Amartia – Marionette
Posted by ClaymanJuin 18
Vincent Vercaigne mène toujours la barre de son bateau Amartia, et suite à un In The meantime autoproduit en 1999 et en 2002 à un Maïeutics bien reçu et signé sur Thundering, c’est autour de Marionette de tomber dans l’escarcelle des chroniqueurs.
Hormis le maître à bord, le line-up est entièrement renouvelé et à la place de Marielle on découvre Britta originaire d’outre-rhin qui prend en main le chant. Naviguant toujours dans un style tenant à la fois du metal atmosphérique et progressif, Amartia se veut toujours aussi riche musicalement avec une trame émotionnelle très prononcée favorisant les tempos légers et mélodiques les menant bien souvent aux frontières du metal.
Faisant suite à une intro de deux minutes, Ignorance séduit en quelques mesures, le talent de composition saute aux oreilles et Britta convainc dès cette entame sur un texte en anglais. Cela aura bien du mal à être le cas sur Surprends-moi où le chant passe plus difficilement sur un texte en français qui a du mal à transcender une musique plus linéaire où, comme sur la totalité de Marionette, les claviers abondent et prennent en charge toute la subtilité mélodique de l’album accompagné en cela par quelques passages de guitare acoustique.
La saturation des guitares ne vient jamais prendre le dessus sur le reste, elles s’ajoutent pour renforcer le côté progressif d’Amartia et bien évidemment accentuent un minimum l’énergie déployée afin d’éviter la lassitude d’un album qui pourrait paraître trop plat d’autant que l’on dépasse allègrement sur plusieurs titres les six minutes.
Les textes en français ont des difficultés à séduire, ils amoindrissent la musicalité des titres et déstabilisent un album séduisant qui aurait pu avoir un pouvoir de séduction bien plus élevé sans cette faute de goût malgré tout bien légitime pour un groupe français. L’adjonction de parties en anglais sur Come back from heaven ou de parties anglaises et allemandes sur Revolution der marionette ne viennent nullement troubler la sensation désagréable, pour moi sur cet album, du chant en français.
On retiendra ici les deux pièces ultra réussies que sont Ignorance et NDE.
Petit bonus pour les possesseurs de la version digipack, une vidéo de huit minutes avec répétitions et passages live sympathiques comme l’ambiance entre les membres.
Clayman (06.5/10)
Manitou – Thundering Records / 2006
Tracklist (52:43 mn) 1. Desert 2. Ignorance 3. Surprends – moi 4. Come back from heaven 5. N.D.E. 6. Revolution der marionette 7. Lost 8. Chosen one 9. Just try acoustic version (bonus track) + plage multimédia
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