Oh la belle pochette bien racoleuse que voici ! Cette image flatte la pupille de l'acheteur mâle hétérosexuel, la demoiselle possède de très beaux attributs mais faut-il encore que la musique reste de qualité. D'habitude je me dis méfiance, un tel procédé cache souvent une piètre qualité intrinsèque. Alors bien sûr, cette imagerie fait partie des gimmicks sleaze rock mais bon j'étais sur mes gardes au moment de presser la touche play. Surtout que KING LIZARD n'a pas encore fait ses preuves. Le groupe britannique existe depuis 2002 mais n'a sorti qu'un EP, Late Night Dynamite, en 2007.

Les premières minutes de cet album ne sont pas vraiment rassurantes. Les compositions sont dans l'ensemble particulièrement "plates", peu inspirées. On attend de ce genre de groupe des compositions super catchy et entrainantes. Et ce n'est vraiment pas le cas ici. Les riffs de guitares sont franchement très basiques et Flash Roxx, le chanteur, en fait des tonnes, il s'égosille avec entrain au plus grand déplaisir de l'auditeur. On trouve quelques bons passages ici et là (« Hell Yeah », « Never Be Mine ») mais cela ne suffit pas. Les chœurs sonnent cheap et les compositions sont vraiment trop simples pour tenir la comparaison avec les ténors du genre. Même la reprise archi convenue du « Johnny B. Goode » de CHUCK BERRY semble datée. La production générale de l'album sonne très "brute" et cela dessert largement KING LIZARD. Pourtant avec Chris Tsangarides derrière les manettes ont aurait pu espérer largement mieux.

En parallèle de la scène sleaze métal suédoise (BACKYARD BABIES, HARDCORE SUPERSTAR ou CRASHDIET), les anglais tentent de faire leur trou et à l'écoute de Viva la Decadente, c'est mal barré. Là où les suédois ont l'art de faire mouche presque à chaque fois, les britanniques se vautrent avec un premier album médiocre. Ils leur reste encore beaucoup de boulot…

Oshyrya (04/10)

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Bad Reputation – Socadisc / 2011

Tracklist (52:30 mn) 01. Viva La Decadence 02. Rain On You 03. Rock N’ Roll Me 04. Hell Yeah 05. Video Lover 06. Kan’t Kill Rock N’ Roll 07. Never Be Mine 08. Not For Me 09. Riot 10. Taste The Hate 11. Outrageous 12. Late Nite Dynamite 13. Johnny B. Goode (Bonus Track)

Dans le genre "workaholic" Neal Morse se pose en tant que maître. Sa discographie est longue comme le bras. Rien que pour les albums studios, on ne compte pas moins de 24 opus (en solo, avec SPOCK'S BEARD, TRANSATLANTIC…). Depuis 2002 c'est un born again Christian et cela semble avoir encore décuplé sa créativité. Bien que je me méfie énormément des églises évangéliques américaines, une musique ouvertement emprunte de religion ne me dérange pas. On compte d'ailleurs des artistes de grand talent (STRYPER ou encore les albums solo de Peter Gee, bassiste de PENDRAGON). Cela ne devrait pas rentrer en ligne de compte, seule la qualité de la musique est importante.

Comme son titre l'indique, Testimony 2 est la suite de l'album Testimony paru en 2003. Morse a développé un concept ambitieux: à travers différents chapitres, huit au total avec ce nouvel album, il revient sur sa vie et sur sa conversion au born again Christian. Comme pour la première partie, Neal s'est entouré d'une fine équipe et de nombreux invités. Mike Portnoy (batterie) et Randy George (basse) l'accompagnent sur tout le disque mais on trouve aussi ses anciens comparses de SPOCK'S BEARD (Nick D'Virgilio, Alan Morse et Dave Meros) sur le titre « Time Changer ». Testimony 2 comporte également un deuxième Cd constitué de chansons originales sans lien avec le reste. Cette deuxième galette est loin d'être anecdotique puisqu'elle comporte une composition fleuve de 26 minutes « Seeds Of Gold ».

