Archive for février, 2012

Colossus Of Destiny – Eden

Trio parisien évoluant dans un registre proche de groupes comme Mastodon, Baroness ou encore Kylesa, Colossus Of Destiny nous propose avec Eden son second EP, comme une agréable mise en bouche avant un premier full length dont l’enregistrement devrait débuter courant 2012.

D’une lourdeur lancinante, ces quatre morceaux font la part belle à un Stoner/Sludge bien lourd au groove omniprésent, mais aussi et c’est plus étonnant, à une ambiance générale dans l’ensemble plutôt sombre. Ce second EP du groupe nous met face à un ensemble efficace et surtout très bien maitrisé, avec une bonne production pour le style, même si elle manque parfois de puissance.

Même si Colossus Of Destiny reste encore un peu trop proche de ses influences (Mastodon en tête), nul doute quant au fait que l’auditeur enchainera les écoutes sans se lasser, car nos amis parisiens en ont sous le pied, et laissent entrevoir un potentiel très intéressant. On notera au passage que le registre vocal du chanteur joue pour beaucoup dans le charme des compos : l’alliage du Stoner/Sludge et de ce type de chant que l’on retrouve en général dans un style comme le Hardcore passe très bien et fait figure d’atout pour le groupe. Cela dit, les autres membres ne sont pas en reste car le travail est bon et agréable dans l’ensemble, qu’il s’agisse des guitares, de la basse ou encore du batteur qui abat un excellent travail pour varier ses pistes. Je le répète, on ne se lasse pas d’Eden, et on voudrait même en avoir plus à se mettre sous la dent.

Il ne reste plus qu’à attendre impatiemment la sortie de l’album, qui sera à n’en pas douter la confirmation du talent de ce jeune groupe parisien. Fortement conseillé aux fans des groupes cités plus haut !

 

Sheol 7,5/10

 

http://www.myspace.com/colossusofdestiny

http://www.facebook.com/Colossus-of-Destiny/323763679895

 

2012, Hellbound Records/ Blue Wave Prod

Tracklist (21:42min) 1.Uncover the cosmic clue 2. Eden 3.As the universe runs black 4.Whirlwind of life

 

 

 

Coilguns – Stadia Rods

Quelques mois seulement après son split album avec ses amis de Kunz, Coilguns nous revient avec un EP tout beau tout frais (une fois de plus un superbe artwork original et tape à l’œil, on apprécie les efforts du groupe à ce niveau). Non seulement le groupe n’a pas chômé, mais Stadia Rods est également la preuve qu’en peu de temps il a su évoluer pour devenir encore plus jouissif. Vous en saurez plus dans quelques lignes…

Enregistré en une journée dans un environnement live, mixé et masterisé par Julien Fehlmann en quelques heures, Stadia Rods démontre toute une approche de la chose qui met en relief un désir d’immédiateté, la volonté d’un rendu brut de décoffrage et sans aucune fioriture. La musique, rien que la musique, dans son « plus simple » appareil, une petite demi heure d’énergie pure histoire de vous casser la nuque et de vous rendre addict.

La particularité de Stadia Rods n’est pas qu’un simple détail : en plus des autres évolutions qu’a déjà subi le style du groupe, le son a lui aussi évolué. Louis a en effet décidé de quitter la basse pour se focaliser sur le chant. Plus de bassiste, donc. Pour résoudre le problème, plutôt que de chercher un nouveau bassiste comme tout le monde l’aurait fait, Jona décide de faire sonner la guitare comme s’il s’agissait de deux guitares et d’une basse…hé ouai ! Une prouesse, qu’on ne peut que saluer vu l’efficacité du rendu et l’excellence du son que Coilguns nous a concocté ici. Une prod au poil, qui colle parfaitement à la musique du groupe, ainsi qu’un chant parfait pour ce style : puissant et agressif, avec un côté « ingérable » proche du chant hurlé d’un Dilinger Escape Plan (avec qui Coilguns à tourné récemment je vous le rappelle).

