Retracer la vie d’un groupe avec une telle histoire et surtout un tel impact dans le petit monde du metal (et celui encore plus petit du death metal) n’est sans doute pas une chose aisée. Rajoutez à cela que votre serviteur est, comme dirait Poney, die-hard fan du groupe et vous imaginez la difficulté pour moi de vous raconter par le menu la vie de ce groupe, le tout en restant objectif et sans craquer trop de caleçons. 
 
Mais d’abord, pourquoi faire un tel dossier et surtout à ce moment ? En effet, le groupe n’a pas une actu toute fraîche : le dernier album, Evisceration Plague, est sorti il y a de nombreux mois déjà, et le prochain album ne devrait pas arriver avant la fin de l’année. Si ce dossier arrive maintenant, c’est surtout qu’on fête cette année le 15ème anniversaire d’une date charnière dans la vie du groupe, un anniversaire qui aurait pu tout arrêter mais qui, au contraire, a renforcé le groupe. Ceux qui ont un peu suivi l’histoire de ce groupe savent déjà que je veux parler du changement « soudain » de frontman lorsque Georges « Corpsegrinder » Fischer a remplacé Chris Barnes. Mais je reviendrai plus tard sur ce changement.  
 
Peu de groupes peuvent se targuer d’avoir une carrière aussi riche et longue, jalonnée d’albums (considérés comme) cultes (Tomb of the Mutilated par exemple), de véritables hymnes death metal (« Hammer Smashed Face ») mais aussi des périodes plus sombres (le départ de Barnes) ou encore des albums vivement décriés (Gore Obsessed par exemple). Mais au fil des 20 ans de carrière, Cannibal Corpse a su sortir de son état de New York Natal (là aussi beaucoup de fausses idées circulent) pour devenir un groupe connu et reconnu dans le monde du death metal. 
 
 
Mais commençons par le commencement. Formé en 1988 par Alex Webster à la basse, Paul Mazurkiewicz à la batterie, Chris Barnes au chant, Jack Owen et Bob Rusay aux guitares, Cannibal Corpse est en fait né des cendres de Tirant Sin, un groupe de jeunes de Buffalo (NY). En effet, bien que ce groupe qui allait devenir Cannibal Corpse soit souvent considéré un groupe de death de Floride (cela n’est cependant pas tout à fait faux, j’y reviendrai), ce groupe a été formé dans l’état de New York. Tirant Sin était en fait un groupe composé de Paul et Chris, amis d’enfance, ainsi que de Rich Ziegler, un ami de Paul. Sans guitariste, le groupe semblait incomplet et ils firent appel à un gars de leur école, Bob Rusay. En 1987, Chris Barnes quittera le groupe et ira enregistrer une démo avec Leviathian. Dennis John Glinski remplacera Barnes au chant dans Tirant Sin. A la même époque, un autre groupe émergeait de la scène locale : Beyond Death, composé de Jack Owen, jouant alors avec Alex Webster et Darrin Pfeiffer. Après plusieurs démos avec Alex au chant (!), Beyond Death jouera en première partie de Tirant Sin. Beyond Death recrutera un nouveau chanteur et ira s’établir au « Absolute Storage » où tous les groupes se retrouvaient pour jouer et jouaient parfois ensemble. Après le split de Leviathian, Chris Barnes remplacera Glinski dans Tirant Sin. Après une nouvelle démo, Ziegler quittera le groupe. À cette époque, Beyond Death splittera aussi car les membres n’étaient pas d’accord sur la voie à suivre. Alex et Jack voulaient voir Beyond Death évoluer vers quelque chose de plus brutal. Et c’est naturellement qu’ils rejoignirent Tirant Sin. Après quelques temps, le groupe changera de nom et adoptera définitivement le nom de Cannibal Corpse. 
 
