Archive for février, 2011

Kataklysm (interview 2011)

Lors du Neckbreaker fest 2011, J-F Dagenais de Kataklysm a bien voulu prendre le temps de répondre à nos questions :


Kataklysm interview (with J-F Dagenais) par metalchroniques

 

 

oshy_050211_DieApoReiSacré pari, pour un groupe allemand, de vouloir à tout prix percer en restant attaché à la langue allemande. Bon, vous me direz que Rammstein y est parvenu de main de maître, à tel point qu’il serait impensable d’imaginer un album entier de Rammstein en anglais, et vous avez raison. Cependant, mis à part nos amis pyromanes, vous en connaissez beaucoup, vous, des groupes germanophones qui parviennent vraiment à percer outre-Rhin ? Il suffit de passer la frontière et de se rendre dans un festival allemand du style Summer Breeze : JBO, Subway To Sally, Corvus Corax… autant de combos qui font froncer les sourcils chez nous et qui attirent les foules sur leurs terres. « Nul n’est prophète en son pays » ? Cet adage ne s’applique pas au Metal germanophone, loin de là, et nous devrions certainement y accorder davantage d’attention… et pour ce faire, rien de tel que le petit dernier des Chevaliers de l’Apocalypse !

Moral & Wahnsinn, la vertu et la folie, tout un programme dès le titre et la pochette, très réussie à mon goût, avec ce clin d’œil au péché originel (l’arbre, la pomme, toussa, si ça ne vous dit rien, vous auriez dû mieux écouter au catéchisme), et une réinterprétation de l’ange et du démon qui chuchotent aux oreilles de l’arbre-visage, ange et démon remplacés par un Jésus armé d’une Kalachnikov et d’un officier en uniforme nazi armé d’une crosse d’évêque (1). Vous l’aurez compris, Die Apokalyptischen Reiter ont leur univers, leur style, et ils n’en démordent pas. Mais qu’attendre de ce nouvel album ? Eh bien, une certaine continuité par rapport aux opus précédents, un Metal atypique, varié, osé, où les limites sont floues et où les expérimentations et sonorités inattendues sont bienvenues : sifflements, violon, cuivres, sonorités orientales, voire hispanisantes (la guitare sèche et les cuivres de « Die Boten »), chœurs, piano… Les Apo Reiter ne reculent devant rien pour nous proposer un album qui sort de l’ordinaire. Toutefois, tous ces ajouts ne cachent pas pour autant la capacité du groupe à nous pondre quelques passages bien plus énervés, voire carrément monumentaux. « Dr Pest », premier single de l’album en est un exemple parfait, avec ce début sur le rythme de la comptine avant l’explosion sur une combinaison riff en béton armé – violons – chœurs digne d’un Rammstein époque « Mein Herz Brennt » : ça décoiffe !

Certes, ces expérimentations donnent parfois l’impression d’un ensemble décousu, et le chant en allemand, s’il est parfait pour les parties hurlées, dévoile ses limites sur les morceaux plus calmes (« ein liebes Lied » par exemple, ou le début de « Wir Reiten » est assez terne, avant que le chant ne prenne vraiment toute sa puissance et son envergure sur la fin du morceau). Toutefois, ces quelques défauts ne sont pas suffisants pour éclipser la qualité de cet album et, plus globalement, de ce groupe déjà auteur de quelques excellents albums. Abandonnez vos préjugés, tentez l’expérience Apo Reiter, et qui sait, vous serez peut-être conquis !

Mister Patate (07.5/10)

www.reitermania.de

(1) on en viendrait à se demander qui représente la Folie et qui représente la Vertu…

Nuclear Blast – 2011

Tracklist (37:01) 1. Die Boten 2. Gib dich hin 3. Hammer oder Amboß 4. Dir gehört nichts 5. Dr. Pest 6. Moral & Wahnsinn 7. Erwache 8. Heimkehr 9. Wir reiten 10. Hört auf 11. Ein liebes Lied

 

oshy_050211_BigBeaBig Bears est un groupe de Hard Rock saucé Punk pour ceux qui aiment les étiquettes. Fondé il y a maintenant un an et demi, ce groupe Mâconnais n’est pas à ces débuts avec cet Ep et cela s’entend dès la première écoute. Mauvaise surprise, l’artwork une tête d’ours sur fond rouge, et le titre de cet Ep « We are bears and we like beer » n’étant pas sans rappeler un combo parisiens complètement naze (Scavengours) à tout point de vue, qui, heureusement depuis, sombra dans l’oubli le plus total. Nuançons tout de fois le propos, avec les points les plus positifs, la musique de Big Bears est bonne, sacrément bonne. L’ambiance est là et l’atmosphère reconnue et appréciée par votre serviteur est bien celle d’un combo de rock. 

Ce petit Ep réussi le tour de force de communiquer de l’enthousiasme avec des titres courts et insicifs qui ne manquent pas de rendre hommage à la fête et à la bière. L’Ep ouvre sur « Pony Song » très bon titre rock emmené par une voix éraillée et une rythmique d’enfer. Le groupe me fait parfois penser à des titres de Bad Religion « Do U Fuck On The First Date ». Ici pas d’entourloupe, le batteur tabasse ses futs, les guitares sont crasseuses, la basse comprime nos oreilles et cette voix pleine de rage propose un style quasiment punk. Notons par ailleurs ces clins d'oeils à Motorhead et Turbonegro, classiques de chez classiques mais méchamment dansant, à l’ancienne quoi. Rien à a jeter. Une très bonne découverte. On regrette cependant que le disque soit si court. On attend l’album ! 

Aske (08/10)

www.bigbears.fr

myspace.com/bigbears666

Autoproduction / 2011

Tracklist (14 mn) 01. Pony song 02. King Of The Assholes 03. Do U Fuck On The First Date 04. Baby Say yes 05. We Are Bears