Archive for juin, 2008

Amberian Dawn – River of Tuoni

Amberian-dawn-riverPas de détours, pas de faux semblants. Si vous étiez adeptes de Tarja Turunen avant qu’elle ne se soit faite remercier ; vous allez adorer ce nouveau combo finlandais, d’Helsinki. Formé en 2005 et composé de 6 membres, le line up d’Amberian Dawn s’est stabilisé à l’automne 2006 autour de Kasperi Heikkinen (guitare, ex Guardians of mankind, Iconofear), Tuomas Seppala (claviers, guitare ; ex Atheme one), Tommi Kuri (basse, Atheme one), Joonas Pykala-aho (batterie, ex Thaurorod & Lathspell), Tom Sagar (claviers, Atheme one) et surtout de la divine chanteuse classique soprano Heidi Parviainen (ex Iconofear, Agonia, Guardians of mankind).Présentant ce « River of Tuoni » comme influencé par Edenbridge, Visions of Atlantis et autres Sonata Arctica, cette première offrande pour faire concis et ne pas vous perdre de temps est tout simplement « A tribute to Nightwish ». Du metal symphonique (heavy/power) très joliment ficelé et même souvent carrément ciselé sur des compositions classiques et mélodiques. Les zykos ont de la bouteille, du talent, et cela se ressent par une certaine maturité à tous les étages. Les tempos oscillent entre middle, speed ou chaloupés; les solis guitaristiques et les breaks sont de haute facture, la rythmique assure et les riffs incisifs cartonnent. Tout ce travail très pro est de plus hautement valorisé par les vocalises de la rousse Heidi.

Pour ceux qui ne la connaissaient pas (et dont je fais partie !!!), la beauté de son timbre cristallin, limpide, est tout simplement envoutant, magistral. Même si son chant fleure souvent le registre de la devancière d’Anette Olzon, ses envolées lyriques (Lullaby…) n’en restent pas moins du grand art. Jugez en donc sur les trois perles « River of tuoni, Valkyries, Passing bells » qu’elle magnifie de toute son excellence. Quel dommage que le Marco ne puisse lui donner la répartie, ou que Tuomas ne soit aux claviers. Car même si on a un petit essai de voix gutturale sur Lullaby, et quelques tentatives de volutes organiques par ci par là, la belle Heidi nous apparaît un peu trop seule… Nightwish était un trident (Holopainen, Turunen, Hietala) quand dans le même temps Amberian Dawn n’a qu’une pointe, aussi acérée soit elle : La voix de sa chanteuse exceptionnelle dont le combo n’est que le support. Ce premier opus est néanmoins résolument agréable, appréciable ; démontrant un potentiel certain et ne demandant qu’à s’affirmer. Et même si en attendant il nous manque deux tiers de satisfaction par rapport à leurs mentors inspirateurs, le metal sympho proposé est déjà une pure réussite.

Metalpsychokiller (08.5/10)

www.amberiandawn.com

myspace.com/amberiandawn

Innovative Promotion – Ascendance Records / 2008

Tracklist : 01. River Of Tuoni 02. Wings Are My Eyes 03. Lullaby 04. Valkyries 05. Fate Of Maiden 06. My Only Star 07. Curse 08. Passing Bells 09. Sunrise 10. Evil Inside Me

 

Alghazanth-wreathAlghazanth est un groupe relativement méconnu en France, moi-même je dois avouer qu’avant cette chronique je n’en avais jamais entendu parler. Pour la petite histoire ce groupe formé en 1995 nous vient de Finlande, et a compté dans ses rangs des ex-Behexen, Horna et Sotajumala. Wreath of Thevetat est tout de même leur cinquième album. Pour avoir un peu écouté des titres des albums précédents (oui je suis sérieux je fais bien mes devoirs) j’avoue que je ne comprend pas trop comment, lors de mes tribulations sur la toile, j’ai pu passer à côté d’un groupe aussi sympa…

Cela étant, le groupe ne fait pas partie de la grande famille MySpace, ceci explique peut être cela (en effet, ça fait pas “trve” d’avoir une famille…) leur devise à ce sujet se résumant à un fier « Fuck off MySpace ». Heureusement quelques titres sont en écoute sur leur site officiel si vous voulez vous faire une idée plus claire de la chose.

Alghazanth évolue donc dans un registre Black sympho bien couillu et est le fier géniteur d’une musique agressive, énergique et intense. L’album bénéficie d’une grosse production et s’appuie sur un line-up qui maîtrise son sujet ; notamment un bon batteur, un chanteur qui envoie dans un registre agréable, avec ce qu’il faut d’agressivité (Goat Tormentor de son joli nom, ex-Swallow the sun en l’occurrence, intégré au groupe en 2005) et des claviers omniprésents mais savamment dosés, ingrédient essentiel à la base symphonique, qui apportent une touche épique sympathique. Les passages rapides sont nombreux, mais le groupe sait ralentir le tempo (Cf. « Future made flesh ») pour nous proposer des passages plus calmes. Et quelques lignes acoustiques viennent même un peu –juste un peu- pondérer le tout comme sur « The Kings to come » ou « As nothing consumes everything ». Agréables et bienvenues ces lignes car chaque titre est tout de même un gros morceau qu’il faut pouvoir digérer. 

