Le nouveau chapitre de la saga Elvenking est sur nos pupitres, un an et demi à peine après The Winter Wake. Le thème central de la mort (impossible de passer à côté de sa pochette) a pris place dans ce quatrième échantillon musicale des italiens et il y a fort à parier que le groupe confirmera toute l’attention dont il a fait preuve jusque ici par des fans friands de ce power métal teinté de folk. The Scythe regorge d’énergie, de violons relativement discrets et d’une sympathique ferveur métallique à force de gros riffs parfois thrash (Death And The Suffering), de subtilités ou de fervents hymnes imparables. Magique "Poison Tears" ou "A Riddle Of Stars". Les italiens avaient fort à faire pour poursuivre leur résonance dans notre monde métallique et il est clair que si jusque-là vous étiez passé à côté du groupe, il est désormais bien peu judicieux d’éviter Elvenking.
Parler de maturité serait inopportun, celle-ci étant bien acquise dès le second album, Wyrd, mais il faut reconnaître que les efforts déployaient valent largement le déplacement auditif. La folk attitude s’amoindrit pour forcer le propos et engendre des morceaux détonants dont j’ai encore du mal à évaluer l’impact sur ma légitime objectivité, je suis tellement conquis par The Scythe qu’il serait déplacé d’en rajouter sous peine de faire de cette chronique un condensé de louanges plus lèche cul les unes que les autres. Elvenking confirme sa profonde personnalité et un son propre avec une prod de l’équipe Nino Laurenne et Miko Jussila. The Scythe tranche dans le vif pour notre plus grande satisfaction, Elvenking enfonce cette faux pour marquer de nouveaux points. Impossible désormais de passer à côté du groupe sous peine de rater cinq gars en en plein travail de sape sur nos esgourdes et aux qualités indéniables.
Chaudement recommandé par votre serviteur !
[09/10] Clayman
AFM Records / 2007
Tracklist (55:07 mn) 01. The Scythe 02. Lost Hill Of Memories 03. Infection 04. Poison Tears 05. A Riddle Of Stars 06. Romance & Wrath 07. The Divided Heart 08. Totentanz 09. Death And The Suffering 10. Dominhate

Si certains présentent ce groupe comme les sauveurs du metal anglais, moi j'opterai plutôt pour : clone d'Evergrey. Structure des chansons, tics vocaux, sons…
Comment ne pas reconnaître cette touche germanique si particulière dès les premières secondes de Thrash You (Ou tout du moins les premières secondes suivant la courte et plus qu’inutile intro imposée par le groupe). Car si Abandoned revendique l’héritage de Slayer et testament, c’est bien du côté du thrash teuton qu’il faut regarder pour découvrir ce qui a inspiré le groupe lors de la composition de ce second album. Autant être clair dès le départ, les fans de thrash à la recherche de nouveautés bien saignantes et innovantes peuvent passer leur chemin à la vitesse d’un titre de grind. Abandoned font les choses comme à la bonne époque, la vieille, celle qui pue l’alcool et la poussière.