A leurs débuts, Cannibal Corpse n’a pas chômé une seule seconde. En effet, moins d’un an après Eaten Back to Life, Cannibal Corpse nous balance ici son Butchered at Birth. Toujours avec un artwork de Vince Locke, le groupe continue inlassablement sur sa lancée. 
 
Et c’est d’ailleurs une des choses que l’on pourrait reprocher à cet album (voire à tous les albums de Cannibal Corpse). Cela joue toujours aussi vite, c’est toujours aussi violent, ça varie toujours autant dans les tempos, c’est toujours aussi précis et efficace mais niveau originalité, on a vu mieux. Cependant, quand on voit le niveau de maitrise sur cet album, on ne peut rester complètement insensible. Certains groupes mettent dix albums pour faire ce que CC aura fait en deux albums. Il y a pourtant un grand changement à noter : l’apparition de véritables soli de la part des guitares. En effet, jusque là, les deux guitares semblaient plutôt se livrer un combat en arrière, plus dans des lignes rythmiques. Pourtant, là, les soli arrivent enfin et participent encore un peu plus à la destruction de vos oreilles. Autre grand changement de style à signaler : Chris Barnes chante encore plus gutturalement qu’avant, ce qui fera dire à certains (madame castor en tête) qu’il ne chante pas mais rote et qu’il est presque impossible de le suivre, même avec les paroles à côté. Ses growls sont certes très grave mais avec un peu d’entrainement, on peut comprendre ce qu’il dit. 
 
Sur cet album, Cannibal Corpse continue sur la lancée d’Eaten Back to Life tout en incorporant de nouveaux éléments à son style, en développant certains aspects déjà présents. Un très bon album certes mais auquel il manque encore un petit quelque chose pour en faire un très grand album…
 
(07/10) Supercastor
 
 
 
Metal Blade Records / 1991
Tracklist : 1. Meat Hook Sodomy 2. Gutted 3. Living Dissection 4. Under the Rotted Flesh 5. Covered With Sores 6. Vomit the Soul 7. Butchered at Birth 8. Rancid Amputation 9. Innards Decay