Taux de remplissage : salle à 75% remplie pour Gorod et full pour Gojira. Sachant qu'elle peut accueillir jusqu'à 900 personnes, on ne devait pas être loin des 600 ou 700 fous furieux !

Son: comme souvent dans un hangar aménagé, pas toujours à la hauteur des groupes. Un poil brouillon pour Gorod, le son saturait, surtout au début. Gojira à eu droit à un meilleur traitement, le son était absolument énorme. J'ai juste trouvé que la basse manquait un peu à l'appel dans le mix.

Lights : assez classiques pour Gorod, un peu plus travaillées pour Gojira.

Ambiance : au top, le public marseillais est chaud, surtout pour Gojira.

Moments forts : « Disavow your god » et « Carved in the wind » pour Gorod. Pour Gojira, ses classiques de From Mars To Sirius  (« Heaviest Matters », « Flying Wales » et surtout « Backbone ») font toujours beaucoup d'effets, plus à mon avis, que ceux de The Way Of All Flesh.

Depuis mon arrivée à Marseille en septembre, je n'avais pas encore eu l'occasion de me mettre un concert sous la dent. Presque 10 mois sans m'exploser les tympans et les cervicales tout en buvant demi litre de bière sur demi litre de bière. Autant dire, une éternité. Quand j'ai appris que Gojira descendait dans la cité phocéenne, inutile de dire que je ne comptais pas louper l'occasion. Un concert de Metal à Marseille ? Je commençais à désespérer… Petit bonus pour Metalchros, la rédac aurait donc vu deux fois Gojira sur une semaine : il y a quelques jours en ouverture de 'tallica (avec un son moisi) et ce 15 mai donc, avec un son bien meilleur. La bonne surprise (que dis-je : l'excellente surprise!) fut d'apprendre que c'est Gorod qui allait ouvrir le bal.

Gorod n'est rien de plus que ma grosse claque de l'année, j'avais déjà trouvé le dernier album absolument fabuleux, et je ne me suis pas fait prier pour le dire et le redire aux gars après le concert (ils sont super sympa, au passage!). Dans l'interview que Metalchro leur avait consacré, je leur demandais quand est-ce qu'ils allaient venir sur Marseille. Je ne pensais pas voir mon espoir se réaliser si vite, Matt m'avait pourtant prévenu que "le mois de mai pourrait prévoir une surprise"…

Les hostilités devaient commencer à 20h30. Elles commenceront avec cinq minutes d'avance. A Marseille, où tout est systématiquement retardé, et où tout le monde est toujours en retard, voilà qui n'est pas commun. Pendant que la sono joue l'intro « The Call To Redemption », les musiciens gagnent la scène, le sourire aux lèvres, le public est déjà chaud. Quand Julien à lancé le « Redemption always come from The sky » pour commencer le concert, les enceintes ont failli exploser ! Elles saturaient, pas de très bon augure, mais soit, il faudra faire avec et les mecs de la sono ont de toute façon fini par régler le problème. Alors que je me démène dans la fosse pour essayer de ramener quelques photos potables (mon reflex ayant été cambriolé il y a 3 ans maintenant, je suis obligé de faire avec ce qui me tombe sous la main, un simple bridge pour cette fois-ci), le groupe met le feu au public.

