Le départ de Foued Moukid du poste de batteur de The Old Dead Tree avait pour but son investissement total dans Arkan dont la réalisation d’un MCD “Burning Flesh” n’avait nullement effleuré mes oreilles.
Arkan en est donc aujourd’hui à la sortie de son premier album avec le soutien de Season Of Mist.
Le groupe s’adonne à un Death metal fortement teinté d’influences orientales prenant leurs racines dans les cultures marocaines et algériennes à l’aide d’instruments traditionnels et folkloriques.
La tournure death metal est consistante et souffre de bien peu de défauts même s’il est difficile d’extraire réellement une âme aux morceaux hormis leurs arrangements "exotiques". Groans of the Abyss placé en début provoque un attrait tout particulier grâce à un groove énorme et il est aisé de se laisser embarquer dans ce Hilal.
Il est pourtant bien vite établi que malgré une promo fortement fixée sur l’aspect ethnique, oriental de la musique du groupe, Hilal ne répond pas à toutes les saveurs délicatement subodorées dans la description.
La référence du genre est indéniablement Orphaned Land qui a su imposer sa marque et surtout établir son croisement entre metal et sonorités propre à ses origines.
Arkan impose d’emblée son death mais parsème de façon trop aléatoire ses arrangements et là où l’on espère un équilibre entre les deux, il s’avère que le parti pris des influences arabes n’est que survolé au détour de breaks, de chant féminin ou même de morceaux entiers (Lamma Bada, Athaoura) faisant office de pause au sein de l'album .
Hilal est donc une déception quand à l’exercice de faire cohabiter dans une mesure égale ce Death arabisant par contre il demeure un album de Death efficace et savamment orchestré avec une identité impossible à contredire.
Clayman (07/10)
Season Of Mist / 2008
Tracklist (62:07) : 01. Groans of the abyss 02. Lords Decline 03. Mistress of the damned souls 04. Lamma Bada “Under the spell of haughtiness” 05. Tied Fates 06. The Seven Gates 07. Athaoura “Shaped by the hands of gods” 08. Chaos Cypher 09. Defying the idols 10. El houdou 11. Native order 12. Amaloun Jadid

« Vendus », « Trop commercial », « Trop mélodique », « Deathcore », « deux bouses »… Quarante-huit heures après avoir été placés sur le Myspace du groupe, les deux premiers extraits du nouvel opus d’Aborted suscitaient déjà de vives réactions sur le forum du groupe. À l’instar de Cryptopsy, qui a également essuyé de nombreuses critiques, Aborted ne faisait pas l’unanimité du tout, loin de là. Mais Strychnine .213 est-il vraiment si mauvais ? Avant toute chose, il convient de mettre les choses au point : les fans de la première heure qui comparent cet album à Goremaggedon seront amèrement déçus, certes, mais ces deux albums sont-ils vraiment comparables ? Non, clairement, tant le son d’Aborted a évolué au fil des ans, passant d’un brutal death-goregrind sans concessions à un brutal death plus mélodique, plus « nuancé », et c’est justement ce qui gêne certains. Pourtant, Strychnine .213 s’inscrit parfaitement dans la lignée des albums précédents, presque logiquement, tant la mutation d’Aborted semble naturelle, surtout depuis The Archaic Abattoir.