Archive for mai, 2012

Blaze Bayley, on connaît tous sont histoire, ce n'est guère la peine de revenir dessus. Blaze Bayley m'a toujours un peu ému, je l'avoue. Viré de chez la Vierge, il s'est toujours trimbalé avec son étiquette « ex Maiden » sur ces affiches pour rameuter un peu de monde, il est passé des lumières des stades, aux clubs sombres. Du paradis à l'enfer ? Je ne sais pas, je n'irais pas si loin. Pourtant, malgré tout ça, le bougre a continué à rouler sa bosse, contre vents et marées, il a continué à promouvoir notre musique le plus possible, quoi qu'en disent les mauvaises langues. Certes, j'ai toujours trouvé les albums qu'il avait sorti ces 10 dernières années assez mauvais, à l'exeption du petit dernier Promise And Terror. Je dois avouer que quand j'ai reçu dans ma boite The King Of Metal, j'étais mi-froid, mi-chaud. 

A l'écoute, le premier titre, éponyme, m’emballe à moitié. Certes, il est bien Heavy, un bon riff très basique, mais efficace, une batterie qui tape à toute vitesse. Mais il en faut un peu plus et le chant de Blaze gâche un peu tout. C'était mal parti pour le pauvre bougre. Le second titre, hommage à Dimebag, est un peu mou au début, puis finalement, on s'y fait. C'est une power-ballade « bien », sans plus et un peu à l'image de Zack Wylde, on se demande pourquoi ne pas écrire un hommage à ce fabuleux guitariste un peu plus énergique ?. Le troisième, « The Black Country » est un de mes morceaux préférés. Il a un petit accent « rock sudiste » ricain qui flatte mes oreilles. « Rainbow » est plus énergique, bien Heavy, les guitares sont plutôt sympas. La suite est un peu dans cette veine (« Fighter » est le meilleur titre de l'album, très varié, très Maiden, mais qui finit en véritable jouissance metallique, « Judge Me » démarre bien avant de s’effondrer un peu). Sur la fin, « Difficult » se présente comme un truc bien énergique et rentre dedans et, pour terminer, « Beginning » est un machin acoustique bien planté. Ah oui, dure est la fin, et c'est dommage vu ce qu'on a entendu juste avant.

Au final, bof. J'avais trouvé les musiciens excellents sur son précédent effort, je les ai trouvé en deçà ce coup-ci. Sont-ce les même ? Je n'ai pas vérifié, je l'avoue. Blaze a sans doute le réseau et les moyens de s'entourer de pointures. J'ai trouvé The King Of Metal moyen au final. Il y a toujours pas mal de trucs qui me dérangent dans le chant de Blaze. C'est assez subjectif, personnel, mais sur certains passages il m'aggace plus qu'autre chose. Autant Promise And Terror était un petit bijou que tout metaleux devait avoir écouté, autant The King Of Metal est un cran en dessous et, a mon avis, est plutôt pour les fans du genre. Pas mauvais, loin de la, mais pas « ouf ». J'avoue être un peu déçu. Ce qu'il manque à Blaze, à mon humble avis, c'est de la constance. Si on prend ses meilleurs titres, on peut sortir deux albums absolument fabuleux. Malheureusement, il y a sans doute un peu trop de haut de bas, tant dans sa carrière, que dans cet album.

Poney (07/10)

Site : www.blazebayley.net

Facebook : www.facebook.com/officialblazebayley

 

Blaze Bayley Recordings / 2012

Tracklist (47:14) :
01. The King of Metal, 02.Dimebag, 03.The Black Country, 04.The Rainbow Fades to Black, 05.Fate, 06.One More Step, 07.Fighter, 08.Judge Me, 09.Difficult, 10.Beginning.