Le groupe ne tardera pas à sortir une démo éponyme mais qui sera souvent appelée A Skull Full of Maggots. Cette démo, qui a été produite à 200 exemplaires et qui est presque totalement introuvable à l’heure actuelle, allait poser les bases du metal de CC ainsi que leurs thèmes préférés : la mort, les trucs gore, les films d’horreur, les zombies mais aussi et surtout le cannibalisme. D’une durée d’environ 10minutes, cette démo allait faire grand bruit. Et là, c’est l’enchaînement : grâce à un de leurs amis qui organisaient des concerts dans leur région, le groupe peut ouvrir pour des groupes comme Dark Angel, The Accused, Bloodfeast, Kreator, Obituary. Mais ce qui les a vraiment aidé, c’est le propriétaire du magasin de disques où bossait Barnes qui a transmis la démo de Cannibal Corpse à Mike Failey, un gars de Buffalo, mais surtout un des patrons de Metal Blade US. Après que Brian Slagel de Metal Blade ait entendu la démo, le groupe fut signé sans longues discussions même si beaucoup de gens étaient étonnés que Metal Blade signe ce groupe. Après tout, il s’agissait à l’époque de leur premier groupe de death metal. 
 
 
Les répétitions s’enchainent alors, la composition, l’entrée en studio pour sortir en 1990 (20 ans déjà) leur premier album full-length : Eaten Back To Life. Cet album, où Papy Benton de Deicide fait une apparition sur « Mangled » et « A Skull Full of Maggots », livrera au monde le vrai Cannibal Corpse tel qu’il allait toujours être, la CC touch : un style rapide, agressif, furieux, pesant avec des guitares martyrisées à une vitesse folle et surtout un chant d’outre-tombe, le fameux growl death de Barnes (même si celui-ci gagnera encore en aisance et en spectre au fil des albums). Mais cet album allait aussi marquer le début de la collaboration entre le groupe et Vince Locke. Cet artiste peut en effet être considéré comme l’illustrateur officiel du groupe. C’est lui qui imaginera et dessinera la pochette d’Eaten Back to Life. Cet album allait aussi marquer le début de la collaboration entre le groupe et Scott Burns, le producteur. Simple assistant au studio Morrisound à la base, il fut l’un (si ce n’est) le premier producteur a vraiment savoir rendre l’énergie et l’atmosphère des compositions death metal. Après cet album, Cannibal ne chômera pas et sortira deux albums en deux ans ! 
 
Premier album à suivre Eaten Back to Life, Butchered at Birth reprend les mêmes et remet le couvert : de nouveau Vince Locke à l’illustration (dont le petit bébé squelette qui deviendra un des emblèmes du groupe), de nouveau Glen Benton en guest vocal, toujours Scott Burns à la production (qui restera d’ailleurs avec le groupe jusque Vile en 1996). Mais cet album verra aussi l’établissement presque définitif du groupe au Morrisound Studio à Tampa en Floride (où le groupe emménagera plus tard, après The Bleeding, ce qui fait dire à beaucoup qu’il s’agit d’un groupe de Floride). Malgré des titres qui feront date et resteront « cultes » et des atouts indéniables, cet opus sera assez vite balayé par un album, souvent cité comme l’album de référence de Cannibal Corpse, Tomb of The Mutilated
 
En fait, on pourrait constater ces trois albums comme une sorte de trilogie gore, entre les prémices de Eaten Back to Life, la confirmation de Butchered at Birth et l’annihilation et l’extermination totale de Tomb of the Mutilated. C’est d’ailleurs l’ensemble de ces trois premiers albums qui furent bannis jusqu’en 2006 (!) en Allemagne car les teutons jugeaient le travail de Locke trop violent (il en sera d’ailleurs de même pour l’EP Hammer Smashed Face). Mais le travail de l’illustrateur fut sans doute la goutte de sang qui fait vomir le légiste car avec des titres comme « I Cum Blood », « Split Wide Open » ou « Entrails Ripped From a Virgin’s Cunt », Cannibal Corpse annonce clairement la couleur. Ca va saigner comme dirait Orangina Rouge. Et cela a saigné ! Certains titres venant des ces trois albums vont carrément être supprimés de compilations sorties en Allemagne. Même si musicalement, il n’y a pas un changement énormissime (un reproche présent tout au long de leur carrière), TOTM développe quelque chose de particulier. Peut-être sont-ce les chansons (qui sont encore jouées presque 20 ans plus tard) ou peut-être ce son old-school (l’enregistrement original date de 1992), toujours est-il que cet album fait date dans la carrière du groupe. 
 
