J'ai encore du mal à penser à CIRCLE II CIRCLE sans qu'immédiatement plane l'ombre de Savatage. Pour les plus jeunes d'entre vous, mentionnons le fait que Zak Stevens, chanteur et leader incontesté du groupe a été de 1992 à 2000 le frontman de la formation culte américaine. Précisons aussi le fait que Jon Oliva et Chris Caffery ont donné un coup de main à Stevens en collaborant avec lui à l'écriture du premier album Watching in Silence en 2003. Et pourtant, album après album, CIRCLE II CIRCLE tente d'effacer ce lien et de voler de ses propres ailes.
Et on peut dire que le pari est réussi sur ce point car il devient difficile de trouver un influence « savatagienne » (oui j'invente des mots, si je veux…) sur cette album. A l'écoute de ce disque, je suis tout d'abord impressionné par la performance vocale de Zak Stevens. Sa voix est mise très (trop ?) en avant, elle est très puissante et incisive. Elle se fond parfaitement dans le power metal proposé par les américains. Musicalement, cet album est sans surprise, les différentes chansons sont sympathiques mais somme toute assez quelconques. La recette power-metal est rigoureusement et consciencieusement appliquée, grosse rythmique, solo de guitares et double grosse caisse. Stevens tient à lui tout seul la baraque et permet à CIRCLE II CIRCLE de sortir un peu la tête de la masse.
La production générale du disque me parait un peu faiblarde et c'est bien dommage. Soulignons enfin que contrairement au groupe qui l'a rendu célèbre, Stevens travaille sur le long terme et il règne une grande stabilité au sein du groupe depuis la sortie en 2005 du second album The Middle of Nowhere. Donc pour finir par une lapalissade, vous avez aimé les précédents albums, vous pouvez y aller les yeux fermés, sinon je vous conseille très fortement d'écouter attentivement avant d'acheter…
Oshyrya (06.5/10)
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AFM Records – Underclass / 2008
Tracklist : 1. Fatal Warning 2. Dead of Dawn 3. Forever 4. Echoes 5. Waiting 6. Soul Breaker 7. Seclusion 8. So Many Reasons 9. Chase the Lies 10. Every Last Thing
Comme tous les bassistes, Joey Vera cumule humilité, esprit collectif et grosse capacité de travail. Membre fondateur de Armored Saint, puis élément de base de Fates Warning, Joey Vera avait sorti un premier opus en 1994. Tout cela entre sessions diverses et nombreuses productions dans tous les styles. C'est dire si sa production personnelle ne prime pas sur son rôle de musicien au sein d'un groupe. Comme de bien entendu, Vera sachant tout faire ou presque, un seul accompagnateur est crédité pour ce CD, un certain Greg Studgio. Mouais, enfin, avec un nom pareil et sachant qu'on ne trouve nulle trace de cet individu ailleurs, il sortirait d'un logiciel ou de tout autre machine que ça ne m'étonnerait pas. Cela dit, si les batteries sont programmées, chapeau ! On a tout de même des mesures impaires un peu partout ici… Et pour la musique ? Du prog assez feutré, très proche du projet OSI (avec l'ex-Dream Theater, Kevin Moore) dont a fait partie d'ailleurs Joey Vera, et de l'école prog' à tendance minimaliste. Les solos n'ont donc pas un rôle prépondérant. A Chinese Firedrill privilégie atmosphères, breaks subtils et musicalité. Les rares mises en avant (et courtes en plus) de la basse montrent un grand souci de cohérence et de groove, aspects toujours privilégiés par Vera. Et au détour de chaque mesure, toujours cette grande modestie au programme. Pour un fan de metal pur, écoute risquée, mais pour les autres, en particulier les zélateurs de Porcupine Tree et autre, positivement conseillé.
Formé en 2003, les 3 frères Calabrese nous viennent de Phoenix/Arizona et se définissent avec une grosse dose d’humour, comme étant « The World’s greatest horror Rock Band » dignes héritiers des Misfits. Un look gominé à la Joe Strummer des Clash (période London Calling) pour Jimmy, le chanteur bassiste, et Davey, le batteur ; et un Fashion plus Emo pour le guitariste, vohohocaliste, Bobby.