Archive for février, 2012

Eluveitie – Helvetios

Inutile de présenter les helvètes d'Eluveitie maintenant devenu des incontournables du death mélodique folk depuis Spirit, vénéré par certains, alors que les opus metal suivants (Slania ou Everything Remains As It Never Was) ne faisait par forcément l'unanimité à trop tirer la corde sur une inspiration forte avec le death suédois malgré les apports du violon, de la vielle à roue, de la flûte irlandaise (tin whistle), ou tout autre instrument plus habitué aux musiques traditionnelles, devenus des indispensables du groupe.
Son concept général, Eluveitie (et surtout Chrigel Glanzmann) le tire de son attrait pour de rares textes écrit en langue gauloise et en fait son fond d'inspiration dans ces paroles n'hésitant pas à écrire certains textes de chansons dans cette langue.
La question première de ce nouvel album était de savoir si le groupe donnerait une suite à son album acoustique Evocation ou si une nouvelle fois, le metal serait la base d'Helvetios.
C'est à la deuxième proposition qu'il faudra se faire, Helvetios reprend donc ou s'arrêtait son prédécesseur mais alors que Everything… manquait d'envergure ou de choses marquantes, ce nouvel album bien que basés sur les mêmes fondations est bien plus inspiré. Les riffs sont plus intéressants, l'instrumentation traditionnelle ressort mieux et surtout les morceaux sont plus diversifiés pour être en accord avec un concept sur les grandes batailles gauloises (-58/-51 avt J.C.) s'achevant par un « Uxellodunon », lieu de la dernière bataille de la guerre des Gaules.
Après un prologue narré pour introduire l'album, « Helvetios » prend de suite aux tripes avec son orchestration introductive, sa capacité à faire headbanguer, sa flûte très dynamique marquant la mélodie qui reste en tête, son break. Seule la rythmique est un peu basique.
« Luxtos » est une resucée de « La jument de Michao » lui empruntant son refrain cette fois en gaulois et sa mélodie. Certainement un morceau phare des futurs concerts.
Voilà comment on se lance dans Helvetios, le reste étant pur régal dans la veine du groupe avec bien plus de prise de risque dans les coupures franches des morceaux notamment le tempo de « Home » tantôt mid tantôt plus relevé par le chant de Chrigel, « Scorched Earth » est une longue complainte solitaire au chant désespéré mettant en valeur la puissance d'un « Meet The Enemy » pourtant basique et peu représentatif de la richesse de l'album.
L'immersion est totale, Eluveitie se permet même un « A Rose for Epona » où Anna s'arroge les vocalises dans un morceau réussi mais différent pour le groupe car très porté sur le catchy avec le sentiment de prendre en face ce single évident à la méthode Evanescence/Lacuna Coil.
Helvetios compte aussi en son sein parmi les morceaux les plus agressifs composés par les suisses avec un « Havoc » très incisif et thrash ou un « The Siege » très direct et bourrin.
Là où certains voyaient un groupe en déclin uniquement viable par l'existence de son premier album, Eluveitie prouve ici sa très grande tenue niveau composition même si certains morceaux sont de facture très sommaire comme «Meet the Enemy» ou «Uxellodunon» et que les « Prologue »/ »Epilogue » et l'interlude « Hope » sont bien fades mis hors concept.

Clayman (08,5/10)

http://eluveitie.ch/

http://www.myspace.com/eluveitie

http://www.facebook.com/eluveitie

Nuclear Blast / 2012
Track List (59:16) : 1. Prologue 2. Helvetios 3. Luxtos 4. Home 5. Santonian Shores 6. Scorched Earth 7. Meet the Enemy 8. Neverland  9. A Rose for Epona 10. Havoc  11. The Uprising 12. Hope  13. The Siege  14. Alesia  15. Tullianum  16. Uxellodunon 17. Epilogue

Betizfest

 

Le Vendredi 02 mars 2012 
le Samedi 03 mars 2012 
le Dimanche 04 mars 2012 
 
Lieu
Cambrai 
Palais des Grottes 
 
 
 
Après la première annonce de décembre qui divulguait les trois têtes d'affiche du festival, le jour est enfin arrivé de découvrir la programmation complète de la 10ème édition du BetiZFest.
Nous vous proposons de découvrir et d’apprécier ces nouveaux artistes confirmés, qui viendront se produire en mars prochain à Cambrai (59 Nord).
 
