Archive for mars, 2008

Cubensis – Metalphysicalimpact

Cubensis-metaphysicalCubensis sera sur le « 666 Tour » en 2008, en compagnie de Noflag, commençant par l’Angleterre en mars puis la France. Le groupe ouvrira entre autres pour les légendaires Discharge et Treponem Pal… P….., Discharge!!! Quel combo français assez « couillu » peut se permettre d’ouvrir avant un tel groupe sans craindre de se ramasser méchamment? Et ce d’autant plus que les mangeurs de grenouilles ne sont guère appréciés au pays des rosbifs.

Quelques recherches plus tard, ma lanterne s’éclaire un peu. 3 jeunes musiciens- Ben le guitariste, Ren le bassiste, et David le batteur- qui m’étaient jusqu’alors inconnus, se sont joints au chanteur vétéran « Crass » (Crusher, Frayeurs, Boost, Fertile Mind). 1 Maxi éponyme plus tard en 2007, et le «Tours » des strasbourgeois est réussi avec une signature à la clé chez le non moins jeune label monégasque 666production.

Déboule alors sur l’hexagone, cet Impact Métaphysique et ces 10 titres que je définirais comme du Thrash Jeunots Core. Les guitares bien thrashies envoient des riffs saignants et des plans tarabiscotés, et dégagent une énergie saillante et acérée. Profitant de rythmiques chaloupées, saccadées, les compositions se veulent osées et aventureuses comme en attestent  le travail du batteur et le professionnalisme du crieur. La recette est ainsi excellente sur les 5 premiers titres et la sauce prend bien sur les 2 actes d’Uranus ou sur le Metaphysical impact. The Greed et The Revered Wine –au refrain à consonances de certains groupes new wave des années 80- sont de la même trempe et plutôt bien réussis. 

Le problème est que les 5 autres plages (dont les 2 reprises du maxi précédent) sont beaucoup plus quelconques. On s’échoue ainsi dans un mélange hardcore/thrash, vu et revu, aux riffs répétitifs et assez simplistes, et au chant linéaire rappelant un certain métal des années 90… L’excellente impression, appréciation de départ est donc conséquemment atténuée sur la longueur du Cd, quand bien même le refrain du Mother Break Balls Club est une belle réussite. Cubensis démontre cependant un potentiel certain et ne demandant qu’à arriver à maturité. Reste à tenir sur la longueur…

Nota: La galette est présentée en digipack 3 volets avec 1 livrets 12 pages à l’artwork superbe

Metalpsychokiller (07/10)

myspace.com/cubensisband

666 Production / 2008
 Tracklist : 01. Metaphysical Impact 02. The Greed 03. The Revered Wine 04. Reaching Uranus (part 1) 05. Uranus Is Mine (part 2) 06. Light the Wick 07. Back off  08. However 09. Retribution 10. Mother Break Balls Club

 

 

Septicflesh – Communion

Septicflesh-communionAttendu au tournant, voilà bien l’impression dominante à l’annonce du retour de Septicflesh (désormais en un seul mot) après son soi-disant split d’il y a cinq ans.
Le groupe, après des sorties d’album fréquentes, avait tout de même mis quatre ans entre Revolution DNA et Sumerian Daemons donc ce laps de temps d’attente ne fait pas forcément figure d’exception. Ce retour tant attendu se fait grâce à ce Communion signé chez Season OF Mist.

Premier constat, l’album est court, moins de quarante minutes nous étions habitués à plus dense par contre le son est énorme, le travail accompli pour faire ressortir tous les éléments est dantesque. Deuxième constat, Communion mêle des titres prenant aussi bien de Sumerian Daemons que de Revolution DNA. Anubis et Sunlight Moonlight pourraient être des chutes non utilisées lors de l’album de 1999 avec comme en son temps, du chant clair au rendez-vous.
La continuité s’affirme pourtant majoritairement puisque cet album est aussi extrême sinon plus que son prédécesseur. Les arrangements classiques triomphants sont de nouveau au rendez-vous avec un orchestre de 80 musiciens accompagnés de 32 choristes du philharmonique de Prague. Le rendu est surpuissant et sombre.
Le chant de Spiros est sauvage et effrayant, la bête frappe fort. L’extrémisme musical est bien présent, Septicflesh est bien un groupe aux frontières du black et du death avec une forte propension pour un avant-gardisme unique. Il ne sera pas aisé de reproduire live toute la densité d’un tel album.

