Le septième album studio du groupe sort chez Massacre records en Europe, Nuclear Blast s'occupant du marché nord américain. Au delà de ces bisbilles avec les maisons de disques, quoi de neuf chez Graveworm ? Pas de changement majeur dans la recette variée qui fait la réputation du groupe, toujours prompt à faire valser les étiquettes. Et à l'écoute de cet opus il est décidément bien difficile de les cantonner au seul Black Metal symphonique.
Le groupe emprunte sans aucun doute des vocalises aux Black Metal, et certains riffs de guitares, mais il s'inspire autant du Death Metal, sans négliger un soupçon d'ambiance sombre digne du metal gothique à poils longs. Cela dit, le groupe ne s'est pas embarrassé d'une longue intro, cette fois il entre directement dans le vif du sujet avec un titre venimeux et agressif d'entrée. Si le tempo varie au fil de l'album, le ton est délibérément rentre-dedans. Les nappes de claviers (un poil trop présentes) n'attenuent guère le propos plus musclé et plus rapide qu'à l'accoutumée. Andy Classen est toujours de la partie, l'album à été enregistré aux stage One, je serais curieux de pouvoir entendre le groupe sonner différement avec quelque d'autre, dans la mesure ou je ne suis pas vraiment emballé par le son un poil rugueux et brouillon. La place faite aux claviers et à la batterie est un poil discutable et le rendu l'est tout autant. Parfois cela gâche l'écoute.
Quitte à surprendre, Graveworm y excelle dans ce rayon en s'exerçant à des reprises inattendues, après la reprise de REM en 2005 (Losing My religio), Bonny Tyler et son titrez "i Need a Hero" sur l'album Collateral Defect (2007), c'est au tour de Police d'y passer, avec Message In the Bottle, trituré sauvagement à la sauce du groupe. Plus aggressif, parfois un poil trop brouillon, l'album devrait néanmoins plaire aux convertis. Au delà ce sera une autre paire de manches.
Hamster (07/10)
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Massacre Records / 2009
Tracklist (44:26) Hamster-graveworm10482k09.jpg1. Vengeance Is Sworn 2. Circus of the Damned 3. Diabolical Figures 4. Hell's Creation 5. Forlorn Hope 6. Architects of Hate 7. New Disorder 8. Message in a Bottle (The Police cover) 9. Ignoreance of Gods 10. The Reckoning
Dans le rude milieu du prog d'aujourd'hui, il faut savoir être patient. Pour le norvégien Terje Flessen et son compère Odd Roar Bakken, plus de dix ans ont été nécessaires pour accoucher d'une premier album (Adventure) en 2005. Le second, ce Beacon of Light, apparaît quatre ans plus tard. Entourés de nombreux musiciens d'horizons divers, les deux acolytes ont eu l'ambition d'aborder des sujets à la fois universels et profonds, de la sauvegarde de la planète à la religion et au racisme… Une sorte de passage en revue des menaces sur l'humanité, rien que ça.
La sortie de “Nouveau Gloaming” en 2005, le premier album de Code, avait été pour moi une très bonne surprise de la part de ce nouveau groupe qui nous proposait un Black progressif, bigarré et rafraichissant, tirant très légèrement vers Enslaved dans ses passages les plus prog et les plus soft, avec des compositions toute en nuances vraiment bien ficelées. J’attendais donc en toute logique ce second album de pied ferme, impatient d’entendre ce que nous proposerait cette fois-ci le groupe.