Vendredi 02 mars 2012
Les Fatals Picards – Rock français parodique – Picardie / Paris
Mon Coté Punk – Chanson Française – Lille
La Division Nada – Chanson Anarko Musette – Cambrai
Le Duc Factory – Rock folk Jam psyche jazz – Lille (Gagnant du tremplin Play & Rec)
 
Samedi 03 mars 2012
No One is Innocent – Rock Vitaminé – Paris
Skip the Use – Pop Punk Electro – Lille
Charge 69 – Punk Rock – Metz
DJ Netik – Drum’N’Bass – Rennes
Brassen’s not dead – Georges Brassens à la sauce Punk – Toulouse
Toxic Waste – Punk Rock – Lille
Flat Cat – Punk Rock – Belgique
Zoé – Rock’N’Roll Stoner – Calais / Dunkerque
Radical Suckers – Fusion Rock Métal – Aulnoye-Aymeries (Gagnant du tremplin Play & Rec)
 
 
Dimanche 04 mars 2012  
Eths – Métal – Marseille
Black Bomb A – Punk Métal Hardcore – Lille
Dagoba – Power Métal – Marseille
L’Esprit du Clan – Métal Hardcore – Paris
Danforth – Hardcore – Paris
General Lee – Post Rock – Béthune
Kill for Peace – Hardcore – Valenciennes
Confusion – Hardcore Punk – Lille
S.K.O.R. – Cover Metallica – Cambrai
Oruga – Stoner Doom Sludge – Cambrai / Caudry
Six Days after – Emocore Screamo – Lille
 
Comme à son habitude le BetiZFest reste fidèle à ses principes : Découvertes, Rencontres et Live !
 
Les Pass pour le BetiZFest sont désormais disponibles dans tous les réseaux habituels
Pass journée = 11€ en prévente ou 14€ sur place
Pass deux jours = 20€ exclusivement en prévente
 

De tous les groupes français que j'ai envie d'appeler les lol groupes (les disparus pas trop tôt de la fin 90's début 00's comme Watcha; Enhancer, bref la vague vaguement néo-core-chose-Metal que tous les plus de 25 ans ont connus), Black Bomb A est sans doute l'un des seuls qui méritait de ne pas mourir sous la hache d'un barbare ou les coups de Rangers donnés par quelque metalleux avec des couilles (avec peut-être Tripod, qui mérite aussi d'être sauvé grace à son réussi Déviance de 2005). Moi qui pensais quand même que le dernier One Sound Bite To React avait définitivement sonné la mort du groupe, et ceci sans regret de ma part, je dois avouer m'être planté.

Un nouveau nalbum de BBA ? LOL. Tel fut ma première réaction. Wow, fut la seconde. Je m'explique : le riff qui ouvre l'album, sur le morceau «Come On Down» est monstrueux. La basse le double avec une puissance qu'on entend rarement sur un album Metal. Le son de celle-ci n'est pas loin de me rapeller le dernier Lamb Of God dans lequel John Campbell se voit attribué une bonne place dans le mix. Sur ce Enemies Of The State, c'est Jadou d'Ultra Vomit qui tient la 4 cordes et il fait un boulot génial, absolument génial. A la fois simple et sans débordement technique, il est groovy, puissant. Un vrai travail de bassiste, qui tient sa place dans le mix, c'est assez rare dans notre musique pour être souligné.

Arrive la voix, ça se gâte un peu et très vite, l'envie de mettre une claque au gars, afin qu'il gueule un peu, se fait sentir. Heureusement, le temps que l'idée traverse votre cerveau, le refrain arrive et comme ça blast, on se calme un peu. Dans l'ancienne mouture du groupe (la dernière en date, il y en a eu tellement…), il y avait deux voix : une grave (Djag) et une claire (Poun). Maintenant, Djag s'étant barré, BBA à recruté un petit nouveau, Shaun Davidson, venu d'Ecosse, et qui est sensé le remplacer. Problème, il a aussi une voix plutôt aigue, en tout cas, nettement moins grave que Djag (faut avouer que c'était un peu le Barry White du Metal français) et le resultat, c'est qu'au final, c'est assez difficile de distinguer les deux. Seuls les fans acharnés du groupes y arriveront peut-être. En tout cas, l'interêt d'avoir deux chanteurs n'apparait plus clairement. Si vous m'avez bien suivi jusqu'ici, vous avez compris ce qui se profile donc : deux hurleurs à la voix haut perchée, screeeeaaaaaaaaam + core = epic fail (sauf si t'as moins de 20 ans). C'est du moins la crainte, en réalité, BBA à réussi, et ça mérite d'être dit, à ne pas betêment tomber dans le Screamo même si sur certains morceaux, la plupart d'entre vous auront les poils qui se hérisseront, comme par exemple «Enemies Of The State», le titre éponyme.

