Au milieu des mille obligations contractuelles des membres de Pink Cream 69, le groupe a réussi à produire un nouveau disque – par ailleurs de bonne facture – et finalement ce live en figure d'anthologie. La setlist extrêmement imposante permet d'avoir un récapitulatif d'une carrière qui dépasse aujourd'hui les vingt ans de bons et loyaux services. Évidemment le Pink Cream 69 présenté ici est celui de l'ère Readman et même si un certain nombre de morceaux de l'époque Derris est interprété, la tonalité musicale globale n'est plus au heavy rock teinté d'influences US du début mais est caractéristique d'un heavy metal mélodique très racé en fait assez teutonique. Écouter les anciens titres ici réinterprétés comme « Welcome The Night » ou « Do You Like That » pourra surprendre les vieux fans mais somme toute la réactualisation passe très bien. Il est vrai que les choix de production et notamment la massivité d'un son extrêmement heavy indiquait une voie en fait toute tracée. On savait le bassiste Denis Ward très bon producteur mais manifestement pour son propre groupe il a su se surpasser : que ce soit la guitare, les parties de batterie ou le chant, tout sonne pour le mieux. Seul regret : un public un peu absent.
David Readman et son chant emphatique typiquement heavy metal est évidemment la cheville ouvrière de l'ensemble et il fait beaucoup dans la structuration de la nouvelle identité. Il est assez intéressant de constater que le départ de Derris vers Helloween a finalement signifié un tournant du groupe vers quelque chose de pas si éloigné d'Helloween. Et d'ailleurs l'idée de reprendre en un moment de détente bienvenu un peu de The Police et de Bob Marley (« So Lonely/No Woman, No Cry ») n'est pas si loin d'une telle démarche.
Un excellent cru si vous n'êtes pas trop nostalgique du chant de félin asthmatique de Derris.
Bon. Ted Poley était de retour depuis déjà plusieurs années au sein de Danger Danger mais le groupe US n'avait toujours pas réalisé un nouveau disquue avec son chanteur originel, de telle sorte que la longue parenthèse Paul Laine n'était toujours pas réellement fermée. La voici puisque Ted Poley reprend le micro pour un nouveau disque s'inspirant bien évidemment des premiers essais du groupe plus que de l'époque contestée de Dawn. Ce qui signifie ici que Danger Danger a sciemment cherché à maintenir une identité logée au fin fond des cavernes paléolithiques des eighties. Production léchée, présence bienvenue d'un clavier bien utilisé, chœurs omniprésents et soli de guitare flamboyants font partie d'une recette pieusement conservée. ll est d'ailleurs fascinant de constater à quel point le jeu de guitare du virtuose néoclassique Rob Marcello s'est ici transmuée pour, au-delà des prouesses techniques patentes sur « Ghost Of Love », s'intégrer dans un contexte musical totalement autre. 
Tiens le nouveau Deathstar ? Ben non… Qui est-ce ? 5 Star Grave ? Ah ?! D'où qu'ils viennent ?- Italie ! Bon, écoutons ! La pochette laissait suggérer un métal moderne indus mais avec un tel nom de groupe et d'album cela m'intrigue. Et en fait à la première écoute (oui ! il en a fallu plusieurs!!) je me suis dit : putain va falloir écouter ça plusieurs fois ??! La première écoute fut donc difficile mais les autres, finalement, furent plus aisées. Le groupe nous offre un heavy mélodique/ thrash le tout énormément accompagné de clavier. Le clavier j'aime bien lorsqu'il fait partie intégrante du groupe comme dans Nightwish ou Dimmu Borgir ; ou bien même lorsqu'il apporte un plus comme par exemple dans Diablo Swing Orchestra. Bref j'aime les claviers ! Mais alors là, mince mais qu'est ce qui se passe, bordel !!? On a l'impression qu'ils n'ont pas eu le temps d'inclure ces parties dans le mixage final de l'album : il est trop souvent en premier plan et avec un son pop simpliste à souhait complètement en décalage avec le groupe qui voudrait donner un aspect plus agressif à sa musique. Diantre, que c'est-il passé ? Car cela ne colle pas du tout, et il me fut très difficile de faire abstraction de cet état de fait pour essayer de profiter des compos'. Le compositeur principal est pourtant le gratteux, qui certes fait des solis, mais sans casser des noix ! (ouais laissez tranquilles mes canards !) et l'ensemble (or clavier) tiens la route sans pour autant sortir des sentiers battus. Ce premier album est trop "fourre tout" et manque cruellement d'originalité. La voix, enfin plutôt les voix sont assez singulières : le chanteur a des affinités avec Bobby “Blitz” Ellsworth (Overkill) et Udo Dirkschneider (léger je l'admets !) alors que le bassiste s'occupe des growls (utilisés avec parcimonie, on parle d'un groupe de heavy/thrash là !!). Musicalement, cela lorgne vers du Children Of Bodom avec des grattes speed et les "wouah' du chanteur ou de Lordi (l'intro de Cut you out) avec ce côté fun/pop. Et même si ces groupes n'ont rien en commun, 5 Star Grave n'en a retiré que le "basique" sans l'adapter à leur sauce. Seules petites touches positives à retenir : le titre 'Triple X ride' où le bassiste nous raconte la difficulté d'être une rock star dans un rythme très soutenu avec des paroles quasi inaudibles ("raven voice" comme ils disent!) Et la dernière chanson de l'album 'Violands' où enfin (!) le clavier est en osmose avec les autres instruments, et où le groupe montre un peu plus de maturité mais cependant sans grande originalité…