Archive for juin, 2008

Akphaezya – Anthology II

Akphaezya_-_anthology_IIDéjà quatre ans que cet album sorti en autoproduction a eu les honneurs de ma platine. C’est aujourd’hui grâce au développement de Ascendance Records que Anthology II (non il n’y a pas de Anthology I) voit le jour. Pour le coup je vous ressors ma chro de 2004 en ajoutant que le seul petit défaut de l’époque, à savoir la production, est cette fois ci à l’avenant d'un réenregistrement avec l'aide d’un label. Le design a également évolué. « La frontière du metal est atteinte et on est à la limite du supportable pour un fan de notre chère musique », voilà les commentaires les plus acerbes que l’on pourrait trouver chez certains metalleux bloqués dans des schémas musicaux restreints.

Les orléanais d’Akphaezya présente certes une musique au limite du metal mais également aux limites de toutes les musiques puisque ce quatuor a le don de mélanger de nombreuses influences passant ainsi à travers les chapitres de cette « Anthology » par des passages typés jazz, rock, oriental, folk, death, thrash. Le tout est servi par des musiciens talentueux et surtout une chanteuse (et claviériste) Nehl Aëlin de grand talent qui apporte à la musique complexe de Stephan H. (guitare) un supplément d’âme qui parfois rajoute à la confusion des genres et vous entraîne au-delà des limites de toute compréhension. Nehl parvient à moduler sa voix dans des registres très différents apportant aux compositions une valeur ajoutée surprenante, les instruments ne sont pas en reste alternant avec une facilité déconcertante les cassures de rythme afin de mieux repartir.

Comme dans un grand huit, on se sent ballotté, ça monte et ça redescend successivement mais au final on ressort avec la mine réjouie (sauf pour ceux qui ont l’estomac fragile ;))) Dès lors, on accepte facilement la dénomination de « free metal » donnée par le groupe à sa musique. Difficile de dompter une telle oeuvre, il vaut mieux se lâcher et se laisser emporter dans le monde et le concept d’Akphaezya qui passe par de nombreuses émotions et ne peut se résumer en quelques mots. Ce groupe prouve une nouvelle fois que notre genre favori recèle un nombre infini de facettes et c’est précisément cette diversité qui en fait la richesse. Du grand art certes schizophrénique mais du grand art quand même (pour les férus de références, Akphaezya pourra vous rappeler les productions barrées d’Atrox lorsque Monika était au chant).

Clayman (08/10)

 www.akphaezya.com 

 myspace.com/akphaezya

Ascendance Records – Innovative Promotion / 2008

Tracklist (67:26)
1. Preface 01:59 2. Chrysalis 06:09 3. Beyond the Sky 05:20 4. Khamsin 03:25 5. Reflections 04:51 6. Awake 01:56 7. The Golden Vortex of Kaltaz 06:42 8. The Secret of Time 07:16 9. Stolen Tears 01:50 10. Trance- H.L.4 02:01 11. The Bottle of Lie 08:06

 

lsdlpeuropaoo5copiavc0Dead Elephant est un groupe qui nous vient d’Italie du Nord. Le trio nous pond un premier album Lowest-Shared-Descent au son Noise à tendances psyché’ comme il le faut.  Ce premier effort contient 8 titres, dont 5 issus de leur première démo Sing the Separation. Après cette brève introduction entrons dans le vif du sujet.

Les Dead Elephant sont venus pour nous assommer !!
Ce cd c’est du bruit, de la saturation, du larsen. Visiblement rien de très agréable à l’oreille. Et bien détrompez vous, et c’est bien là la magie. Avec un son qui aurait pu être affreux, on nous balance dans la tronche une atmosphère, plus qu’une mélodie.
Des variations passant du calme à la cacophonie, à tel point qu’on ne sait pas ce qui peut nous tomber dessus au fil de ces chansons. Parfois propice à la méditation, d’autres fois à l’énervement le plus brutal, « L-S-D » nous prend aux tripes avec cette musique si belle et angoissante.
Au delà de la claque musicale, c’est presque un conflit morale qui s’impose à nous… comment peut on trouver une telle beauté dans cet univers si malsain.
Ce disque est comparable à une rivière au milieu d’un cimetière d’éléphant, rivière sur laquelle nous nous laissons flotter durant cette macabre visite, et le pire, c’est qu’on aime ça. 

Lowest-Shared-Descent est réalisé à la perfection, un son crade qui ne pouvait être meilleur, un chant venu d’on ne sait trop où, des compositions d’une inspiration géniale.
Cependant Dead Elephant nous laisse une petite frustration… c’est quand le second opus ????

Blitzkrieg (08.5/10)

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Donnabavosa – Robot Radio records / 2007

Tracklist : 01. Introducing my eye, in flames 02. Another fuckin' word to say we miss you 03. Post crucifixion 04. Black coffee breakfast 05. Abyss heart 06. Clopixol 07. The same breath 08. The worst & the best

Airbourne – Runnin’ Wild

airbourne-running-wildCombien de temps durera la déferlante ? Dans le top 10 des meilleures ventes du plus gros site web de vente de musique en ligne, plusieurs pages et la couv de Rock Hard… N'en jetez plus !
Certes, Airbourne fait méchamment taper du pied et agiter les tronches, surtout « Runnin Wild » et son grondement de basse monumental, mais aussi  « Black Jack », « Heartbreaker » ou encore « Girls in Black » à l'image des tempos rapide de l'album.
Mais au-delà de ce sens de l'efficacité indéniable, ce groupe recycle plutôt laborieusement le AC/DC de la période Brian Johnson et surtout Rose Tattoo, copieusement plagié tout au long des onze titres, surtout au niveau du chant. Il doit être content Angry Anderson, jusqu'à présent seuls les Guns 'N Roses avaient rendu hommage au groupe avec sa reprise de « Nice Boys ».
Avec ce crédo du hard qui refuse clairement de rentrer dans la case metal – écoutez ces guitares saturées-mais-juste-skifo-, ce no look soigneusement arboré, et ces paroles débiles à souhait (gonzesses peu farouches, glander la nuit, se bourrer la gueule) –, Airbourne vise le pur entertainment ado-biture-bon esprit. En revanche, voir le clip disponible en bonus vidéo sur le cd éclaire nos lanternes sur les moyens du combo : le light show vaut autant que le PIB du Sri Lanka.

Au bout de 5 morceaux, on commence tout de même à fatiguer, notamment devant les limites inquiétantes des courts solos de guitare (rarement plus de 8 mesures par chanson) et la pauvreté des riffs. Le son de Bob Marlette et Matt Wallace est pour beaucoup dans l'énergie dégagée par Runnin Wild, mais attention aux retours de baton : comme me le faisait remarquer fort justement Baptiste, remember The Darkness.
 
David Taugis (07/10)

Site officiel :    http://www.airbournerock.com

Roadrunner / 2008 

Track listing (36:49)  

1. Stand Up for Rock 'N' Roll  2. Runnin' Wild  3. Too Much, Too Young, Too Fast  4. Diamond in the Rough  5. Fat City  6. Blackjack  7. What's Eatin' You  8. Girls in Black  9. Cheap Wine & Cheaper Women  10. Heartbreaker  11. Let's Ride