Archive for mars, 2012

Son: Correct pour les trois premiers groupes, fort et déséquilibré pour Osbcura.
Lumières: Correctes
Affluence: la salle bien remplie.
Ambiance: Plutôt bonne dans l'ensemble, défoulement bienvenu sur Gorod..
Moments forts: le set Spawn Of Possession, celui de Gorod à libéré le public qui s'est làché. Le solo de batterie permanent d'Obscura.

En cette fin de semaine, l'affluence est au rendez vous pour assister à cette tournée d'Obscura en compagnie des bordelais de Gorod, des suédois de Spawn Of Possession et d'Exivious, dont l'étape du jour à lieu à Dunkerque. Le temps de vérifier s'il y a bien 4 écluses autour de la salle et nous voilà dans la salle alors qu'Exivious est sur scène.

On ne va pas tergiverser, le groupe est composé de gars talentueux (des ex Cynic et des membres de Textures) qui n'ont rien à voir avec des manchots, mais leur talent n'a pas suffit à nous empêcher de nous précipiter au bar. Leurs compos n'avaient rien de bien entrainant pour chauffer la salle, autant dans son salon, confortablement installé dans un fauteuil je ne doute pas une seconde de l'attrait de leur metal en fusion très progressif, mais là, on attendait vainement un troll des cavernes au chant pour réveiller tout le monde. Il n'est pas venu. Hélas. 

 

 

 

Set list : Ripple of a Tear – Waves of Thought – Asurim – Time and Its Changes – An Elusive Need
 
Spawn Of Possession, en revanche n'a pas laissé indifférent le public avide de sensations fortes, à tel point que le set trop court des suédois m'a laissé sur ma faim. Le line up du groupe relancé en 2009 fonctionne au poil, délivre des compos essentiellement tirées de Noctambulant, le rouleau compresseur efficace déroule et le public montre des signes de réveil évidents.
 
Setlist : Swarm of the Formless – Hidden in Flesh – Spawn of Possession – Dead & Grotesque – Lash by Lash – Church of Deviance 
Gorod est attendu comme une tête d'affiche par le public qui s'empresse massivement devant la scène, la chronique enthousiaste de Poney nous avait avertis. Nous en avons la confirmation en chair et en os, le groupe propose un set dynamique, un vocaliste communicatif avec un public ravi, des slams, une agitation bon enfant dans la fosse, la soirée est réussie. Allez, tout au plus en cherchant bien, on pourrait reprocher au bassiste son enthousiasme que nous n'avons pas partagé sur la bière locale, mais au delà de ce détail, la prestation du groupe fut très réussie, et l'on retiendra des nouvelles compos qui passent au poil l'épreuve de la scène. 
 
Setlist : Birds of Sulphur – A Common Hope – Here Die Your Gods – The Axe of God – Carved in the Wind – State of Secret – Programmers of Decline – Disavow Your God 

 

 

 

 

A l'évidence vu le niveau des prestations des suédois et bordelais, Obscura avait intérêt à placer la barre très haute. Et la déception à été immense. Nous avons été purement et simplement consternés de voir, et surtout d'entendre la section rytmique écrabouiller avec constance tout ce qui fait la finesse du groupe. Un chant quasi inaudible, des guitares à peine perceptibles (quand le batteur cesse son pilonnage). Nous sommes restés en espérant que ce n'était qu'une balance un poil hative de la part du groupe. Mais non, c'était délibéré ce jeu de massacre. Du coup on part avant la fin, en ne retenant de la soirée les solides concerts de Gorod et Spawn Of Possession qui auraient mérité de jouer plus longtemps !
 
Setlist Drum Solo – Drum Solo – Drum/Bass Solo – Drum Solo – Drum Solo – Drum/Bass Solo – Drum Solo – Drum Solo – Drum Solo – Drum Solo Encore: Drum Solo/Bass solo (shitty Death cover) Septuagint – Vortex Omnivium – Incarnated – Orbital Elements – Universe Momentum – Ocean Gateways – Drum Solo – Noospheres – The Anticosmic Overload – Centric Flow / Rappel:
Flesh and the Power It Holds (Death)
 

 

Black Breath – Sentenced To Life

Et bim dans les gencives, aurais-je envie de dire, d’autant plus que je n’ai pas vu le coup venir. D’ailleurs, je les avais confondus avec les Suédois de Death Breath (mais si, les Suédois avec de vrais morceaux d’Entombed dedans). C’est dire comme je maîtrisais mon sujet, et la première écoute m’avait presque conforté dans mon idée tant le tout sonne « suédois ». Pas de bol, Black Breath est un groupe ricain aux forts relents de Dismember. Des Amerloques qui sonnent comme des Suédois ? Pas étonnant que nos enfants soient des billes en géographie.

