Fate est aujourd’hui bien différent du groupe de l’ex-Mercyful Fate, Hank Shermann : le guitariste a abandonné depuis bien longtemps le combo tout comme la majorité des autres membres du groupe ; seul le bassiste Peter Stienke demeure du line up originel. C’est lui l’animateur de cette résurrection du groupe, même si toutefois le chanteur Per Johannsen chanta pour Fate dans les années 90.
Musicalement, nous aussi assez loin de l’inspiration de départ : le Hard FM encore présent sur A Matter Of Attitude a bel et bien disparu au profit d’un heavy rock vigoureux et, servi par une bonne production, à la puissance sonore appréciable. Très logiquement, les vocalises de Johanssen se veulent agressives même si, au final, son timbre et ses expressions vocales s’avèrent plus criardes qu’autre chose. Le chanteur rappelle souvent Udo ou Vince Neil et l’on imagine que des telles références feront crisser quelques dents. Une fois abstraction faite de son style de chant, on admettra que celui-ci s’avère plutôt efficace sur la musique de Fate et qu’il se montre capable de modulations conséquentes. Un certain nombre de mélodies marquantes sont bel et bien présentes, soutenue par une musique bien ficelée et très bien interprétée. Sur ce point, les parties de guitare de Soren Hoff sont d’une grande qualité, servies par une maîtrise technique très sûre. Aussi paradoxal que l’on puisse croire, la nouvelle mouture du groupe tient tout à fait la route.
Reste à vérifier si la nouveau cours de Fate satisfera les fans du groupe et que Peter Stienke convaincra de la légitimité de son projet. Il est sans doute trop tôt pour s’avancer sur ce point.
Baptiste (8/10 si l’on supporte ce type de voix criarde)
Replica / 2005
Tracklist : 1. Butterfly 2. Heaven’s Crying Too 3. Everything About You 4. Ecstacy 5. Nobody Loves You The Way I Do 6. Burned Child 7. I’ll Get By 8. Life 9. Fate 10. Memories Won’t Die 11. Toxic

Lord Byron est de nouveau parmi nous après une attente de cinq ans faisant suite à Atlantis Ascendant, toujours présent sur Nuclear Blast le bonhomme nous livre l’ultime opus de son hexalogie. Je ne vous cacherais rien et je vous livre un secret dès les premières lignes de ma chronique: Rien n’a changé chez Bal Sagoth (étonnant, non !) à part peut être une pochette plus sobre qu’à l’accoutumé. Le concept est à son paroxysme achevant avec ces chthonic chronicles les fantaisies (ou les facéties) multiples de son créateur débutées il y a maintenant 12 ans. Découvrir, aimer ou dénigrer Bal Sagoth est un état d'esprit, on adhère ou on conspue selon que l’on prenne ce groupe pour une vaste blague de potache comme peuvent l’être Gwar (ou même Manowar pour certains) ou comme un groupe au talent inégalé.