 

Din Brad – Dor

De la Roumanie, les amateurs de Black et de Folk connaissent Negura Bunget qui, en l’espace de quelques albums, est parvenu à se faire un nom sur cette scène. Toutefois, au rayon « folk ambiancé et poignant », Negura Bunget a enfanté de deux projets d’une beauté simple et touchante : Dordeduh, d’une part, dont le premier EP (et unique, jusqu’à présent) était une franche réussite et, d’autre part, Din Brad qui a, quant à lui, décidé de frapper très fort dès sa première sortie avec un album à part entière.

Soyons clairs : Din Brad a beau être clairement affilié à Negura Bunget, ne vous attendez pas pour autant à un projet dans la droite lignée du Black teinté de folk qui a fait son succès. Nous avons ici un pur album de folk dont les musiciens ont mis un point d’honneur à travailler sur les ambiances. Pas de riffs ni de véritable batterie ici, mais bien un florilège de percussions, d’orgue, d’instruments à vent et de passages a capella… Et vous savez le plus beau, dans l’histoire ? C’est bon. Très bon, même. C’est ça, le folk, le vrai, le genre d’album qui montre à quel point un Turisas ou un Korpiklaani n’a de folk que l’image, le genre d’album que les fans de folk actuels ne comprendront pas, trop occupés qu’ils sont à singer Heidevolk devant leur miroir en réajustant leur kilt.

Din Brad n’a beau être qu’une version « soft » de Negura Bunget, il s’impose tout de même comme l’un des albums les plus intéressants de l’année. On est loin du Metal, certes mais, et au risque de me répéter, c’est beau, simple, épuré… Din Brad va à l’essence des sentiments et est touchant. Balaize.
 

[8,5/10] Mister Patate
 

Site officiel : www.dinbrad.com
Myspace officiel : www.myspace.com/dinbrad
 

Prophecy Productions – 2012
Tracklist 1. Amar 2. Îmbrăţişat De Dor 3. Poarce'n Suflet Greu Păcatu 4. Doină 5. Cîntecul Cununei 6. Dor 7. Of, Of, Viaţă 8. Durere 9. Foaie Verde, Odolean 10. Cine Iubeşte şi Lasă 11. Bradule, Brăduţule

 

Evenoire – Vitriol

Hé bien non, navré de décevoir une fois encore les adeptes du mélange "onanisme qui tire en longueur et chronique d'album", ce n'est pas avec le groupe italien Evenoire (formé en 2007) qu'ils trouveront ici satisfaction.
On ne va pas tergiverser, ce groupe italien m'a déjà fait perdre à plusieurs reprises 44 minutes de mon existence à écouter une soupe bien tiède et très très fade et d'une banalité absolue.
La recette est connue et archiconnue, du métal gothique dégoulinant de claviers, une chanteuse,  un poil d'influences en provenance du progressif et un peu de folk. Vite écouté, vite oublié, on en ressort avec la vague impression d'avoir écouté des chutes de studio d'After Forever ou de Tristania qui se laisserait aller au fil de l'album a errer dans le folk metal. Rien à faire, le groupe ne laisse aucune impression marquante. On aurait pu espérer qu'après une bonne moitié de l'album à nous ressortir tous les clichés du genre, la bifurcation vers le folk metal aurait pu se révéler réjouissante. Il n'en est rien. Le vide intégral en terme de personnalité. 
Des auditeurs armés d'une mémoire de poisson rouge pourraient se laisser prendre, d'autant qu'on peut accorder au groupe une interprétation correcte (c'est bien le minimum après tout), digne d'un bon tribute band, mais la signature d'Evenoire par Scarlet Records laisse perplexe. Le degré zéro de l'originalité, juste une démonstration de savoir faire, lisse et sans saveur. On frole constamment l'ennui avec un album de metal gothique / folk de plus, qui manque singulièrement d'inspiration. 
 
Hamster (04/10)
 
 
Scarlet records / 2012
 
Tracklist (44 minutes)
01. Vitriol 02. Days Of The Blackbird 03. Misleading Paradise 04. Forever Gone 05. The Prayer 06. Girl By The Lake 07. Minstrel Of Dolomites 08. Alchimia 09. Wise King