Pas de temps mort pour Peter Tätgren, Horg étant occupé avec ses comparses d'Immortal, Hypocrisy reste en suspend, alors le voilà qui tue le temps libre en sortant un nouvel album de Pain (un an après "Psalm Of Extinction"). Entretemps, il aura encore changé de label, de management… mais cette fois le line up est resté stable !
A l'évidence on pourrait céder à la facilité, trouver ce nouvel album un brin convenu et prévisible, en s'en tenant à une écoute un poil distraite, et renvoyer Peter au death metal qui tâche. Pourtant Cynic Paradise recèle tout ce qui a fait le succès de Pain depuis près de 10 ans, du metal electro indus énervé (l'entame de l'album démarre bien avec le, titre "I'm Going In" très efficace).
Sans surprise ? Il faut être un poil blasé pour l'affirmer, à l'écoute du titre décalé et country « Have A Drink On Me ». On peut faire la fine bouche mais Peter Tätgren met les bouchées doubles pour bousculer l'auditeur (« Monkey Business »), et l'album s'avère bien plus accrocheur que le précédent, plus varié et moins axé sur les mélodies, où les riffs de guitares velus reprennent le dessus (I Don't Care dépote comme il faut).
Un poil de finesse demeure tout de même avec notamment l'apparition de la chanteuse de Nightwish, Anette Olzon (sur les titres « Follow Me et Feed Us »). La production un brin plus musclée contribue également à relancer le tout. On pouvait se demander si Peter Tätgren n'avait pas fait le tour de la question Pain, de fait il semble bien qu'il ait encore suffisament d'inspiration ! Un album accrocheur et solide qui vaut le détour en attendant le retour à la brutalité avec Hypocrisy.
Hamster (08/10)
Nuclear Blast / 2008
Tracklist (42:26) 01. I'm Going In 02. Monkey Business 03. Follow Me 04. Have A Drink On Me 05. Don't Care 06. Reach Out (And Regret) 07. Generation X 08. No One Knows 09. Live Fast / Die Young (It's A Cynic Paradise) 10. Not Your Kind 11. Feed Us L'édition limitée digipack contient : 01. Behind The Wheel (Depeche Mode cover) (04:09) 02. Here Is The News (Electric Light Orchestra cover) (03:53) 03. Follow Me (Peter vox version) (04:09) 04. Clouds Of Ecstasy (bassflow remix) (03:29) 05. No One Knows (rectifier remix) (03:45)
Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, je ne peux m'empêcher d'éprouver une forte déception quand à l'état d'une certaine scène Doom/Death, de plus en plus convertie aux atermoiements gothico-romantiques mollas-sones, et ayant oublié au passage que le Doom est avant tout un style ténébreux, désespéré et pachydermique, et non de la guimauve pleurnicharde. Heureusement, tout espoir n'est pas perdu. Contre toute attente, il existe encore en Irlande un groupe qui sait encore composer une musique dont leurs cousins du Yorkshire ont perdu la recette. Mourning Beloveth, puisque c'est d'eux qu'il s'agit, nous revient aujourd'hui avec un nouvel album, A Disease for the Ages, faisant suite à un album controversé de leur discographie, A Murderous Circus, qui les avait vu abandonner, sous couvert de renouvellement artistique, les éléments musicaux qui faisaient justement la grande force de ce groupe.
Pour cette première sortie, les canadiens d’Allguilty se distinguent par leur propension à prendre l’inspiration à droite et à gauche. Mélange assez hétéroclite de Death, Grind, Doom et d’autres bidouillages qui n’ont pas forcément de nom, Primary Colour Solution semble être l’objectivation sur galette d’un amour pour la musique extrême s’acoquinant avec une envie de délirer entre potes. Le problème de l’auditeur, pour apprécier un tel album, étant de se faire un avis tranché pour avoir une position d’écoute confortable et ainsi tirer le meilleur de ce qu’Allguilty nous offre.