Vous l’aurez certainement déduit de mon intro, Black Breath se distingue par ce son typique au Death suédois, guitares vrombissantes, batterie en avant, groove indéniable, énergie à revendre et son un peu grésillant. En somme, on pourrait croire qu’ils veulent surfer sur la vague revival old school Ikea, mais leur démarche va plus loin à mon sens. En effet, plutôt que de se limiter au Death pur jus, Black Breath joue davantage dans la cour du hardcore mâtiné de Death suédois, à l’instar d’un Trap Them, par exemple (dont le son de guitare semble tout droit sorti de l’usine qui a pondu Entombed et Dismember). Le résultat ? Une bonne claque bien retentissante.

Black Breath fleure bon la Suède, à tel point qu’on pourrait se demander si ses membres n’ont pas, dans leurs ancêtres, quelques Vikings qui auraient bravé les flots du temps d’Éric le Rouge et se seraient échoués sur les côtes des States. En 32 minutes, l’affaire est entendue : Sentenced To Life s’ajoute à la liste des albums indispensables de l’année pour tous ceux qui aiment leur Metal gras et burné.

[8,5/10] Mister Patate

Site officiel : www.blackbreath.com
Myspace officiel : www.myspace.com/blackbreath

Southern Lord Records – 2012
Tracklist 1. Feast of the Damned 2. Sentenced to Life 3. Forced into Possession 4. Home of the Grave 5. Endless Corpse 6. Mother Abyss 7. Of Flesh 8. Doomed 9. The Flame 10. Obey

Steel Panther + Treatment à Paris (Bataclan), le 25 mars 2012

Parfois, quand on chronique pour un webzine metal, il faut vraiment avoir la foi. Et je ne te cache pas que si je me rends au Bataclan ce soir c'est avant tout pour tes beaux yeux, ô lecteur inconnu: vu mon mal de dos qui refuse catégoriquement de passer depuis ce matin, et à cause duquel j'ai passé la journée en mode Mamie Penchée, si ça n'avait tenu qu'à moi j'aurais passé la soirée tranquillement allongée dans un lit! Mais bon… dans la vie 'faut c'qu'y faut, et désolée pour mes voisins de métro qui m'ont vue faire des mouvements du dos et des épaules bien étranges sur le trajet.

Une fois arrivée, persuadée d'être soit en retard soit pile à l'heure, je fonce rapidement à l'intérieur… mais en fait tout roule, j'ai tout mon temps pour sortir l'appareil photo etc. (et m'asseoir un peu par terre, quand même.) Sauf que dans ma précipitation, j'en oublie d'en faire un réglage de base sur mon appareil: je me demanderai toute la soirée pourquoi je n'arrive pas à faire une seule photo vraiment -bien-, jusqu'à un éclair lumineux au milieu du concert de Steel Panther, soit bien trop tard… mes excuses donc pour les photos très moyennes! Mais il faut bien bouletter un peu de temps en temps, la vie est moins drôle sinon.

Une seule et unique première partie ce soir, nous commençons donc avec TREATMENT:
Moui, moui, moui… mais moyen, moyen, moyen. Ils sont bons, ont l'air de croire en ce qu'ils font, reçoivent un bon accueil du public parisien (le chanteur fera lever les bras d'une grande partie de la salle quand il nous demande d'applaudir en rythme à un moment donné… mais au refrain suivant quand il nous demande de sauter il se prend un gros bide! 'Pas pousser non plus!)… mais je n'arrive pas à accrocher. Peut-être parce que je commence à en avoir ras-le-bol de ce « le rock, c'est les années 70, c'est de là que nous venons tous »… euh, comment dire, non? Le rock ça vient des années 50 les petits, je dois même dire que je n'aime pas la grande majorité des groupes des années 70, même parmi les plus adulés, alors que je m'éclate toujours autant sur du bon vieux rockabilly. Ils annoncent la couleur dès leur logo ceci-dit, qui fait très « fin des années 70 / début des années 80 »: ils ne prennent personne en traître. Mais bon, on va dire que je n'étais pas dans la cible visée.