En guise de conclusion je dirais que Wreath of Thevetat est un album efficace et convaincant, même s’il reste bien ancré dans les poncifs du genre et que par conséquent il ne brille pas par son originalité, c’est là mon seul reproche. Quoiqu’il en soit, si ce cinquième opus les sorts de l’ombre dans notre contrée, ce sera amplement mérité. En bref, une bonne surprise, que je conseille aux fans d’un black sympho dense et puissant. A découvrir !

Sheol (07.5/10)

 www.alghazanth.com

Woodcut Records – Templar Prod / 2008 
 
Tracklist (48,21 mn) :
01. Moving Mountains 02. The Kings to Come 03. The Phosphorescent 04. On Blackening Soil 05. Rain of Stars 06. Twice-Born 07. Future Made Flesh 08. As Nothing Consumes Everything

 

Daylight_Dies-lostIl y a deux ans, la sortie de Dismantling Devotion avait révélé au grand jour un groupe au potentiel énorme. Après un No Reply qui souffrait encore de quelques défauts de jeunesse, Daylight Dies montrait une maturité impressionnante et plaçait la barre très, très haut. Fan de la première heure, j’attendais avec impatience Lost to the living. Je me posais la question suivante ; comment, après un album qui frôlait de peu l’excellence, les américains pourraient-ils encore nous surprendre et hausser le niveau…?

Comme pour les albums précédents, l’artwork est très sobre, mais les années passant, il s’assombrit de plus en plus. No Reply arborait des teintes bleues/violettes, Dismantling Devotion était orné d’une unique rose sur fond noir, et Lost To The living quant à lui nous laisse vaguement entrevoir dans des teintes gris foncé un visage vraisemblablement juvénile sur un fond totalement noir. Si ce n’était déjà pas la grosse poilade sur les précédentes galettes, il semble que ce nouvel album soit monté d’un cran en ce qui concerne les idées noires, et comme je le disais dans la chronique du précédent album, il est temps de sortir vos mouchoirs, je vais appuyer sur Play.

Premier constat : on retrouve toujours cette sorte de tristesse, de mélancolie profonde qui est désormais la marque de fabrique du groupe, mais toujours avec classe, sans tomber dans le larmoyant. Les riffs lourds et saturés, à la limite du Doom, côtoient la guitare acoustique qui place des arpèges tout en subtilité et en en émotion, dans des morceaux très mélodiques formant un tout homogène. Le tempo général reste lent, sauf sur quelques passages ou les riffs se font plus rapides et où le blast fait de brèves apparitions (Cf. « A Subtle Violence »). L’atmosphère qui se dégage de cet opus est sombre (…on s’y attendait !), mais elle l’est ici encore plus qu’auparavant. Pas de révolution donc, juste une légère évolution: Lost To The Living ne fait que prolonger ce que Dismantling Devotion à mis en place, et ce dernier étant passé par là l’effet de surprise est quasi nul, il faut le dire.
Cependant, au niveau des nouveautés il s’avère que les solos sont un peu plus présents (quoique toujours très discrets) et on notera que plus d’espace a été donné au chant clair de O’Rourke, qui tient le micro sur deux morceaux entiers («Wake up Lost » et « Last Alone ») alors qu’il ne faisait que de très brèves apparitions sur le précédent opus. Et ceci n’est pas pour me déplaire puisque premièrement son chant est sublime, son timbre délicat et fragile, et deuxièmement cette petite alternance chant clair/growl sur des morceaux entiers permet d’aérer en quelque sorte l’album, de marquer une légère coupure et de parer une éventuelle linéarité sur la longueur, tout en laissant aux morceaux leur unité. Et je ne finirais pas sans dire un mot sur les growls de Nathan Ellis, qui sont remarquables ; de grande qualité, profond et puissant mais aussi compréhensibles puisque chaque syllabe est bien articulée.

En guise de constat final, je dirais que même si la prise de risque est minimale, Lost To The Living, comme son prédécesseur Dismantling Devotion, est tout simplement sublime. Daylight Dies est désormais bien assis dans son style et fait preuve de toute la maturité requise pour se permettre d’être plus aventureux sur la prochaine galette, et il faudra l’être, sous peine de se répéter, c’est là la seule remarque que j’aurais à faire. En attendant, cet album, tout comme le précédent, risque de rester longtemps sur ma platine.

Sheol (08.5/10)

www.facebook.com/daylightdies

www.daylightdies.com

myspace.com/daylightdies

Candlelight Records – Innovative Promotion / 2008

Tracklist (51,28 mn) : 01. Cathedral 02. A portrait in white 03. A subtle violence 04. And a slow surrender 05. At a loss 06. Woke up lost 07. Descending 08. Last alone 09. The morning light