Mais cet album est aussi connu pour être l’album où se trouve l’hymne phare de Cannibal Corpse, « Hammer Smashed Face ». C’est d’ailleurs ce titre que le groupe jouera dans le film Ace Ventura, Pet Detective après que le groupe ait été invité à jouer par Jim Carey lui-même. Cet épisode participera encore plus à la renommée du groupe. Cette chanson, véritable hymne bénéficiera de son propre EP proposant évidemment la chanson éponyme ainsi que deux reprises. Cet EP marquera aussi le début de la fin entre Cannibal Corpse et Bob Rusay. Le groupe était en effet peu satisfait des solos de Bob sur l’EP, il demanda à Jack Owen de tout ré-enregistrer. Bob claquera la porte après cela et ne participera plus au monde de la musique (Bob, sans doute trop amère par rapport au groupe, est d’ailleurs le seul membre passé de Cannibal ayant refusé par participer au dvd Centuries of Torments).
 
 
Par la suite, Cannibal, fidèle à son rythme effréné, sortira un nouvel album en 1994 : The Bleeding. Pour cet album, Cannibal Corpse fit encore appel à Vince Locke. Cependant, la majorité des versions propose un artwork modifié. En effet, pour des raisons obscures, Chris Barnes, pilier du groupe, avait décidé de sortir l’album avec pour artwork, un détail agrandit du travail de Locke. Niveau musical, cet album continuera dans la veine typique du groupe : toujours aussi rapide, toujours aussi agressif, toujours aussi controversé (pour des titres comme « Fucked With a Knife » notamment). Cet album verra aussi Rob Barret (de Malevolent Creation) rejoindre le groupe pour la première fois (il quittera le groupe entre 1997 et 2005). Ce qui ne devait être qu’un dépannage au début se prolongera quand même trois ans. Mais cet album allait surtout être le dernier avec un des membres les plus impliqués jusqu’alors du groupe : Chris Barnes. 
 
En effet, après cet album, Chris Barnes quitta le groupe. Les véritables raisons semblent assez floues pourtant, deux explications prévalent : selon la première, il aurait été mis à l’écart pour le groupe à cause des ses prestations vocales de plus en plus piètres et de problèmes relationnels. Selon la deuxième, c’est parce qu’il se consacrait plus à son side-project Six Feet Under. En fait, il s’agirait d’un mix des deux car à en croire les membres du groupe lors des différentes interviews, Chris se serait quelque peu mis à l’écart et le groupe, n’étant pas satisfait de ses prestations vocales et de son comportement, ne l’aurait pas retenu outre mesure. Ceci dit, cette transition ne s’est pas fait sans grandes discussions. Le label (Metal Blade) était en effet très inquiet de voir Chris, la figure emblématique du groupe, claquer ainsi la porte pour rejoindre à plein temps Six Feet Under. Car, à l’époque, Chris était non seulement le frontman mais aussi le parolier, celui qui répondait à toutes les interviews. Après plusieurs auditions infructueuses, Cannibal Corpse s’intéressa au chanteur du groupe Monstrosity  (qui était l’ancien chanteur de Corpsegrinder). C’est d’ailleurs le surnom que Lee Harrisson de Monstrosity donnera à ce chanteur, Georges Fischer. Ce dernier s’acclimata assez rapidement au groupe, et malgré quelques petits soucis de confiance en lui pour ce job (de son propre aveu), Georges Corpsegrinder Fischer, son cou et ses headbang, parviendra à lui aussi devenir une figure emblématique du groupe. Cette période marque aussi le déménagement du groupe pour s’installer à Tampa, Floride là où se trouvait leur studio d’enregistrement fétiche.
 
 
Au cœur de ces profonds changements pour un groupe, Cannibal Corpse sortira en 1995 Created to Kill, une démo dont on dira plus tard qu’il s’agit d’une pré-version de Vile avec Chris Barnes au chant (démo qui contient notamment quatre reprises de Possessed ou encore Black Sabbath). Mais il faudrait attendre 1996 avant d’avoir un véritable album avec Corpsegrinder au chant et la sortie de Vile. Fidèles à leurs habitudes, Cannibal Corpse enregistre au Morrisound Studio avec Scott Burns derrière les manettes. Cet album aura un succès énorme pour un album de death metal (comme le prouve son « accession » à la 122ème place du fameux Billboard charts – il fut d’ailleurs le premier album death à le faire). 
 