Mais encore, vous remarquerez à l’écoute que le temps du split avec Kunz semble déjà loin, tant l’évolution est importante. On garde cette énergie folle, cette puissance de frappe et ce côté cinglant et imprévisible dont je parlais pour le split, mais on y ajoute plus d’ampleur, plus de profondeur et un côté encore plus dark et sludgy. Coilguns ouvre ses perspectives, donne l’impression de ne pas se restreindre (et on ne va pas s’en plaindre). Le second morceau débute d’ailleurs comme du Decapitated ! Etonnant au départ, mais preuve que la personnalité du groupe n’est pas bêtement figée, et qu’elle découle plus de l’instinct que du calcul. La vitesse, le côté « chaotique organisé » du split se placent désormais au second rang (mais sont toujours bien présents ne vous méprenez pas, c’est le moteur de l’ensemble) et donnent aux compos l’occasion de se développer plus longuement et de se diriger par moments vers d’autres registres. L’impression de rapidité, d’être pressé par le temps est quelque peu muselée pour laisser place à un espace sonore totalement maitrisé avec lequel le groupe s’amuse lors de longs passages saturés pendant lesquels les instruments sont rois (le dernier morceau) et les notes s’écoulent plus lentement, vicieuses et caustiques.

Alors que les compos du split faisaient l’effet de bons coups de pied dans les couilles, Stadia Rods nous les broie carrément, avec un sourire vicieux et la bave aux lèvres. Coilguns veut en découdre, et ce n’est que le début. Attendez vous à du lourd, car j’ai comme l’impression que la suite ne se fera pas attendre et qu’elle sera encore plus aboutie. Well done guys, keep wak’n’woll et vivement la suite !

Sheol 8,5 /10

 

http://reverbnation.com/coilguns

http://www.youtube.com/coilguns666

 

2012 , Dead Dead Dead Music / Blue Wave Prod

Tracklist (28:23 min) 1. Parkensine 2+3. Zoetropist/In the limelights 4. Witness the kern arc 5+6. The shuftan process Part. 1/Part.2

 

Nekromantheon – Rise, Vulcan Spectre

Au vu de la pochette et du pays d’origine (la Norvège), j’avoue que, malgré la description donnée par le label, je m’attendais à une galette qui fleurerait bon le Black primitif, vous savez, ce Black aux touches de Thrash, qui bourrine tout du long. Raté ! Comme le disait Indie Recordings, Nekromantheon officie dans le Thrash, le vrai, le passéiste, réfractaire à toute évolution et à tout compromis. Accrochez vos ceintures, en une demi-heure, ces Norvégiens vous nous renvoyer 25 ans en arrière.

Tout au long de l’album, une ombre plane sur cet album, celle du grand Slayer des débuts, quand le Thrash en était à ses balbutiements et que la bande à Tom prenait un malin plaisir à coller les miquettes aux mélomanes bien-pensants. Le riffing est hystérique, la batterie cavale à toute allure et le chanteur hurle ses lignes de chant avec une conviction peu commune : en somme, Nekromantheon avoine sans relâche, comme le faisait Slayer en des temps immémoriaux.

En somme, Nekromantheon n’est qu’un clone doué du Slayer des débuts et qui, en ajoutant une légère touche de Black (légère, la touche), salit un peu le rendu final. D’aucuns préfèreront se replonger avec joie dans les premiers efforts de Tom et ses amis, et je peux les comprendre. Toutefois, dans cet océan de groupes surfant sur la vague du Revival Thrash, Nekromantheon fait office de requin aux dents longues, prêt à surgir pour boulotter les arpions de ses concurrents. À tenir à l’œil !

[7/10] Mister Patate

Site officiel : xxx
Myspace officiel : www.myspace.com/nekromantheon

Indie Recordings – 2012
Tracklist (32:06) 1. Cast Down to the Void 2. Blood Wisdom 3. Embrace the Oracle 4. Coven of the Minotaur 5. The Usurper Command 6. Rise, Vulcan Spectre 7. Twelve Depths of Hades 8. Raised by Dogs