Ce titre s'ouvre de la meilleure manière qui soit : bon gros riff basique qui poutre, basse qui claque, batterie puissante, chant rageux. On est à la limite du Thrash et du Punk, du Crossover dans toute sa splendeur. Et puis, on ne sait pourquoi, une merde à du arriver. Je ne sais laquelle et je ne sais pas qui a eut cette idée d'ingénu, mais toujours est-il qu'après une partie à fond les manettes, sur roulement de double pédales à la batterie en mode "MG42", ça se calme -je vous assure, on le sent arriver à 10 km-, on craint le pire et à raison : BORDEL, c'est quoi ce chant clair d'adolescent émasculé ? C'est quoi ce riff pompé à Christophe Maë ? Et bon sang, pourquoi ça repart comme en 40 après, comme si rien ne s'était passé ? Moi je pensais que ce genre d'idées moisies étaient mortes depuis quelques années, écrasées à coup de blast. Ben non ! Mais qui est le producteur aux manettes ? Pourquoi n'a-t-il pas dit "les mecs, ça, il faut couper, c'est fini, les mèches, toussa" ? 

Et si vous pensez vous en être tirez vivant, le morceau qui suit, «Destruction», est un peu du même acabit, c'est moins flag', mais c'est le même genre. Il poutre, on a envie de n'en dire que du bien et BAM, comme une mouche sur la soupe, hop la boum, BBA se met en mode lolilol j'ai 16 ans. Ok, ok, on sait que c'est une bonne partie de votre public, mais franchement, quand on est capable de pondre des riffs assassins comme c'est trop rare d'en entendre en France, quel est l'interêt de venir tout démolir d'un coup de larmoiries ? (larmoirie : nom feminin, faire pleurer très beaucoup les adolescentes dans un morceau de Metal, ex. "Ce groupe de néo-mèche-core est une vraie usine à larmoirie") 

En fait, je soupçone très fort que le groupe à voulu complexifier sa musique. Je ne suis pas un immense fan de BBA et il y a des années que je n'avais plus écouté ce groupe, mais dans mes souvenirs, c'était beaucoup plus basique. Il faut reconnaitre que ce Enemies Of The State est peut-être ce que le groupe à écrit de mieux jusque maintenant, vraiment. S'il n'avait pêché par quelques erreurs (volonté de trop en faire ? Nouveau line-up et sorte de jeunesse ?) telles que les deux voix trop proches, les parties molles, les riffs parfois un peu bateau,… BBA offre ici un album qui m'a quand même bien fait fermer ma gueule. J'avoue l'avoir pris en chronique pour un peu rigoler et me défouler quelque peu, je vais visiblement devoir attendre un autre CD. 

Avec quelques idées qui tuent (les riffs principaux de «Come On Down», «We Don't Care», «Fear», «Pedal To The Metal»et «Hell On Earth»), un style à cheval sur le Thrash, le Core et le Punk, une bonne prod, une basse qui tue et, malgré quelques errances largement décrites, des voix à la hauteur et un chant en place, Enemies Of The State est peut-être l'album qui va réconcillier les Metalleux les plus pointus avec BBA. En tout cas, il me fait l'effet d'un album "à confirmer", un peu comme un second album plutôt pas mal et qui appellerais un troisième. Autant dire qu'on attends Black Bomb A au prochain tournant.

[7/10] Poney

Myspace : www.myspace.com/blackbombasong

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At(h)ome 2011

1. Come on Down 2. We Don't Care 3. Fear 4. No Way 5. Enemies of the State 6. Destruction 7. Telling Me Lies 8. Take Control 9. Pedal to the Metal 10. Hell on Earth 11. Outro