Dans la course au titre d’album le plus dérangeant de l’année, les Polonais d’Iperyt viennent de frapper un grand coup, à tel point que je me demande si un autre groupe sera en mesure, cette année, d’expectorer un crachat encore plus virulent à la face de ses auditeurs. Rares sont ceux qui atteignent un tel niveau de haine tout en restant écoutables, et Iperyt, avec ce deuxième album sous le bras, fait clairement figure d’épouvantail dans la catégorie « Fuck the World ».
Et pourtant, Iperyt a cette fâcheuse tendance, à l’instar de The Berzerker, de s’adjoindre les services d’une boîte à rythmes tout droit sortie des «meilleurs» albums de techno hardcore allemande. Toutefois, ce qui me gênait chez The Berzerker devient ici une force, et ce martèlement incessant vient encore renforcer l’impression de malaise dégagée par les 11 compos. Dès la première plage, Iperyt nous colle un sale uppercut bien vicieux dans les gencives et il ne nous relâche que 43 minutes plus tard, pantelant et secoué par une telle violence.
Cette violence, elle n’est pas seulement musicale (et pourtant, on a déjà droit à une sacrée dose à ce niveau), mais aussi textuelle. Les textes sont extrêmement crus, rédigés avec une plume taillée en pointe et trempée dans l’acide le plus mordant. À ne pas mettre entre toutes les mains, donc !
Iperyt est le mariage improbable entre l’énergie d’un Atari Teenage Riot (pour le côté électro-industriel de la musique) et la misanthropie des groupes de Black Metal les plus malsains ; No State Of Grace, un violent coup de pied dans les dents d’une Humanité à genoux. Vous vouliez un concentré de haine ? Jetez-vous sur cet album, vous serez servis, mais attention à ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre !
Site officiel : xxx
Myspace officiel : http://www.myspace.com/iperyt
[8,5/10] Mister Patate
Tracklist (43:26) : 1. No State Of Grace 2. Scars Are Sexy 3. A Pocket Size Armageddon 4. Antihuman Hate Generator 5. Blades Of Malice & Scorn 6. The Antithesis 7. Keep Your Eyes Closed 8. Into The Mouth Of Madness 9. Nuclear Mornings 10. The Player 11. In Morbid Rapture
La première chose qui m'a traversé l'esprit à l'écoute de Fall from Grace est: "la vache ça tabasse sec". En effet, dès la premier titre, « Finest Hour », les canadiens nous entrainent dans un folle cavale qui promet le meilleur. Wahou ! Je suis très très impressionné. Après un premier album, World of Silence, autoproduit en 2008, BOREALIS peut espérer franchir une nouvelle étape et franchir des sommets avec cet opus édité par Lion Music.
Les italiens de DROPSHARD sont très ambitieux. En effet, selon leur biographie, ils poursuivent l'objectif d'explorer les sonorités du rock progressif classique et de les fusionner avec de nouvelles idées afin de créer une variété de chansons et de concepts originaux. Pas mal, hein ?