont de véritables bombes qui perpétuent la légende d’At The Gates, un petit côté In Flames en plus peut-être.

On remarque également que cet album est globalement plus brutal que le précédent, les blasts étant plus prépondérants (cette entrée en matière dès la première piste " Being Nothing "!). Mais rassurez-vous, la mélodie est toujours au rendez-vous et les harmonies de guitare typiques du genre foisonnent, tout comme les grosses rythmiques propices au headbanging. Le seul défaut de cet album demeure le recyclage de certains plans du premier opus, ce qui est assez flagrant sur « Frozen » notamment, ainsi que sur quelques passages d’autres titres. Ce petit détail gâche légèrement le plaisir de l’écoute mais Descent into Chaos n’en demeure pas moins un très bon album de death metal mélodique, comme il n’en était pas sorti depuis un bon bout de temps. Et si leur troisième album devenait une référence du genre ?

Rano (09/10)

www.nightrage.com

www.facebook.com/nightrage

Century Media / 2005

Tracklisting (42:52)

01.Being Nothing 02.Phantasma 03.Poems 04.Descent into Chaos 05.Frozen 06.Drug 07.Silent Solitude \r\n08.Omen 09.Release 10.Solus [Instrumental] 11.Jubilant Cry 12.Reality Vs. Truth

 

Graveworm – (N)Utopia

graveworm-nutopiaAprès le superbe “Engraved in black” signé sur Nuclear Blast revoilà les italiens en pleine forme avec leur nouvelle offrande « (N)Utopia ». Abandonnant leur black symphonique trop proche d’un Dimmu Borgir, ils se penchent cette fois sur un black d’obédience plutôt mélodique et relativement accessible pour n’importe quel quidam adorateur de sonorités metal que le côté underground de la chose laisserait perplexe. Dans cette veine du black mélodique, ce nouveau Graveworm sonne donc mainstream par rapport à un Catamenia par exemple. De plus parler de black ici semble galvaudé (seul le chant peut s’apparenter au style) tant ce « (N)Utopia » regorge de « tubes » metal, il suffit pour s’en convaincre de s’enfiler les « Hateful design », « Never enough », « (N)Utopia » ou encore le très accrocheur « Which way ». Graveworm marque les esprits, en bien ou en mal, c'est selon, avec ce cinquième album.

Certains crieront au scandale (encore un groupe qui a cédé aux sirènes du marché etc…etc), d’autres comme moi, ne pourront s’arrêter d’avoir en tête les hymnes puissants et mélodiques proposés. Graveworm est, je vous rassure, plus que jamais un groupe de metal qui a su éviter, avec intelligence, d’être une énième copie des « leaders » que sont Cradle of Filth ou Dimmu Borgir. À tous les fans de black/death dont le fredonnement d’une ligne mélodique ne provoque pas d’urticaire : ralliez vous à cet album dont les 39 minutes semblent bien courtes tant la musique s’ancre en vous sans prévenir. Tout est grandement réussi sur cet album et seuls quelques ronchons trouveront à redire (je leur accorderais uniquement le fait que les claviers sur « Outisde down » et « MCMXCII » sont quasi ridicules). N.B. : Cet album est fortement déconseillé en voiture, headbanger au volant pouvant se révéler (très) dangereux !!!

Clayman (08.5/10)

www.facebook.com/gravewormofficial

www.graveworm.de 

Nuclear Blast / 2005
Tracklisting (38:54) 
1. I-The Machine 2. (N)utopia 3. Hateful Design 4. Never Enough 5. Timeless 6. Which Way 7. Deep Inside 8. Outisde Down 9. MCMXCII 10. Loosing My Religion (bonustrack)