Je dois avouer trouver cet album très difficile à chroniquer. C'est un tel foisonnement, c'est tellement long que je m'y perds. A mon avis c'est "too much". On connait le grand talent de Neal Morse mais Testimony 2 me semble très indigeste. Le rock progressif proposé est virevoltant, polymorphe mais il se traîne désespérément en longueur. Morse souffre du même syndrome que Roine Stolt des FLOWER KINGS, il ne sait pas aller à l'essentiel, faire court et concentré. C'est dur à dire car on ne peut rien reprocher à ce disque dans le détail, tout est extrêmement bien exécuté, chacun pourra trouver son bonheur dans les multiples tempos, ambiances et atmosphères développées tout au long de l'album. Mais je me suis profondément ennuyé. Je devrais adorer pourtant, c'est blindé de claviers, Morse chante très bien mais non définitivement non je n'accroche pas plus de quelques minutes. Et les paroles bien gnan gnan n'arrangent rien.

Fans de TRANSATLANTIC et de Neal Morse, ce Testimony 2 vous comblera. Ce sera également une parfaite bande sonore pour les prochaines JMJ de Benoit XVI. Plus sérieusement, que les plus progeux d'entre vous pourront prendre plaisir à l'écoute de ce pavé musical. Je me contenterai de deux ou trois extraits méticuleusement choisis à charger dans mon lecteur MP3 (« Time Changer » ou « Nighttime Collectors »).

Oshyrya (6,5/10)

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Inside Out Music / 2011

Tracklist (115:15 mn)

CD1:

Part Six: 22:50 01. Mercy Street 02. Overture No. 4 03. Time Changer 04. Jayda Part Seven: 22:54 05. Nighttime Collectors 06. Time has come 07. Today Jesus' Blood 08. The Truth Will Set You Free Part Eight: 32:36 09. Chance of a Lifetime 10. Jesus Bring Me Home 11. Road Dog Blues 12. It's For You 13. Crossing Over/Mercy Street Reprise

CD 2

01. Absolute Beginner 02. Supernatural 03. Seeds of Gold

Si je vous dis que je souffre du syndrome de Stockholm, que me direz-vous ?

Patate, tu fais décidément chier, tu vas encore nous pondre une chro sur un groupe suédois, c’est ça, hein ?

Bah oui, vous avez tout compris, en résorbant mon retard, je suis retombé sur ce troisième opus des Suédois de Demonical, et vu la qualité de la galette, impossible de ne pas vous en parler ! Bon, niveau originalité, il faut reconnaître que Death Infernal ne remportera pas le premier prix de la « galette qu’on n’avait jamais entendu auparavant tellement c’est innovant », mais on ne va pas faire la fine bouche, un nouvel album de Demonical, c’est toujours une bonne occasion de se secouer la tignasse en prenant un air méchant.

Par ailleurs, Demonical a un petit plus par rapport à la cohorte de groupes qui nous pondent des galettes par palettes de 20 : le sens de « l’hymne », du morceau fédérateur, du tube Death Metal en puissance (un peu à la Amon Amarth, mais un Amon Amarth qui aurait bouffé Knut, l’ours polaire du zoo de Berlin). Prenez « March For Victory », par exemple, une combinaison parfaite de violence et de mélodie, un refrain imparable… on en redemande, encore et encore ! Et ce « Slain Warriors » aux backing vocals from hell, quelle claque ! Et puis, clôturer un album sur un titre d’Emperor, les géants du Black, ça ne peut qu’être annonciateur d’une bonne galette.

Vous l’aurez compris, Demonical fait partie de ces groupes « paquet de frites-mayo » : c’est gras, c’est lourd, ça ne comporte aucune surprise, mais on s’en fout, c’est un plaisir coupable que l’on ne se refuse pas de temps en temps et ça fait du bien par où ça passe ! Vos papilles gustauditives ne font pas la fine bouche ? Nourrissez-les à l’alcool de grain et à la graisse suédoise !

Mister Patate (08.5/10)

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Cyclone Empire / 2011

Tracklist (38:36)
1. The Arrival of Armageddon 2. …Return in Flesh 3. Black Inferno 4. Ravenous 5. March for Victory 6. Through Hellfire 7. All Will Perish (The Final Liberation) 8. Slain Warriors 9. Darkness Awaits 10. From Northern Shores 11. Night Of The Graveless Souls (Emperor cover)