Après Vile, Cannibal Corpse fêtera son presque dixième anniversaire en 1997 en sortant Deadly Tracks, une compilation gore à souhait, qui balayera toutes les sorties précédentes pour ne retenir que le meilleur. Mais 1997 verra aussi la sortie de leur première VHS (et oui, à l’époque, le dvd, ça existait pas) : Monolith of Death. Cette VHS, assez courte (12 titres seulement), fut enregistrée durant la tournée Monolith of Death de 96/97. A noter aussi que cette vidéo propose aussi la version non-censurée du clip de « Devoured by Vermin ».
 
Mais la période de répit sera de courte durée car deux ans après Vile, Cannibal Corpse propose au monde sa Gallery of Suicide. Premier changement significatif sur cet album, Rob Barret claque la porte du groupe et sera remplacé avec maestria par Pat O’Brien (ancien Nevermore qui jouait dans Monstrosity). Au niveau production, ça change également puisque ce n’est plus Scott Burns qui s’occupera de cet album mais Jim Morris. Enfin, dernier changement mineur, pour la première fois, Vince Locke adapte son travail aux textes et chansons de Cannibal Corpse et propose un artwork qui colle parfaitement à l’album (on y voit notamment plusieurs manières de se suicider). Mais là s’arrête sans doute la liste des grands changements : côté musique, on n’évolue pas vraiment. Les recettes approuvées du passé sont resservies (avec malheureusement un goût amer dans l’oreille): thèmes gore, agressivité des guitares, rythme effréné, groove toujours impact et surtout violence à tous les étages.
 
Et c’est d’ailleurs là un des facteurs expliquant les problèmes que Cannibal Corpse a connu et connaît encore à l’heure actuelle. Outre l’interdiction des trois premiers albums en Allemagne (levée en 2006 uniquement !), Cannibal Corpse aura aussi eu son lot de détracteurs dont les politiciens Al Gore, Joe Lieberman et Bob Dole qui ont publiquement dénoncé la violence de Cannibal Corpse et les ont accusés de pervertir la moralité des jeunes. A cela s’ajoute aussi une interdiction pour le groupe de jouer dans certains pays ou des prestations télé annulées car les paroles étaient trop violentes. 
 
Mais le groupe n’aura que faire de ces problèmes et poursuivra son effort sans relâche pour proposer en 1999 son Bloodthirst. Le groupe change à nouveau de lieu d’enregistrement et de producteur mais reste une fois de plus fidèle à Vince Locke et son travail (qui fera d’ailleurs l’objet, comme beaucoup d’autres de ces artwork, de censures et qui obligera le groupe à sortir l’album en version censurée ou non-censurée). 
 
 
Après cet album, Cannibal Corpse partira en tournée pour le Death Metal Massacre Tour et nous reviendra en 2000 avec dans le tour-bus, une VHS de leur prestation de Milwaukee, le fameux Live Cannibalism (cette VHS sera évidemment rééditée plus tard en DVD). Cet enregistrement fera également l’objet d’une sortie en version CD qui ravira plus d’un fan et qui nous proposera un autre aperçu de ce qu’est Cannibal Corpse en live (pour ceux qui n’avaient pas encore vu Monolith of Death). Après ce dvd, Cannibal Corpse freinera un peu les sorties et il faudra attendre 2002 pour voir débarquer le tristement célèbre Gore Obsessed. Même si Cannibal joue encore des titres de cet opus lors de leurs concerts, il s’agit sans doute du disque le plus décrié et controversé de leur discographie.
 
