Avouons-le tout de suite, crevons l’abcès dès la première ligne, histoire que les choses soient bien claires : les derniers albums d’Exodus me laissent de marbre. Merde, où sont passées la patate, l’énergie du groupe ? Il me suffit d’écouter à la suite Bonded By Blood et The Atrocity Exhibit A pour être pris par des pulsions de meurtre au vu de l’évolution du groupe. Dès lors, l’annonce de la sortie d’un side-project de Rob Dukes ne m’avait pas vraiment intéressé… jusqu’à avoir posé une oreille distraite sur ce premier opus. Et là, BAM, la révélation, la surprise, le une-deux-crochet-du-gauche-uppercut-du-droit dans la tronche.
Generation Kill ne fait pas semblant et envoie sacrément la purée et, même s’il ne s’agit pas de Thrash à proprement parler, ce Red White And Blood fait du bien par où il passe. Le principal atout de ce combo est l’efficacité au niveau des riffs de guitare. Pas de fioritures, de plans hyper compliqués (Generation Kill fait du crossover, pas du Dream Theater), l’accent est mis ici sur l’énergie brute (les deux morceaux d’ouverture en étant une excellente preuve) et l’urgence. Cependant, le combo ne s’enferme pas pour autant dans ce canevas et peut faire preuve d’une maîtrise intéressante, plus particulièrement sur un « Self-Medicating » ou un « Dark Days » presque déplacé sur l’album, tant il débute en rupture avec les autres compos. Vous l’aurez compris, que vous soyez fans de morceaux bourrins ou de compos plus travaillées, vous serez bien servis par Generation Kill. Au vu du CV des participants au projet, on pouvait s’attendre à du solide ou à une déception. Sur le coup, Generation Kill se range du côté des bonnes surprises en nous livrant un premier effort concluant. Curieux de voir ce que cela donnera en live…
Mister Patate (07/10)
www.facebook.com/GenerationKillOfficial
Season Of Mist / 2011
Tracklist (47:56)
01. Hate 02. Red White and Blood 03. Feast for the Wolves 04. Self-Medicating 05. Depraved Indifference 06. Slow Burn 07. Section 8 08. Walking Dead 09. Dark Days 10. Let Me Die 11. Wish (Nine Inch Nails Cover)
2009 : Worship Music était pour ainsi dire prêt, du moins si on pouvait en croire le groupe. Dan Nelson, nouveau frontman depuis deux ans, était prêt pour son baptême du feu, son premier album avec le membre le plus sous-estimé du Big 4. Malheureusement, une fois de plus, Anthrax allait faire parler de lui pour ses problèmes de line-up en remerciant ce pauvre Dan pour des raisons obscures. Résultat : on remet Worship Music au frigo et on trouve quelqu’un qui soit prêt à reprendre le flambeau. Mister Bush n’étant pas vraiment motivé (et on peut le comprendre), ce fut donc Joey qui vint à la rescousse. Deux ans et un réenregistrement plus tard (beh ouais, que voulez-vous, ils n’allaient pas sortir un album dont le chant était assuré par un gars fraichement évincé), voici enfin cette nouvelle offrande d’Anthrax… Notre patience sera-t-elle récompensée ?
Formé en avril 2009, les nantais A Subtle Understatement ont du potentiel à revendre. Deux ans seulement après avoir sorti sa première démo, le combo français revient sur le devant de la scène avec un EP qui prouve bien que le groupe en a sous le pied. Ca sent le professionnalisme à plein nez tout ça : signés sur le label Ultimhate Records, A Subtle Understatement s’est offert les services de Franck Potvin (Lyzanxia) aux Dome Studio pour produire Vestige. Et le résultat est à la hauteur du potentiel du groupe, avec des compos au son clair et puissant, mais surtout efficaces et accrocheuses. En à peine plus de vingt six minutes, Vestige mettra tout le monde d’accord quand au fait que le groupe est à suivre : le travail est déjà très mature et les compos bien ficelées, passant sans aucune difficulté d’un gros Death puissant et brut de décoffrage à quelque chose se rapprochant parfois du Death mélodique, ou à des passages plus posés et mélodiques.