Alors que le groupe vient tout juste d'annoncer le départ de son bassiste Erkki, les finlandais d'Amoral s'apprêtent à investir les bacs avec leur nouvel album "Reptil ride", succédant à un "Decrowning" acceuilli chaleureusement par la critique, bien que souffrant encore de quelques défauts de jeunesse. Ce troisième album devrait donc nous montrer le groupe sous un jour plus mature et en pleine possession de ses moyens. C'est ce que nous allons voir tout de suite!
La musique que nous propose le groupe n'est pas sans rappeller celle d'In Flames ou de Soilwork, tout en ne se contentant pas d'en être une pâle copie, mais au contraire en ayant une approche du death mélodique bien personnelle. On retrouvera donc dans "Reptile ride" les éléments inhérents au style, à savoir un déploiement de riffs violents et acérés, mélés à des parties mélodiques et à un chant écorché, typique de la scène scandinave. Le style du groupe repose donc sur un savant mélange de violence, de technique, et de mélodie. On remue bien, on rajoute de l'inspiration, on fait chauffer quelques minutes thermostat 8, et on obtient un bon paquet de morceaux catchy et groovy qui font remuer la tête, sans pour autant révolutionner le style. Côté production rien à redire, ça roule, le son est puissant et bien équilibré, faisant la part belle aux guitares. Comme je l'ai déjà dit plus haut, la technique n'est pas en reste, et "Reptile ride" contient son petit lot de solis bien foutus ( cf "Few and far between" avec un solo qui aurait sa place dans un morceau de Nevermore!) et de passages démontrant la maîtrise de groupe. Tout à fait le genre de titres qui passent comme une lettre à la poste en concert.
Le groupe s'est d'ailleurs taillé une réputation apparemment justifiée pour ses performances live intenses et débordantes d'énergie, je pense donc qu'Amoral est un groupe à voir en live pour apprécier leur musique à sa juste valeur. "Reptile ride" n'en reste pas moins un album burné contenant de bons, voire de très bons titres, comme "Nervasion" et "Mute". Et nos nouveaux copains finlandais se paient même le luxe de placer un instrumental de plus de cinq minutes en avant dernière position, avant de clore sur un "Pusher" très inspiré, qui ralenti le tempo pour finir plus en douceur.
Au final "Reptile ride" s'avère être un album fort sympathique, avec ce qu'il faut là où il faut.
Fort de ce nouvel opus, les finlandais, font figure de bon élève dans la classe death/thrash mélodique, et sauront sans difficultés rallier une bonne brochette de metalheadz à leur cause. Et ce sera amplement mérité.
Sheol (07.5/10)
Spinefarm – Season of mist / 2007
Tracklist (41:48) :
1.Leave your dead behind 2.Nervasion 3.Hang me high 4.Mute 5.Few and far between 6.Snake skin saddle 7.D-Drop bop 8.Apocalyptic sci-fi fun 9.Pusher.
Voici donc la première sortie de la nouvelle division de Season of Mist, la bien nommée « Underground activist », branche du label qui sera consacrée au metal extrême, et qui comme son nom l'indique s'attachera à mettre en avant des artistes underground, encore peu connu du « grand public metal ». Comme annoncé, ce sont les suédois de Bestial Mockery qui ont l'honneur d'ouvrir le bal avec leur nouvel album Slaying the life. Le groupe n'est pas pour autant inconnu au bataillon; il livre ici son quatrième album, et s'est fait une petite réputation pour avoir eu le bon gôut d'introduire dans chacun de leur précédents méfaits des samples de… tronçonneuse. Les fans de cette petite subtilité risquent d'être déçus car leur instrument de torture préféré à malheureusement disparu du paysage sonore sur ce nouvel album.
Si j'avais des cheveux sur la tête, je pense qu'après l'écoute de ce nouveau mini des français de Spektr, je n'en aurais plus un seul. Mescalyne franchit une étape de plus dans les experimentations sonores de ce mystérieux groupe. Leur dernier album "Near death experience" m'avait franchement impréssionné tant l'ambiance qui en ressortait était malsaine et réaliste si l'on se donnait la peine de prendre en considération le concept sur lequel était basé l'opus. Mescalyne quant à lui risque d'en déstabiliser plus d'un. A l'heure actuelle, après des dizaines d'écoutes, je me retrouve dans une position délicates, le cul entre deux chaises, et je peine à me décider. La musique des français joue avec nos nerfs.