Archive for janvier, 2012

Voici donc la réédition du troisième volet des aventures d’Ian Parry et de son Consortium Project. Et malheureusement pour moi, c’est de loin le plus faible de la pentalogie. Par facilité, je prends le parti honteux de reproduire ici l’excellente chronique de notre ami toujours perspicace Baptiste:

«Ce qui ne devait être originellement qu'un projet de Ian Parry prend donc de plus en plus la figure d'un groupe à part entière, puisque Consortium Project se fend ici d'une troisième réalisation. C'est dire qu'une certaine fraîcheur qui traversait de fort belle manière le premier disque éponyme du combo, se retrouve là logiquement absente. Il restait à combler ce manque par un effort spécifique pour fournir quelque chose de neuf à l'écoute. Et c'est là que peuvent s'énoncer les premières critiques. Ce Terra incognita, support à un concept album somme tout peu enthousiasmant ni révolutionnaire (j'épargnerai les détails de ce récit fumeux), est atrocement convenu. Aussi impeccablement réalisé que banal. Certes Ian Parry chante toujours aussi bien, mais ses mélodies vocales ne marquent jamais ; elles défilent sans que l'on repère quelque chose de bien mémorisable. Ainsi le mid-tempo « Spirit Of Kindness » s'avère incapable d'un tant soit peu décoller et reste désespérément plat.

Le niveau technique se place à une barre toujours très haute, mais cet atout s'avère absolument incapable de transcender l'ensemble. Même les soli de Stephan Lill n'étourdissent pas vraiment, sauf peut-être lorsqu'ils prennent des tournures plus mélodiques (« Reductio in Absurdum », quelques riffs accrochent de ça et là l'oreille (« The Ark ») mais n'en tournent pas la tête pour autant. Un des aspects les plus intéressants du disque consiste sans doute dans les apparitions vocales féminines, bienvenues sur « Reductio In Absurdum » ou « White Sands », ce qui on en conviendra est maigre, surtout rapporté aux attentes. Espérons qu'il s'agit là d'un faux pas, occasionné par une certaine routine et qu'il ne s'agit pas des premiers signes d'essoufflement d'un genre – le métal progressif – manifestement de moins en moins capable de fournir de nouvelles surprises.»

Voilà ça c’est fait. Et la remasterisation me direz-vous ? Toujours sympathique, elle ne change malheureusement pas les compositions pour le moins poussives. Toujours rien de transcendant. Et au niveau bonus ? Encore deux versions démos qui n’ont pas d’intérêt et sont oubliées en un clin d’œil. Pas de quoi se relever la nuit et encore moins sortir la carte bleue. Passez votre chemin.

[05/10] ou [01/10] si vous êtes déjà propriétaire de l'album

Oshyrya (et Baptiste surtout)

 

Site Officiel: http://www.ianparry.com/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/ianparrytheartist

 

2012, Lion Music

Tracklist (51:12 mn) 01. The Council Of Elders 02. Spirit Of Kindness 03. The Ark (of the covenant) 04. Lost Empire 05. Reductio Ad Absurdum 06. White Sands (California Lighthouse) 07. Great Exploration 08. Across The Seven Seas 09. Nemesis 10. Beyond The Gateway Of Legends 11. Terra Incognita (the undiscovered world) 12. Great Exploration (Bonus-demo version) 13. Terra Incognita – The Undiscovered World (Bonus-demo version)

Soyons d’emblée très clair, cet album n’a rien à faire dans les pages de votre bien-aimé Métal Chroniques, c’est un mélange de rock et de pop assez fun mais bien éloigné des rivages métal. Cette chronique s’auto détruira donc à la fin de votre lecture… «Si vous ou l'un des chroniqueurs était capturé ou tué, Hamster nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Bonne chance, Oshy». Bon, finalement, comme c’est édité par SPV qui nous l’a proposé, je vais faire une petite bafouille. Le groupe est né en 2006 dans la banlieue de Stockholm. YSF&IW a écumé toutes les scènes possibles afin de se faire un nom dans son pays et dans toute l’Europe.

Voici donc un premier album offrant une musique rock/pop joyeuse et sucré. A l’écoute du disque, on repense forcément aux compositions les plus positives de THE CURE (« Friday I’m in Love ») ou encore à un ARCADE FIRE mâtiné d’éléments pop. Pas de prise de tête ici, l’ambiance est légère, joyeuse et festive, de quoi arracher un sourire au plus trve des Black métalleux. Les chants masculins et féminins apportent une belle fraicheur et les refrains sont systématiquement super catchy (« OMG » par exemple semble faire un malheur sur YouTube). La sensation d’avoir affaire à une version joyeuse de THE CURE est accentuée par le chant de Claes Carlström. Il possède un timbre assez proche de celui de Robert Smith…

Donc voilà, je vous rappelle que cette chronique n’existe pas et que vous ne l’avez jamais lue sur ce site. Par contre, si vous déprimez après vous être tapé toute la discographie de MY DYING BRIDE d’une traite, YSF&IW saura vous donner du baume au cœur, ni plus, ni moins.

[7,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.yousayfrance.com/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/yousayfrance

 

2012, SPV

Tracklist (51:12 mn) 01. Angry Men 02. Attaboy 03. Anima 04. Our Spiderweb 05. When Lovers Die 06. Cats 07. This Is Sunday, Right? 08. OMG 09. Johnny Ulysses 10. Prom Queens 11. Where's My Gun? 12. I'm On Your Side 13. Second Thoughts 14. Take My Shoes

Fukpig – 3

Un troisième album – déjà, aurais-je envie de dire – depuis 2009, sans oublier un split avec Selfless et un EP digital, Batcave Full Of Bastards : mine de rien, les débuts de Fukpig ont beau avoir été hésitants (deux démos en début de décennie avant un hiatus de 7 ans), il semble que le groupe tienne clairement à rattraper le temps perdu. Toujours fidèle à sa réputation de débrouillards (le groupe s’autogère parfaitement, Paul Kenney allant jusqu’à assurer lui-même le suivi des commandes d’albums et leur envoi), Fukpig nous revient en ce début de la dernière année avant la fin du monde avec un 3e brûlot aux relents contestataires marqués.

N’attendez aucune innovation de la part du groupe. Une fois de plus, l’accent est mis sur la violence et le côté brut de décoffrage : rythmiques furieuses, guitares grésillantes, un frontman qui dégueule sa haine dans le micro pendant 16 pistes. Aucun répit ne vous sera accordé, et finalement, pourquoi cet album devrait-il comporter une pause ? 3 est une émeute musicale, un soulèvement contre toutes ces prods lisses et ces jeunes groupes à la mode. Fukpig s’en branle de savoir si vous aimez son disque ou pas, voire même si vous avez déjà entendu parler du groupe. Fukpig hurle sa colère sans se soucier de son prochain. Et bordel, ça défoule.

[8,5/10] Mister Patate

Site officiel : xxx

Myspace officiel : www.myspace.com/fukpig13

Facebook officiel : http://www.facebook.com/Fukpig

 

Devizes Studios – 2012
Tracklist (33:22) 1. … 2. Alcohol and Necropunk 3. Hack 4. Mean World 5. Democracy Reset 6. Fascist Moron 7. Unattainable Ideals 8. A Matrix Made of Shit 9. Hope Stings Eternal 10. Archaic Beliefs 11. Trogalodyte 12. Calculated Tyranny 13. Delight in the Dying of the Light 14. In the Absence of Your Saviour 15. This World is Weakening 16. The Eulogy of a Crushed Romantic