Set-list de Treatment:
Drink, F**k, Fight
Shake The Mountain
The Doctor
I Fear Nothing
Killer
(reprise de Roadstar)
Departed
Nothing To Lose But Our Minds
Way of The World
(reprise de More)
Get Down Get With It (reprise de Slade)

Petite pause comique avec divers hurluberlus ici et là qui se mettent déjà « dans l'ambiance STEEL PANTHER », et on enchaîne avec la tête d'affiche:

Autant être honnête: je ne connais ce groupe que de nom (+ deux ou trois vidéos sur Youtube histoire de s'assurer que c'est bien susceptible de me plaire, et encore pas toutes en entier.) De ce que j'en savais, c'est un groupe à Très Haute Valeur Comique: parfait pour quelqu'un qui a absolument besoin de se détendre… genre moi en ce moment. Leur Très Haute Valeur Comique vient surtout du fait qu'ils se moquent non seulement du metal et des metaleux en abusant des clichés du genre, mais surtout ils le font en pratiquant de la très bonne musique ET en se moquant avant tout d'eux-mêmes! Grâce à ça, des trucs qui me tapperaient allégrement sur les nerfs chez d'autres groupes (la vidéo d'American Woman par Devil's Train, à titre d'exemple récent) passent ici comme une lettre à la Poste, je suis même la première à éclater de rire. De toute manière, comment voulez-vous prendre au sérieux un groupe qui demande qu'on lui envoie sur scène une peluche pour enfant qu'ils ont repéré dans le public, prennent la pose devant les photographes, ou un peu plus tard arrivent à rendre drôle le fait de coucher avec la mère du guitariste, qui a déjà testé la marchandise de toute manière? Impossible, en effet. Musicalement c'est moyennement sérieux aussi, puisqu'ils utilisent beaucoup de « trucs » très classiques dans le heavy, reprises à peine voilées incluses (il faut dire que c'est un ancien groupe de reprises), et « classiques du classique dans le metal » compris. Tout ça dans une très bonne ambiance, pleine d'éclats de rire et de mouvements de la nuque. Il y a juste le bassiste qui avait l'air de bouder un peu de temps en temps, d'un autre côté je pense que ça fait partie de son « personnage de scène », donc… rien que du très normal. Le seul moment qui m'a un peu saoulée est « l'asiatique » qui est montée sur scène pendant « Asian Hooker »: elle finissait par s'imposer, parfois on avait l'impression que les membres du groupe ne savaient pas quoi faire d'elle… elle a dû comprendre que ça suffisait quand, à la fin de la chanson, le chanteur lui demande comment elle s'appelle et lui tend le micro… pour le récupérer immédiatement, en ajoutant: « mais qu'est-ce qu'on en a à faire de son nom de toute manière? » (et continuant sur le thème: « on n'a pas besoin de connaître le nom d'une fille, ça se saurait! ») Par contre quand ils font monter une grosse quinzaine de filles sur scène pour « Party All Day (And Fuck All Night) », qui finissent en soutien-gorge voire seins nus pour certaines, je suis pliée de rire. Parce que c'est dans l'esprit de la chanson, tout ce monde fait les zouaves sur scène, dans la foule c'est tout autant du grand n'importe quoi généralisé… bonne ambiance pour résumer! Et puis ils se répondent à eux-mêmes en enchaînant sur « Turn Out The Light », qui raconte en gros que la fille est un tel laideron que le type lui demande d'éteindre la lumière (et le côté laideron est vraiment très détaillé!), si seulement il n'avait pas perdu ce pari, etc. etc. Au final je ne sais pas si j'achèterai un de leurs albums, peut-être trop « festif histoire de faire du festif (et rien d'autre) » pour moi, mais il est certain que je retournerai les voir en concert, avec grand plaisir même!

Set-list de Steel Panther:
Supersonic Sex Machine
Tomorrow Night
Fat Girl (Thar She Blows)
Asian Hooker
Just Like Tiger Woods
Gold-Digging Whore
Guitar Solo
(ou best of de quelques uns des gimmicks de guitare les plus connus dans le metal!)
It Won't Suck Itself
Community Property
Eyes of a Panther
Weenie Ride
Party All Day (Fuck All Night)
Turn Out the Lights
Death to All but Metal
– Rappel –
Eatin' Ain't Cheatin'
17 Girls In A Row

– Polochon –
Photos en suivant le lien.