Archive for mars, 2007

Découvert lors du No Mercy 2006 à l’Hof Ter Lo à Anvers (Belgique), Kataklysm, les inventeurs autoproclamés du "Northern Blast", m’a étonnamment soufflé dès le début !

C’est d’ailleurs lors de ce concert que j’ai pu entendre pour la première fois les chansons de cet album. Et en réécoutant cet album, je dois avouer que, comme lors du concert (avec un des frontman les plus grou que j'ai rarement vu), je me reprends à chaque fois une grosse claque death dans la gueule.

En effet, débutant tout simplement sur le proverbe « Revenge is a meal best served cold », In the Arms of Devastation porte très bien son nom. Dévastation est un terme qui pourrait très bien correspondre à vos oreilles après avoir écouté cet album. Non seulement il bénéficie d’une production énorme de Tue Madsen (The Haunted, Hatesphere, Sick Of It All,…) mais cet album distille à une vitesse incroyable un death mélodique comme peu de groupes sont capables de fournir. Les riffs sont entraînants, se retiennent facilement et font mouche à chaque fois. Autre particularité à signaler pour ce groupe, Maurizio chante avec une bonne grosse voix death et surtout variée comme je les aime mais il ne s’agit pas ici de simplement beugler quelque chose d’inaudible dans un micro, il doit faire partie des rares chanteurs death dont on comprend toutes les paroles. A noter également, un batteur qui ferait passer Satan pour un enfant de cœur quand on voit comme il torture ses fûts…Du côté des autres guitariste et bassiste, rien à redire, ces gars là assurent dans le death mélo!

On ne retrouve cependant pas que des éléments death dans cet album. Il y a en effet la présence d’éléments trash mais aussi la présence à plusieurs reprises d’une voix aigue rappelant le black

En conclusion, un très bon album de death mélodique comme on en voudrait plus ! Assurément une énorme bombe de l’année 2006. A noter que début février, l’album s’est vu réédité avec un DVD bonus du concert enregistré durant le No Mercy à La Laiterie…

Myspace Officiel : http://www.myspace.com/kataklysm

Supercastor (09/10)

 
 
Kataklysm est de retour ! S’étant forgé une réputation de plus en plus solide à force de persévérance et d’albums ultra efficaces pour enfin arriver à atteindre un succès mérité avec leur dernier Serenity in Fire. Les québécois remettent ici le couvert avec une fois de plus un véritable armageddon, lourd et mélodique.
 
Cet album marque le retour (après une courte absence) de Max Duhamel à la batterie, il faut donc réhabituer nos oreilles à son style, ce qui se fait sans problème… Les musiciens sont eux toujours aussi techniques, délivrant une musique carrée et d’une efficacité extrême. Ce groupe nous offre vraiment depuis quelques albums un metal qui tout en ne reniant aucunement ses racines et en arrivant la plupart du temps à combler les adeptes, permet grâce à des compositions bien senties et à un sens du rythme et de la mélodie qui a fait ses preuves, à rallier toujours plus de monde sous la bannière du death. Un label comme Nuclear Blast ne pouvant qu’aider à cette mission.
 
La production signée par le guitariste Jean François Dagenais est extrêmement bonne, le groupe sonne même mieux que d’habitude, ce qui permet aux compositions de se développer sans aucune contrainte, collant à l’image du groupe tout en évoluant naturellement. Le son des guitares, lourd et efficace (qu’on peut considérer comme une marque de fabrique du groupe) rend toujours aussi bien ; et on retrouve avec plaisir ses marques dans les nouveaux titres tout en découvrant les subtilités des nouvelles compos.
 
De nouvelles compos qui offrent un bel étalage des capacités du groupe. De «Let Them Burn», véritable hymne au headbang, à «Crippled and Broken, morceaux lourd et puissant, le groupe se fait vraiment plaisir. On note l’apparition de Morgan Lander (Kittie) sur «It Turns to Rust» et de Rob Doherty (Into Eternity) sur «The Road to Devastation».´Alors bien sûr, certains diront que le groupe ne se remet pas assez en question et qu’on retrouve parfois un peu trop le feeling des anciens albums, mais une recette qui fonctionne aussi bien mérite bien d’être réutilisée. Et on ne peut pas accuser le groupe de jouer dans la facilité : le travail effectué se ressent, et une expérience de plus en plus grande de la scène se fait entendre. Certains arrangements (dans, par exemple, «In Words of Desperation») montrant ainsi avec fierté le travail effectué par le groupe pour aller de l’avant.
 
C’est donc avec soulagement qu’on retrouve le Kataklysm tant aimé dans ce In the Arms of Devastation. Un groupe qui se fait de plus en plus puissant et plaisant, nous offrant très certainement ici son meilleur album, et qui s’affirme tout doucement comme un géant du genre à coup de riffs dévastateurs…
 
Note : Si vous n'avez pas encore eu la chance de voir Kataklysm sur scène, le dvd (filmé à Strasbourg en 2004) offert avec la version limitée devrait achever de vous convaincre. Dévoilant un show brutal, intense et dément. Pas de surproduction, juste le groupe sur une scène minimaliste et un public en folie.
 
