À une époque où le revival Thrash bat son plein et où le Deathcore fait office de nouveau défouloir pour jeunes en manque de sensations fortes, quelques groupes semblent s’être décidés à mener leur barque vers d’autres horizons, histoire de ne pas pêcher dans les mêmes eaux que des concurrents aux dents longues. Leur nom ? Trap Them, Unkind, Black Breath, et maintenant Enabler, dont le petit dernier, All Hail The Void, m’est tombé un peu par hasard dans les oreilles. Comme quoi, le hasard fait bien les choses…
The world is fucked and this is the soundtrack to it's demise. Voilà le credo d’Enabler, combo qui aligne les sorties comme un boxeur aligne les coups : vicieusement, rapidement et fort. Au total, ils auront ainsi aligné 7 sorties en à peine deux ans, et le niveau atteint en un laps de temps aussi court est bluffant. Ce nouvel album, mixture hautement énergique de hardcore, de punk, de crust et de metal (on sent les différentes influences des membres issus notamment de Shai Hulud, Trap Them ou Today Is The Day), renvoie la plupart des groupes de Deathcore dans les jupes de leur mère en matière de férocité et de puissance sonore. Grattes vrombissantes, production plus roots, Enabler ne vise pas à nous en mettre plein la vue, mais bien à nous coller des droites… et on en redemande ! Étant la septième sortie du groupe en 24 mois, All Hail The Void pourrait contenir quelques signes indiquant que le groupe arrive petit à petit à bout de souffle, mais il n’en est rien. Au contraire, il marque un coup d’accélérateur dans la carrière du combo qui intègre ainsi l’écurie Southern Lord Records (qui a décidément le nez creux).
Vous avez aimé les dernières sorties de Trap Them, d’Unkind ou de Black Breath ? Vous adorerez All Hail The Void, un must have de cette année 2012 !
Mister Patate [8.5/10]
Southern Lord Records – 2012
Tracklist 1. F.A.T.H. 2. The Heathens 3. Speechless 4. Fuck Today 5. False Profit 6. All Hail the Void 7. True Love 8. They Live, We Sleep 9. No Deliverance 10. Save Yourself 11. Trust 12. Funeral Dirge
Whitechapel fait partie de ces rares groupes de Deathcore qui parviennent tout juste à me laisser une impression positive, et ce grâce à sa capacité à pondre des morceaux d’une efficacité imparable sans tomber dans l’excès de breakdowns ou la caricature du genre (qui a dit Suicide Silence ?). Dès lors, à l’annonce de leur nouvel album (le quatrième en cinq ans, Whitechapel étant également très productif), j’étais assez curieux. Pas au point de me jeter sur l’album comme un possédé et de n’écouter que ces 10 pistes pendant des semaines, mais suffisamment pour me décider à le chroniquer.
