Dès les premières secondes de l'album le ton est donné: nous avons affaire à un album de heavy-metal "vieille école"… mais en manque d'inspiration. Le son est bon, les musiciens sont bons, mais la sauce ne prend pas. La faute à des morceaux trop linéaires, trop lents, trop plats, qui n'arrivent pas à instaurer une quelconque atmosphère, qu'elle soit positive ou négative. Ce qui donne un album relativement froid, qui se donne des sous-airs de complexité avec quelques petits trucs à contre-temps et autres petites astuces… mais quand c'est aussi lent et avec des constructions aussi linéaires, c'est ce que j'appelle de la fausse complexité.
Sans parler d'un chanteur qui chante certes juste mais de manière beaucoup trop plate: au final sa voix endort plus qu'autre chose, ce qui est quand même un comble pour un chanteur de "heavy metal traditionnel". All the King's Horses fait tapoter des doigts sur son clavier et Time and Space Part II… est un minimum variée, "heavy" et le chanteur s'y décide enfin à lâcher les décibels et à montrer un minimum de technique et de feeling: elle fait bien bouger la tête. Mais ce sont deux morceaux, sur dix, et placés à la fin de l'album. Pour les autres… on regarde surtout sa montre. Tout le monde n'arrive pas à supporter le prog, mais la musique trop simple n'est certainement pas l'avenir du heavy-metal non plus…
Polochon (05/10)
Silverwolf Productions – Nightmare Records – SPV / 2009
Tracklist : 01. Ashes and Madness 02. The Lost and Forsaken 03. Into the Otherside 04. Esoteric Lies 05. Fall From Grace (Instrumental) 06. Beyond the Hallowed Gates 07. Thundersoul 08. All the King’s Horses 09. Never Fade From Me 10. Time and Space Part II: Unlock the Mystery
Quatre ans et quelques changements de line-up après une première démo intitulée « Decline of the human condition », les strasbourgeois d’Absurdity sont de retour avec un EP autoproduit composé de sept titres et d’un remix. La nouvelle galette se nomme Urban Strife et voit la musique du groupe évoluer vers un mélange de death et de hardcore dont l’originalité découle de l’utilisation répétée de samples. Au programme de cet EP des rythmiques saccadées, des vocaux death bien virils, des riffs incisifs et une section rythmique très carrée. Concernant les samples, le groupe ne tombe pas dans le panneau, et sait les utiliser avec parcimonie et intelligence de façon à ce qu’ils se coulent bien dans l’espace sonore en apportant une petite touche moderne sympa. Le groupe laissait d’ailleurs entendre dans une interview que les samples, désormais considérés comme un élément majeur de la musique d’Absurdity, devraient prendre plus d’envergure dans le futur.
Et oui ma bonne dame, personne n’échappe à la crise ! Regardez Covered Call: un départ intéressant : Thomas Vikstrom (Candlemass, Therion) au chant, enregistré et mixé par Frederik Nordstrom (In Flames, Dimmu Borgir, …) et au final, on obtient quoi ? Un truc insipide qui n’apporte rien.