Archive for février, 2012

Mythological Cold Towers – Immemorial

Il est évident que certaines contrées à travers le monde se sont imposées au fil des ans comme des destinations de rêve pour tout amateur de Doom Metal, Finlande, Yorkshire, Allemagne, Suède… et j'en passe ! Mais le Brésil ? Allons voyons, vous n'y pensez pas, c'est le territoire des punks, des brutes (Krisiun, Sepultura), et de quelques mélomanes (Angra, Shaman) ! Mais le Doom ? Hé bien si, il existe aussi le Doom là bas (attention on pourra vous rétorquer qu'il est parvenu à percer au Chili, ce qui est tout à fait exact), sachez le, voilà l'occasion de briller en soirée beuverie dans le bar metal du coin, vous pourrez fièrement annoncer que vous connaissez le porte drapeau -isolé- du genre au Brésil. 
Mythological Cold Towers sévit depuis longtemps, 1994 pour être précis, le groupe s'est imposé au fil des ans et des albums au Brésil, mais n'a jamais vraiment franchi le cap vers la gloire internationale. Les changements de label, le laps de temps écoulé entre les albums n'ont pas contribué à sortir le groupe de l'ombre, Immemorial le 4ème effort du combo émerge 6 ans après The Vanished Pantheon. Cela dit, le groupe ne s'est jamais acharné à sortir rapidement des albums, de là à penser qu'ils considèrent le Doom comme un art de vivre, il n'y a qu'un pas. 
Le groupe de Sao paolo délivre avec constance une mixture Doom Death, avec un soupçon de mélodies de guitares, agrémentés de nappes de claviers sans oublier les vocalises d'outre tombe. Du classique digne de ce que My Dying Bride ou Paradise Lost pouvaient sortir dans les années 90. Sauf que le groupe utilise bien plus massivement les claviers, dans la veine de Shape Of Despair, sans en atteindre l'intensité (et il manque l'atmosphère oppressante). Le choix des brésiliens de proposer des compos massives, mais engoncées dans les traditions peut convenir à la condition d'avoir qu'elles suffisamment solides et convaincantes. Hélàs, de ce point de vue le pari n'est pas totalement réussi : on reste un peu sur sa faim. Un amateur du genre s'y retrouvera agréablement en terrain connu, mais il y aura un sentiment de frustration grandissant au fil de l'album, faute d'avoir entendu de la part du groupe un brin de personnalité affirmée.  Les compos défilent sans vraiment imprimer leur marque. Et si l'on doit attendre 6 années de plus pour entendre un nouvel album, Mythological Cold Towers aura bien du mal à s'extirper de son statut de groupe culte connu seulement des amateurs de doom les plus curieux.
 
Hamster (06/10)
 
 
Cyclone Empire / 2011
 
Tracklist (43:13)
Tracklist : 1.Lost Path To Ma-Noa 2.Akakor 3.Enter The Halls… 4.The Shrines Of Ibez 5.Like An Ode Forged In Immemorial Eras 6.Fallen Race 7.Immemorial 

Disguise – Second Coming

Bonjour la publicité mensongère ! My Kingdom Music s’est bien foutu de ma gueule en décrivant cette nouvelle offrande de Disguise, jugez-en par vous-mêmes : « Hateful Black Metal (…) reaches the highest levels of aggressivity ». Vous imaginez bien, mon sang n’a fait qu’un tour lorsque j’ai lu cette description. Hymnes à la gloire de Satan, prod’ douteuse, brûlots démoniaques et j’en passe, je m’attendais à un aller simple pour les Enfers, et me voilà avec la musique des ascenseurs qui mènent au Purgatoire…

Bon, j’exagère un peu. En effet, cet album des Transalpins n’est pas foncièrement mauvais ni particulièrement joyeux. Cependant, le fossé entre ce qui était annoncé et la réalité est flagrant. Premier reproche : la production, ultra-claire, ultra-propre, trop brillante et, mine de rien, ça entame déjà la force de l’album. Quand on annonce un album qui fleure bon la haine, on s’attend à quelque chose de brut, de rugueux, comme un pavé sur le coin de la tronche, un peu comme l’a fait Marduk sur son ep Deathmarch, du one-take sans retouches majeures. Ici, on se croirait sur un album de Dimmu Borgir.

Cependant, et c’est peut-être là le plus gênant, Disguise pêche aussi au niveau de la composition, en nous proposant des morceaux qui peinent à vraiment saisir l’auditeur par les tripes. Prenez le morceau éponyme et son intro presque électro : on dirait presque du Semargl… et ce n’est pas un compliment, au contraire ! L’album passe d’une traite, sans susciter un véritable intérêt. Les compos sont comme la production, en fait : trop lisses, elles n’accrochent pas.

Hateful, les Italiens de Disguise ? Tout dépend de votre conception de la haine. Si Dani Filth est le summum de l’agressivité, Disguise pourrait vous décoiffer. Si vous êtes plutôt porté sur ce brave Erik de Watain, vous risquez plutôt de passer cet album en berceuse à vos gosses.

[5/10] Mister Patate

Site officiel : xxx

Myspace officiel : www.myspace.com/disguisesite

My Kingdom Music – 2012
Tracklist 1. Fragile Certain Death 2. I Am Alone 3. The Origin Of The Unknown 4. Eclipse 5. Repressed Rage 6. To Dominate  7. Claustrophobic Fate 8. Second Coming

 

Fortarock

Cet été, les Pays-Bas seront le théâtre d'un des festivals d'un jour les plus puissants de l'année 2012 : FORTAROCK !

Sont d'ores et déjà confirmés :

Slayer, les Dieux du Thrash qui en seront au début de leur tournée estivale européenne.

Machine Head, un de ces groupes dont la réputation en live n'est plus à faire

Lamb Of God qui viendra défendre son nouvel album sur les terres bataves

Anthrax, les autres briscards du Big 4, qui auront certainement à coeur d'alterner leurs grands classiques avec les titres de leur nouvel album.

Trivium… ouais bon, faut bien une pause pour bouffer.

The Devin Townsend Project, toujours garant d'un bon moment

Steel Panther, qui viendra nous apporter une bonne bouffée de luxure et de déconnade en tout genre

Meshuggah, les rois du Metal polyrythmico-barré dont le nouvel album renverra à leurs chères études tous leurs clones

et Nasum, les grindeux pour un de leurs rares shows en hommage à leur chanteur disparu trop tôt.

Sans oublier Asphyx, Sólstafir et Benighted qui viennent clôturer l'affiche !

Pour plus d'infos, une seule adresse : http://www.fortarock.nl/

Metalchroniques y sera… et vous ?