Après cette sortie, Cannibal Corpse semblera traverser une période faite de rééditions sans proposer du matériel neuf. Côté sorties, 2002 verra la réédition des trois premiers albums plus l’EP Hammer Smashed Face sous forme d’un box de digipacks contenant également les versions non-censurées des artworks. 2002 verra également la réédition en DVD de Live Cannibalism (avec un dvd de Monolith of Death dans sa version ultimate). Ce dvd reprendra aussi son lot de bonus (interviews, discographies, galerie photo, biographie ou encore clips vidéos). L’année suivante, Cannibal Corpse sortira l’EP Worm Infested(qui reprend en fait toutes des chansons non sélectionnées pour les albums précédents) et qui n’aura pas un succès énorme. Mais 2003 verra aussi la sortie du box de référence de Cannibal Corpse, le15-Year Killing Spree. Ce box est composé de 2 cds best-ofs, d’un cd de chansons jamais sorties et un dvd présentant aussi des prestations avec Barnes dont le premier show de CC. Ce box proposera aussi une bande dessinée de Vince Locke, l’illustrateur de toujours. 
 
L’année 2004 vit enfin le retour d’un véritable full-length de Cannibal Corpse, The Wretched Spawn qui reçut un accueil assez mitigé. Soit les gens adoraient, soit ils détestaient. Mais toutes ces sorties n’allait pas suffire à aider le groupe qui vit en 2004, le départ d’un de ses membres fondateurs, Jack Owen. Même si celui-ci dit aujourd’hui regretter son geste, à l’époque, Jack Owen semble se désintéresser du metal et jouera même dans un groupe de jazz. Mais on ne chasse pas le naturel aussi facilement et Jack reviendra au metal et échouera dans le groupe de Benton, Deicide. Car, après avoir tourné avec Jeremy Turner (Origin) en remplacement d’Owen pour assurer leurs engagements de tournées, Cannibal Corpse accueillit un ancien membre qui souhaitait revenir, Rob Barret. Le groupe était alors constitué (en 2005) de Georges Corpsegrinder Fischer, Alex Webster, Pat O’Brien, Paul Mazurkiewicz et Rob Barret (c’est d’ailleurs toujours le line-up actuel du groupe). 
 
 
2006 vit alors le retour d’un grand Cannibal Corpse, avec un album Kill qui mettra presque tout le monde d’accord pour dire que CC restera toujours un grand du death metal. Sorti dans sa version limitée avec un dvd du show à La Laiterie à Strasbourg (cocorico), Kill bénéficiera d’une production énorme d’Erik Rutan (Hate Eternal). S’en suivit une tournée couronnée de succès et dans la lancée, Cannibal Corpse sortira son dvd tryptique, Centuries of Torment : The First 20 years où le premier dvd montre le groupe et ses proches remonter son histoire, le deuxième proposant des prestations live étalées sur toute la vie du groupe (jusqu’à des prestations de 1989). Quant au troisième dvd, il est consacré aux nombreux bonus. 
 
Début 2009 vit l’arrivée du dernier album full-length en date de Cannibal Corpse, Evisceration Plague. Même si la chanson éponyme postée sur le myspace avait reçu un accueil mitigé, l’album se révélera être une bonne synthèse de ce qu’est Cannibal Corpse et de son style de death metal (même si, au niveau de la vitesse, une des caractéristiques majeures de Cannibal  Corpse, certains diront que Evisceration Plague est plus lent que Kill, ce dont se défendra Paul dans l’interview qu’il nous a accordé fin 2009). Cet album reçut un accueil incroyable des fans qui en feront le disque de CC qui se sera vendu le plus rapidement. 
 
Après cet opus, c'est tout naturellement que Cannibal Corpse prendra la route pour aller défendre sur toutes les scènes du monde entier pendant plus de deux ans. Concerts en salle, festivals en plein air, Cannibal Corpse ne reculera devant rien pour prêcher la bonne parole. Et pour ceux qui n'auraient pas pu se rendre sur la route avec le groupe, le groupe sortira Global Evisceration, un dvd nous proposant une sorte de véritable documentaire sur la vie du groupe en tournée. 
 
Que nous réserva donc ce groupe pour l’avenir ? Seul le temps pourra nous répondra mais au vu de l’histoire du groupe, il est à gager que le groupe continuera dans la voie qu’il s’est tracée, devenant un des groupes phrares du death metal tendance américaine.