Necrogunslinger (09/10)

Nuclear Blast – 2006
Tracklist : 1. Like Angels Weeping (The Dark) / 2. Let Them Burn / 3. Crippled And Broken / 4. To Reign Again / 5. It Turns To Rust / 6. Open Scars / 7. Temptations Nest / 8. In Words Of Desperation / 9. The Road To Devastation

Danny Vaughn – Traveller

Tyketto n'existe plus en tant que projet live sporadique – le groupe est prévu à l'affiche du Firefest il semble – et les amateurs de Don't Come Easy ont toutes les raisons de désespérer de revoir les Américains réenregistrer quelque chose de neuf depuis le malheureux Shine (1995). Et ce d'autant plus que les réalisations solo du premier et véritable chanteur du combo, Danny Vaughn – un hard bluesy loin du transcendant –, ne pouvaient susciter l'enthousiasme. Cependant un éclair musical avait pris la forme de From The Inside, un projet au statut incertain sur lequel officiait le chanteur ; l'AOR pratiquée alors se révélait en effet de qualité et augurait une réorientation musicale attendue et bienvenue. 

Ici les choses semblent plus claires au premier abord : (bien) produit par Danny Vaughn et interprété par un groupe solide expérimenté, Traveller se propose, selon le dépliant de présentation d'être le « meilleur album d'une carrière ». Néanmoins, selon moi, les espérances légitimement formulables à l'endroit de ce disque, n'ont pas été ici concrétisées, la faute revenant probablement à une hésitation initiale : ni Hard FM, ni hard bluesy, le CD se tient inconfortablement au milieu du gué.

Un des aspects positifs de Traveller découle cette ambigüité : au-delà des classifications faciles, Vaugh, œuvre dans un genre qui finit par lui devenir propre, voire personnel. Personnel et plaisant, puisqu'on écoute agréablement « Restless Blood » ou le titre éponyme, et ce d'autant plus que les qualités vocales de l'homme restent toujours intactes. Par ailleurs, l'alternance des moments électriques puis acoustiques se révèle au premier abord bienvenue sur un « That's What She Says » qui attire l'oreille. La séduction ne joue cependant pas très longtemps et l'attention en vient à flancher. Du fait d'un manque de mélodie et de refrains intéressants, l'album finit par rapidement jouer le rôle d'un fond sonore. Un fond sonore de qualité mais dispensable comme tout fond sonore. Si Vaughn a su débuter son disque et esquisser une voie musicale un peu originale, sa fougue et son inspiration semblent s'être étiolée au fur et à mesure de ce qui ne reste, finalement, qu'un disque de plus. 

Baptiste (6,5/10)

www.dannyvaughn.com

Frontiers / 2007

Tracklist : 1. Miracle Days  02. Badlands Rain  03. Traveller  04. Restless Blood  05. That's What She Says 06. The Touch Of Your Hand 07. Lifted 08. The Warrior's Way 09. The Measure Of A Man 10. Think Of Me In The Fall 11. Death Of The Tiger 12. Better By Far

 

 

DSK – Oppressed/Deformed

DSK_oppressedMine de rien, à force d’arpenter la scène et de s’investir pour faire connaître son répertoire, DSK arrivent en 2006 à nous présenter son second album sous l’étendard Thundering Records et pour autant les racines du groupe se perpétuent, ils enfoncent le clou de leur ultra death metal et pour le coup il est effectivement question d’oppression après l’écoute de cet Oppressed/Deformed.

Même si From Birth avait fait son effet il y a deux ans, ce nouvel album va faire l’effet d’un uppercut en pleine poire pour les plus téméraires d’entre vous. Ce savant mélange de death metal, hardcore et grindcore ne laisse pas indifférent et il faut un sens déraisonné du masochisme pour s’enfiler ces quarante minutes et c’est justement là que DSK réussit son pari puisque la plupart plongeront tête baissée dans « My Reason To Kill » pour ne plus émerger. Une bonne baffe remet toujours les idées en place.

Les morceaux sont construits de façon efficace avec des éléments et des variations de rythmes qui évitent toutes déconvenues auditives, la lassitude ne peut vous gagner, exemple typique avec « De Profundis Clamavi ».

La hargne est omniprésente, les mosh parts s’enchaînent à de pures parties de grind avant de plonger dans le death pour mieux repartir sur du pur rock n’ roll (« Socialize, Normalize, Integrate ») et avant épuisement complet. Le groupe est généreux dans sa musique et dans sa prestance, il suffit de voir les deux démonstrations live en vidéo présentes sur l’album avec les deux morceaux « Models of Premature Souls » et « Ex Nihilo ». Comme le dit le flyer, Disruption of Soul and Kind est extrême et original et c’est incontestable.

Clayman (08/10)

 

Thundering Records – Manitou Music / 2006

Tracklist (40:22) : CD 1 : 01. My Reason To Kill 02. De profundis Clamavi 03. The Beast They Bred 04. Models Of Premature Souls 05. Walls Of Pain 06. Ex Nihilo 07. Hymn To The Broken 08. Gegen 09. Cut My Dick 10. Socialize, Normalize, Integrate