Impossible de parler de retour en demi-teinte car Communion est franchement impressionnant mais concernant nos grecs préférés, nous étions en droit de croire une nouvelle fois en l’accession à une nouvelle ère metallique. Finalement il ne s’agit ici "que" d’une combinaison d’éléments déjà découverts dans des temps révolus.
Pour ma part je garde indéniablement mon esprit hanté par Sumerian Daemons.

Clayman (07.5/10)

www.septicflesh.com

www.facebook.com/septicfleshband

Season Of Mist / 2008

Tracklist (38:13) : 01. Lovecraft’s Death 02. Anubis 03. Communion 04. Babel’s Gate 05. We the Gods 06. Sunlight Moonlight 07. Persepolis 08. Sangreal 09. Narcissus

 

Biomechanical_-_CannibalisedIl faut que je commence cette chronique en faisant un aveu. J’ai honte, sachez le, je mérite une bonne fessée, une bonne volée au flagellum pour corriger mon erreur. J’ai été vilain. Oui, j’avoue, c’est vrai je suis complètement passé à côté des deux premiers albums de Biomechanical. Voilà mon erreur. Certes, j’ai rattrapé mon retard depuis, mais tout de même. Ne connaissant donc pas le passif du groupe, la surprise fut totale et Cannibalised m’a fait l’effet d’un bon dépucelage en règle ; c’était tellement bon qu’après coup j’ai regretté de ne pas avoir connu ça plus tôt. Alors j’ai fait quoi ? J’ai changé les draps et j’ai remis ça sans attendre. 

Je vais devoir faire appel à votre imagination pour vous donner un aperçu de la musique de Biomechanical, car elle n’est pas facile à décrire. Imaginez donc un savant fou s’adonnant à une expérience consistant à mélanger les gènes de Warrel Dane, de Rob Halford et de Phil Anselmo. Notre bon Docteur Maboul rajoute de l’essence de heavy, une lichette de thrash et, dans un élan d’excitation, se trompe un poil dans les doses, rajoute un chouilla de substance illicite et secoue un peu trop ses fioles. Résultat de l’expérience ; John K., chanteur incroyable un peu toqué et maître d’œuvre génial, sorte d’électron libre aux capacités vocales impressionnantes de versatilité et à la créativité sans borne ! Un beau jour de l’an de grâce 1999  John K. décida d’utiliser son cerveau fécond et ses trois paires de cordes vocales pour de faire de la musique : s’ensuivirent Eight Moons, The Empires Of  The World puis l’objet de cette chronique, le bien nommé Cannibalised.

Technique, brutal, grandiloquent, inspiré, fou, original, groovy, culotté, résolument moderne ; Cannibalised est l’album des superlatifs. Imaginez qu’un orchestre classique rencontre Pantera et Judas Priest au mieux de leur forme. Ce troisième album fait l’effet d’un animal en cage qui retrouve soudain la liberté. C’est limite si il ne faut pas porter des lunettes 3D pour l’écouter. Et si les précédents vous avait fait tout drôle dans vos petites oreilles, préparez vous à saigner des tympans avec ce nouvel opus encore plus aboutit, encore plus riche, encore plus fou. Des morceaux qui ressemblent à du Pantera sous intraveineuse de Redbull (Cf. « Breathing silence »), des orchestrations épiques géniales (Cf. « Consumed », « Through hatred arise ») des solis de gratte un peu fous, des vocaux excellents –quoique parfois un peu étouffés sous la puissance des autres instruments- Cannibalised est un album dense et extrêmement riche. Plusieurs écoutes seront donc nécessaires pour se hisser hors de cette masse d’informations qui parvient à une vitesse affolante.  

Que dire de plus si ce n’est que Biomechanical est un groupe novateur, futuriste, qui arrive à donner une dimension supplémentaire à la musique actuelle et qui la renouvelle à sa façon. La folie peut être sublimée en un acte créateur ; Cannibalised en est la preuve et fait partie des disques qu’il faut écouter au moins une fois dans sa vie.

Sheol (09/10)

www.biomechanical.co.uk

myspace.com/biomechanical

Earache Records / 2008

Tracklist (47:14) : 1. Fallen in fear 2. The unseen 3.Cannibalised 4.Breathing silence 5.Predatory 6. Slow the poison 7.Consumed 8.Reborn in damnation 9.Through hatred arise 10. Violent descent.