Calice Christ, quel tabernacle c’t’histoire ! Encore bien pire que la guerre du Pancake en l’an 25 après Céline et René ! 

Mais commençons par le commencement : le visuel. Kataklysm nous fait ici dans le connu, on y retrouve la bête à forme plus ou moins humaine qui ornait déjà l’excellent In The Arms of Devastation. Mais enchaînée cette fois-ci, alors qu’elle éventrait sur l’opus précédent ; qui a donc pu museler un tel monstre ? Peut-être cette bête a tout simplement écouté l’album et comme moi, a atterri sur le cul. Je dirais même que ma première réaction a été, je me cite : « oh putain sa mère ! » Bon, alors, un seul choix face à moi : être objectif et encenser le truc et me faire traiter de groupie…Bon, ben, j’ai pas le choix je crois, alors, on y va !

Mais tout d’abord, il faut vous expliquer le concept de la chronique. Un soir où les espiègles Mister Patate et Sheol étaient à ripailler allègrement chez le Supercastor. Tout à coup, alors que les deux chenapans gloussaient au coin du feu en écoutant un album de technical brutal death metal, ils appelèrent le Castor et lui demandèrent : Su-père Castor, raconte-nous une histoire ! ! Ah mais mes enfants, avez-vous été bien brutaux cette année ? Parce qu’il ne suffit pas de réclamer une histoire pour l’obtenir ? Oui oui Castor, on a été bien brutaux cette année ! Ok, alors, asseyez-vous et écoutez ce qui suit !

–    Il était une fois, au pays des sanguinaires, un petit groupe formé de 4 personnes, qui se livraient à un massacre en règle. Ils avaient tout leur petit matériel pour cela ! Riffs assassins, cris gutturaux, hurlements blacks, solis meurtriers, batterie hyperblastique. Après avoir déjà dévasté les différentes contrées avides de sang, notre quatuor revint à nouveau afin de satisfaire leur quête de destruction massive.
–    Ils vont encore tout brûler et tuer et violer la princesse ?
 –    Ou alors, ils vont encore violer la carcasse du dragon ?
 –    Non mais oh les enfants, qui c’est qui raconte ?? vous voulez la fin ou pas ?
–    Mais on la connaît déjà la fin, ils viennent, ils tuent tout, un peu comme Chuck Norris, et pis, ils repartent tout contents de leur travail.
–    Je vous l’ai déjà racontée ?
 –    Non mais c’est toujours comme ça avec eux.

Hélas, ces deux petits diables avides d’histoires que sont Sheol et Mister Patate n’avaient pas tort. Tout d’abord, force est de constater que nos amis du grand nord n’ont pas chômé depuis la sortie de In The Arms of Devastation. En effet, après seulement deux ans, Kataklysm nous balance ici neufs compos cousues de bouts d’intestins, d’abats en tout genre, etc. Bref, vous aurez compris ici qu’on ne fait pas dans l’épicerie fine mais carrément dans l’équarrissage en règle. Et ici, peu importe ce qu’on équarrit, le plaisir est dans l’acte lui-même ! (Et ne sortez pas cette phrase de son contexte, bande de vicieux !).

Ensuite, les compos sont toujours aussi bien équilibrées et toujours aussi inspirées. Kataklysm nous prouve encore une fois si besoin en était qu’ils maîtrisent leur sujet et qu’ils sont maîtres dans l’art de nous envoyer un blast en pleine gueule, suivi d’un bon crochet de passage plus technique, avant de nous asséner un uppercut de passage midtempo avant de mettre KO avec un blast ravageur ou une montée démoniaque ! On peut aussi ajouter que Dave Linsk (Ovekill) ou Pat O’Brien (Cannibal Corpse) n’ont pas qu’un rôle d’arbitre, ils nous assènent aussi de sacrés coups avec leurs soli. Enfin, niveau production, on ne peut pas vraiment reprocher quoique ce soit à Jason Suecof. J’émettrais juste une certaine réserve sur les fades à la fin mais bon, c’est un léger détail.

Alors, où est l’écueil de cette galette ? Ben, le majeur est à chercher du côté de l’originalité, un défaut que je reproche assez souvent aux autres groupes, alors, ici aussi, malheureusement, il me faut le reprocher. Certes, cet album est du Kataklysm pur et dur, ils ne concèdent rien mais justement, Kataklysm fait du Kataklysm sans pour autant faire preuve d’une originalité extrême. Peut-être sur le dernier track, en instrumental mais pas encore assez à mon goût : voilà des gars qui ont le talent et l’expérience pour en faire plus de ce côté-là mais bon, vous me direz qu’il faut parfois mieux être un peu moins original et bien le faire plutôt que d’être à 100% original et merder et vous aurez sans doute raison ! Et pis comme le dit Kataklysm sur l’intro de Prevail : « Hey what the hell ? Everybody ends up dead…It’s a just a matter of when ! »

En conclusion, je vais arrêter là parce qu’on pourrait parler des heures de cette galette tant elle ressource de choses à débattre. Mais pour résumer, je vous dirais simplement de foncer acheter cet album si vous aimez Kataklysm, vous allez l’adorer ! ! Pour ceux qui ne connaissent pas Kataklysm, foncez acheter l’album pour réparer cette infamie bordel de poil ! ! Et pour ceux qui n’aiment pas Kataklysm, brûlez en enfer bande de mécréants ! ! Non mais sans déconner, essayez, par simple souci du death metal super bien fait !

Site Officiel : http://www.kataklysmrocks.com/

Myspace Officiel : http://www.myspace.com/kataklysm

Supercastor (09/10)

Nuclear Blast / 2008
Tracklist  : 1. Prevail / 2. Taking The World By Storm / 3. The Chains Of Power / 4. As Death Lingers / 5. Blood In Heaven / 6. To The Throne Of Sorrow / 7. Breathe To Dominate / 8. The Vultures Are Watching / 9. Tear Down The Kingdom / 10. The Last Effort (Renaissance II)