Archive for juillet, 2008

Agenda Of Swine – Waves Of Human Suffering

Agenda_of_swine-waves02008Pour un premier album, Agenda Of Swine frappe très fort, après tout c'est le but du jeu si on se lance dans la mélée death brutal, un poil grind. Il n'empèche le groupe constitué par Pete Ponitkoff (Benumb) et deux membres de Vulgar Pigeon livre un défouloir brutal, qui devrait faire frétiller tout amateur de sensations fortes.

Les vocalises hurlées de Pete Ponitkoff sont un poil hallucinées et rageuses, tandis que derrière ça tabasse sans négliger un peu de subtilités (on a droit à quelques solis tout de même), le groupe pioche dans bon nombre de styles, grind, death qui colle aux murs, une pincée de thrash à la sauce Slayer (les riffs d'Eradication Of The Seeds Of Purity par exemple), et même une pincée de punk déjanté (End Of All Ends).

Ajoutez du côté des textes des réflexions sur les problèmes sociaux qui traversent la planète (Napalm Death), et voilà dépeint le tableau d'un groupe pour qui le grind ce n'est pas drôle, mais alors pas du tout ! Cela dit il en faut pour tous les goûts et en l'occurence, si vous ne craignez pas une bonne baffe sonique dans la figure, Agenda Of Swine vient de réaliser un premier essai convaincant, un album intense et percutant qui mérite qu'on y jette une oreille.

Hamster (08/10)

 myspace.com/agendaofswine

 www.facebook.com/AgendaofSwine

 agendaofswine1.bandcamp.com 

Relapse records – 2008

Tracklist (34 minutes)

01. Gethsemane 02. Lost In Apathy 03. Stains Of Accountability 04. Decimation Of World Trade, Through Organization 05. Amongst The Forgotten 06. Anatomy Of Social Issues : Problem + Contribution Vs. Solution 07. Eradication Of The Seeds Of Purity 08. End Of All Ends 09. Despised From Inception 10. Fragments Of Reason 11. Conditoned For Failure 12. Devouring The Residual Bile 13. Persecution, Ascension, Leave Nothing Standing

 

Journey – Revelation

La valse des chanteurs a t-elle trouvé un terme au sein de Journey ? Alors que jadis, le groupe avait comme cheville ouvrière Steve Perry, il semble que Journey, privé de son plus grand vocaliste, n'arrive plus à se structurer autour d'un chanteur incontestable. Après Steve Augeri, victime de problèmes récurrents de cordes vocales et Jeff Scott Soto, n'ayant eu l'heur de plaire à une partie du public américain, Journey a jeté son dévolu sur un jeune philippin, Arnel Pineda, découvert sur… YouTube. Les rencontres musicales, à l'instar des rencontres amoureuses, se font donc aussi via internet.

À l'écoute de ce nouvel opus, on croit vite comprendre les raisons du choix de Schon et de Cain en faveur de Pineda : dès l'entame de l'excellent single « Never Walk Away », le mimétisme de chant avec celui de Perry est plus flagrant que tout. En fait, ni Augeri et encore moins Soto n'auraient pu atteindre une telle ressemblance. Au demeurent Pineda est un clone de qualité, plein de chaleur et d'énergie : il n'est pas à Steve Perry ce que fut par exemple Tim Owens pour Rob Halford. Dont acte.

Le choix de se doter d'une chanteur apte à dupliquer les particularités du chant de Perry s'explique par une orientation musicale générale : autant Generations s'était essayé à quelques variations, en faisant appel notamment aux contributions vocales de chacun des membres, autant ce Revelation nous renvoie à la période la plus faste du groupe : entre Escape et Frontiers. L'orientation vers un classicisme affiché semble avoir été plutôt payante puisque l'album a commencé sa carrière à la cinquième place du Billboard US. Au niveau strictement musical, je ne suis pas sûr que l'optique soit si payante : un certain nombre de titres semble trop « calibré » pour être franchement satisfaisant. Ainsi si « Like A Sunshower » ou « Wildest Dreams » sont du pur Journey, ils manquent d'allant et de créativité. Même un titre plus brûlant comme « Change For The Better » n'arrive pas à surprendre malgré la qualité de ses backing vocals

Ce Revelation porterait fort mal son nom, s'il ne recelait quelques perles : on a déjà évoqué le titre d'ouverture mais il faut admettre que d'autres titres forts marquent le disque. Par exemple la ballade raffiné « After All These Years » qui voit Pineda s'émanciper de la tutelle de Perry. Ou aussi un titre puissant comme « Where Did I Lose Your Love » qui n'aurait pas dépareillé sur Frontiers par exemple. Quant à la nouvelle version de « Faith In The Heartland », enrichie et gagnant en légèreté, elle s'avère supérieure à l'originale. Pour finir, les amateurs goûteront le bel instrumental « The Journey (Revelation) » où encore une fois la guitare de Neal Schon se montre magique. 

Malgré l'hétérogénéité de l'ensemble, ce Revelation fait indéniablement partie des disques incontournables pour tout amateur de rock mélodique. Toutefois, on perçoit un certain tarissement de l'inspiration qui ne laissera pas d'inquiéter les plus perspicaces.
 
Baptiste (7,5/10)

 

Frontiers / 2008

Tracklist :  1. Never Walk Away 2. Like A Sunshower 3. Change For The Better 4. Wildest Dreams 5. Faith In The Heartland 6. After All These Years 7. Where Did I Lose Your Love 8. What I Needed 9. What It Takes To Win 10. Turn Down The World Tonight 11. The Journey (Revelation) 12. Let It Take You Back (bonus track)

Walls Of Jericho – Redemption

woj_redemptionEn guise d'apéritif avant l'album, le groupe nord américain réputé pour sa brutalité intense et efficace à décidé de mettre en oeuvre un projet qu'il avait en tête depuis 6 ans… ainsi, avec l'aide de Corey Taylor (Slipknot / Stone Sour ) à la production et au chant, et voilà un EP qui devrait faire grincer des dents les fans, pas moins de cinq ballades au compteur ! Le chant clair de Candace est intéressant, on pourrait  se contenter saluer la prise de risque et l'envie du groupe d'expérimenter…. mais malheureusement les compos sont d'une banalité totale, c'est vu et revu (oui, la quatrième chanson vous rappelera forcément une ballade de Johnny Hallyday…), le tout produit sans imagination par Corey Taylor. Et ce qui fait la force habituellement de Walls Of Jericho étant totalement absente, c'est un poil le soulagement quand l'épreuve se termine. Pas de quoi fouetter un ours.


Hamster (04/10)

www.facebook.com/WallsofJericho

Trustkill – SPV – Replica
Tracklist (22:32) 01. Ember Drive 02. My Last Stand 03. No Saving Me 04. House Of The Rising Sun 05. Addicted