Archive for janvier, 2012

Grunt – Scrotal Recall

Grunt. Un nom court, simple, qui sonne comme le grognement d’un buffle qui viendrait de prendre un pouce dans le cul. Mais Grunt, c’est aussi le nom du nouveau groupe des membres de Fetal Incest. Au programme : une bonne mixture bien grasse de Death qui rabote et de goregrind à chant pitché, agrémentée de passages électro et de samples tournant autour du trou de balle. Fans de sexe, de morve et de toutes ces joyeusetés impliquant des fluides corporels en quantités inavouables, vous allez être servis !

Bizarre Leprous Productions est souvent un gage de qualité en matière de grind, et les Tchèques ont, une fois de plus, eu le nez creux avec les Portugais de Grunt. Sans révolutionner un genre où le but semble être de faire encore plus gras et plus dégueulasse que son voisin, Grunt nous livre un album efficace et sans prétentions. Le chant est pitché à l’extrême, le groove est énorme, et ces lascars parviennent à plusieurs reprises à pondre des morceaux d’une efficacité désarmante (« Ovarian Juice Inebriation » et son putain de riff entêtant qui déclenche un petit headbang spontané à chaque écoute). Niveau textes, on navigue entre les rotules et le nombril, avec une forte préférence pour les zones poilues, bien entendu. Rien de transcendant, certes, mais un album de Bizarre Leprous sans référence sexuelle, c’est un peu comme un film porno allemand sans femme de plus de 45 ans…

Fans de Jig-Ai, de Rompeprop et autres Gut, Grunt s’adresse à vous. Avouez-le, depuis que vous avez lu cette chronique, vous avez l’écume aux lèvres et une odeur de crevette avariée dans le slip, hein ? Ruez-vous sur cet album, vous ne serez pas déçus !

[8/10] Mister Patate

Site officiel : xxx
Myspace officiel : www.myspace.com/gruntpt

Bizarre Leprous Productions – 2011
Tracklist 1. Topless Buffet 2. Goth Girls Don’t Say No 3. Bukkake Riot 4. Shemale 5. Cum Souffle 6. Fake Tits On Broken Chicks 7. Jerkin’ Between Jugs 8. Nailed Excrement 9. Chocolate Rosebud 10. Spermatic Hyperphagia 11. Massage Board Grinder 12. Cosmetic Coprotherapy 13. Embroidering With Pubic Hair 14. Limbless Female Orgy 15. Tetraplegic Hooker 16. Bordeaux Fishnet Strangulation 17. Wrong Leg Amputation 18. Clitoverture 19. Placenta Geyser 20. Ambidextrous Handjob 21. Intra Uterine Masturbation 22. Ovarian Juice Inebriation 23. Restricted (ROT Cover) 24. The Forest Whispers You’re Gay (Cradle Of Filth Cover) 25. Glory Hole Incantations   

 

Idensity – Serenity

Un nouvel être s'extirpe de la scène metal française avec sa première offrande discographique implantée au cœur d'un death metal progressif totalement décomplexé et étendant sur dix morceaux et une heure de musique une lourdeur parfois brisée par des éclairs de notes solistes à la guitare ou un violon aux airs simplistes pas toujours à propos et finalement trop peu présent pour s'imposer.
Sa première réalisation sortie en autoprod, Idensity va pouvoir bénéficier grâce à cet acte du soutien de Great Dane Records et ce n'est que justice tant la musique du groupe mérite l'attention.

Idensity s'adonne à un mix entre douceur et violence ne lésinant pas sur les passages atmosphériques tout en conservant un petit grain de folie qui font des compositions de ce disque des chantres à la gloire du death metal dans sa formule complexe sur des étendues entre cinq et neuf minutes.
Le plus marquant à l'écoute demeure le chant qui  alterne sans cesse entre cris gutturals et voix claires profondes (dont certaines intonations et introspections me font penser au défunt groupe finlandais Yearning sans le côté dépressif) tout en conservant une grande tenue et une variabilité saisissante.

Eux se réclament d'Opeth, de Nevermore, de Katatonia et de Devin Townsend. A voir le clip du titre éponyme, on leur accorde le droit de se porter du côté des « troubles » du canadiens.
Bien influencés, Idensity s'en sort avec les honneurs même si sur plus d'une heure de musique, quelques redondances et lassitudes s'instaurent.

Clayman (07,5/10)

http://www.idensity-metal.com
http://www.myspace.com/idensity

Autoproduction / 2011
Track List (66:59) : 01. Let's introduce… / 02. The Hatred / 03. Night Terror / 04. New Years Eve / 05. Man In The Masses / 06. Ocean Of Sand / 07. Do Not Forget / 08. Nevermore / 09. Serenity / 10. Picture

 

Slayer – God Hates Us All

11 septembre 2001 : le monde, stupéfait, les yeux rivés sur les écrans de télévision, assiste à l’un des attentats les plus marquants du 20e siècle. Ironie du sort, cette date marque également la sortie de God Hates Us All, nouvel opus de Slayer après 3 ans d’absence et un Diabolus In Musica médiocre, et quel retour !

Slayer a tiré les leçons de son dernier album et semble s’être posé la question suivante : « Pourquoi vouloir sonner différemment ? Pourquoi ne ferions-nous pas simplement ce que nous faisons de mieux, à savoir du Slayer ? ». Eh bien oui, pourquoi ? God Hates Us All marque le retour à un Slayer plus traditionnel, gonflé à bloc et inspiré. Après une petite intro, « Disciple » déboule, sans préavis, et cogne méchamment dans les quenottes : Tom hurle « God Hates Us All » à pleins poumons, Paul Bostaph se déchaîne derrière ses fûts, la paire Kerry-Jeff semble avoir retrouvé sa verve d’antan… oui, CA, c’est du Slayer comme on l’attendait depuis si longtemps ! Par ailleurs, contrairement à son prédécesseur, God Hates Us All compte son lot de morceaux vraiment efficaces. On sortira plus particulièrement du lot « God Send Death », « Bloodline », l’énorme « Here Comes The Pain » au riff d’entrée fracassant et à la montée en puissance imparable et, surtout, la folie furieuse de « Payback ». Slayer avait semblé bien pâlichon en 1998, le passage de l’an 2000 aura eu l’effet d’une cure de jouvence pour le groupe qui a retrouvé son sens de l’agression sonore !

Certes, tout n’est pas parfait sur cet album. Ainsi, les pistes 4 à 7 débutent toutes de manière très comparable et constituent en quelque sorte le « ventre mou » de l’album. Pas foncièrement mauvais, mais pas particulièrement marquant non plus. Cependant, cet album a permis au groupe de se remettre sur les rails de bien belle manière, et si l’on fait le bilan, le résultat est positif.

Nous sommes en 2001 : pour ses 20 ans, Slayer vient de s’offrir un retour en force. Bon anniversaire !

Mister Patate (08.5/10)

Site officiel : www.slayer.net
Myspace officiel : www.myspace.com/slayer

American Recordings / 2011
Tracklist (42:39) 1. Darkness of Christ 2. Disciple 3. God Send Death 4. New Faith 5. Cast Down 6. Threshold 7. Exile 8. Seven Faces 9. Bloodline 10. Deviance 11. War Zone 12. Here Comes the Pain 13. Payback