Je vois déjà les sourires moqueurs au sein la rédac (et ailleurs) et les remarques désobligeantes : « il a pété un câble le barbu ! ». Alors si c’est ce que vous pensez, jetez un œil au septième album des canadiens de Nickelback. Je ne suis pas de ceux qui considèrent qe ce sont des vendus qui font des millions avec de la soupe. J’ajoute également que je n’ai pas tellement aimé le précédent opus (Dark Horse).

Le tony truand « This Mean War » qui ouvre l’album est une boucherie en règle, son énorme, batterie surboostée à coup de comp’ à lampes et voix éraillée, qui n’est pas sans rappeler un certain Metallica (en plus juste !). Les choses continuent de plus belle avec un « Bottom Up » et son refrain « à la Nickelback » très mémorisable et des lignes de basse écrasantes !

Mention passable pour le très convenu : « When We Stand Together » qui, une fois de plus, convoque la fameuse formule Bon Jovi, éléctrofolk avec une voix de minet en rut, dispensable à mon avis. Mais les choses s’arrangent et prennent un très bon tournant avec un « Midnight Queen » au top qui voit crier la Gibson comme une « Bea-tche » et le refrain ultra puissant, qui, pour le coup, remet les choses à leur place, c’est-à-dire dans le giron rock ultra burné. Les lignes de basse promettent un bon moment dans le pit. Rien à dire, ce groupe est taillé pour la scène, et ce ne sont pas les refrains de « lullaby » qui diront le contraire. Là encore on est face à un slow mega burné, à mon avis, il y a fort à parier que les nanas   vont pêter le boulard !

Mention spéciale pour « Kiss It Goodbye » et ses bonnes grosses guitares et ses vocaux mécaniques. Alors bien sur rien d’original, mais l’ensemble est bien monté et s’écoute agréablement. Èvidemment pour les questions de type existentielles : est-ce le disque de la décennie ? Chad Kroeger (chanteur/guitare) est-il le nouveau Santana ? Ce disque permettra-t-il aux musiciens de rajouter du marbre rose de Norvège autour de leurs piscines olympiques, situées dans leurs maisons de campagne de Sainte-Catherine ? On repassera…

Le disque s’achève avec le très juteux « Don't Ever let End It » morceau plutôt rock 2010 façon B.O, qui confère au disque cette dimension très ricaine, propre mais parfois un peu convenue. On regrette le manque de prise de risque, mais on apprécie le professionnalisme de Nickelback qui n'a plus rien à prouver pour convaincre l'auditoire.

Aske [07,5/10]

 

Site Officiel : http://nickelback.com

Myspace Officiel: http://www.myspace.com/nickelback

Roadrunner records / 2011

Tracklist (39:2) 01. This Means War
 02. Bottoms Up 
03. When We Stand Together
 04. Midnight Queen
 05. Gotta Get Me Some
 06. Lullaby 
07. Kiss It Goodbye 
08. Trying Not to Love You 
09. Holding on to Heaven 
10. Everything I Wanna Do 
11. Don't Ever Let It End