Gorod sur scène, c'est pas pour rigoler, c'est du sérieux. Julien saute un peu partout en s'époumonant tant qu'il peut, Nico et Matthieu envoient des gros riffs qui tâchent, Barby, presque accroupi, tout en bondissant à gauche et à droite tout le concert, décoche note sur note en headbangant comme un fou et derrière la petite troupe, Sam tabasse ses fûts comme un diable. Une belle équipe je vous dis. Après trois morceaux, je m'éclipse de la fosse pour aller me chercher une bière fraîche et profiter du concert. Si il y avait bien quelques spectateurs qui avaient l'air de se demander ce qu'il se passait sous leurs yeux, beaucoup d'autres m'ont donné l'impression d'apprécier le spectacle. Plus le concert avançait, plus les mecs (et les meufs) étaient chauds (et chaudes, mais bon…). Le feeling est plutôt bien passé entre la scène et la salle, bien que, encore une fois, je ne suis pas sur que beaucoup connaissaient Gorod. Les nouveau titres passent à merveille l'épreuve du live, tout spécialement « Carved In The Wind » qui fait mouche en étant un peu rallongé. J'ai regretté, à titre personnel, que « Varangian Paradise » ne fut pas joué, car c'est sans aucun doute mon morceau préféré de A Perfect Absolution. Julien me dira après le concert qu'il est trop travaillé et qu'il faudra un ou deux musiciens additionnels pour vraiment lui rendre justice sur scène. C'est assez logique vu le travail effectué en studio, je me contenterai donc de l'album, en espérant qu'un jour, peut-être, Gorod nous fera le plaisir de jouer ses titres les plus travaillés sur scène (avec les acoustiques de Transcendence, pourquoi pas?). Quarante cinq minutes plus tard, avec les derniers accord de « The Call Of Ktulu » de Metallica, Gorod sort de scène sous les applaudissements du public.

Quelques bières pour patienter pendant que les techniciens changent la scène (ou plutôt : le matos sur la scène), Gojira monte enfin affronter un public qui n'en peut plus de l'attendre. Totalement acquis à sa cause, il va porter les quatre stars du Metal français actuel jusqu'au bout du concert. Je pensais jusqu'à quelques minutes du début du concert n'avoir encore jamais vu Gojira en live. Ça me paraissait bizarre et après avoir remué tout mes souvenirs, une soirée m'est revenue en mémoire : la tournée avec In Flames et le passage à Bruxelles, à l'Ancienne Belgique en 2008, pour la tournée de The Way of All Flesh

Et depuis cette époque, rien a changé : Gojira c'est un son surpuissant, une présence sur scène importante, un gros capital sympathie. Et puis, bordel, la musique … c'est tellement…martial ! C'est le qualificatif qui, je trouve, colle le mieux à Gojira. C'est moins technique que Gorod, moins fouillé, mais c'est d'une efficacité redoutable. J'avais oublié à quel point Gojira ravageait tout sur scène. Je continue à penser que l'album From Mars To Sirius est le meilleur de tous, le petit dernier y compris (qui n'est d'ailleurs pas très à mon goût, je suis assez d'accord avec MrPatate). Les titres comme « Backbone » ou « The Heaviest Matter… » sont des armes musicales de destruction massive, ni plus ni moins. Le single éponyme de L'enfant sauvage joué en live me conforte dans cette idée : c'est un bon titre mais pas ce que Gojira à fait de mieux, et c'est sans doute l'un des meilleurs de ce nouvel album. Mais, ne boudons pas notre plaisir. Gojira en live, c'est d'abord un gros capital sympathie, un groupe ultra efficace, solide, rodé et qui ne commet pas d'erreur. Et ça, quand on aime le Metal, on ne crache pas dessus.

Joe est un formidable frontman, il arrangue sans cesse le public, n'hésite pas à venir près de la barrière. C'est quand même plaisant à voir et à entendre. Il saluera d'ailleurs le plublic pendant de longues minutes après le set, avec le reste du groupe. Pour une reprise en matière de concert, je dois avouer que je suis comblé, j'ai vraiment passé une excellente soirée avec les deux fines fleures du Death français. Si ils passent dans votre ville, vous savez quoi faire.

Set-list Gorod :

  • The Call To Redemption
  • Birds Of Sulfur
  • A Common Hope
  • Here die your Gods
  • The Axe of God
  • The Path
  • Carved In The Wind
  • Programmers of Decline
  • Disavow Your God

Set-list Gojira :

  • Space Time
  • Clone
  • Backbone
  • Remembrance
  • Flying Whales
  • The Heaviest Matter Of The Universe
  • Tron
  • Wisdom Comes
  • Oroborus
  • L'Enfant Sauvage
  • Toxic Garbage Islande
  • Vacuity
  • Where Dragons Dwells