Voici donc la réédition du troisième volet des aventures d’Ian Parry et de son Consortium Project. Et malheureusement pour moi, c’est de loin le plus faible de la pentalogie. Par facilité, je prends le parti honteux de reproduire ici l’excellente chronique de notre ami toujours perspicace Baptiste:

«Ce qui ne devait être originellement qu'un projet de Ian Parry prend donc de plus en plus la figure d'un groupe à part entière, puisque Consortium Project se fend ici d'une troisième réalisation. C'est dire qu'une certaine fraîcheur qui traversait de fort belle manière le premier disque éponyme du combo, se retrouve là logiquement absente. Il restait à combler ce manque par un effort spécifique pour fournir quelque chose de neuf à l'écoute. Et c'est là que peuvent s'énoncer les premières critiques. Ce Terra incognita, support à un concept album somme tout peu enthousiasmant ni révolutionnaire (j'épargnerai les détails de ce récit fumeux), est atrocement convenu. Aussi impeccablement réalisé que banal. Certes Ian Parry chante toujours aussi bien, mais ses mélodies vocales ne marquent jamais ; elles défilent sans que l'on repère quelque chose de bien mémorisable. Ainsi le mid-tempo « Spirit Of Kindness » s'avère incapable d'un tant soit peu décoller et reste désespérément plat.

Le niveau technique se place à une barre toujours très haute, mais cet atout s'avère absolument incapable de transcender l'ensemble. Même les soli de Stephan Lill n'étourdissent pas vraiment, sauf peut-être lorsqu'ils prennent des tournures plus mélodiques (« Reductio in Absurdum », quelques riffs accrochent de ça et là l'oreille (« The Ark ») mais n'en tournent pas la tête pour autant. Un des aspects les plus intéressants du disque consiste sans doute dans les apparitions vocales féminines, bienvenues sur « Reductio In Absurdum » ou « White Sands », ce qui on en conviendra est maigre, surtout rapporté aux attentes. Espérons qu'il s'agit là d'un faux pas, occasionné par une certaine routine et qu'il ne s'agit pas des premiers signes d'essoufflement d'un genre – le métal progressif – manifestement de moins en moins capable de fournir de nouvelles surprises.»

Voilà ça c’est fait. Et la remasterisation me direz-vous ? Toujours sympathique, elle ne change malheureusement pas les compositions pour le moins poussives. Toujours rien de transcendant. Et au niveau bonus ? Encore deux versions démos qui n’ont pas d’intérêt et sont oubliées en un clin d’œil. Pas de quoi se relever la nuit et encore moins sortir la carte bleue. Passez votre chemin.

[05/10] ou [01/10] si vous êtes déjà propriétaire de l'album

Oshyrya (et Baptiste surtout)

 

Site Officiel: http://www.ianparry.com/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/ianparrytheartist

 

2012, Lion Music

Tracklist (51:12 mn) 01. The Council Of Elders 02. Spirit Of Kindness 03. The Ark (of the covenant) 04. Lost Empire 05. Reductio Ad Absurdum 06. White Sands (California Lighthouse) 07. Great Exploration 08. Across The Seven Seas 09. Nemesis 10. Beyond The Gateway Of Legends 11. Terra Incognita (the undiscovered world) 12. Great Exploration (Bonus-demo version) 13. Terra Incognita – The Undiscovered World (Bonus-demo version)