Nachtmystium est un groupe à part. Respectant peu les codes du black metal traditionnel, les Américains ont constamment affirmé leurs différences : avant-gardistes, jusqu'au-boutistes, intellos, voire psychédéliques. La formation de l'Illinois ne fait rien comme tout le monde et l'a prouvé tout au long de sa carrière. Avec « Silencing machine », Nachtmystium surprend une fois de plus : c'est fourni, passionnant et ça ne laisse aucun répit à celui qui l'écoute.

Pourtant, ce nouvel opus commence de façon plutôt étrange. « Dawn over the ruins of Jerusalem » n'est pas le morceau le plus réussi, même si le titre est génial. Cette mise en bouche nous sert un black metal basique, quoique bien exécuté. C'est l'arbre qui cache la forêt.

C'est en proposant une palette de sonorités différentes quasiment à chaque morceau que Nachtmystium remporte la mise. C'est à la fois prog (« And I control you »), indus (« I wait in Hell), gothique (« Borrowed Hope and Broken Dreams »), black (« Reduced to ashes »), accessible et dantesque (« The lepers of destitution »). Aucune chance de s'ennuyer.

Nachtmystium mélange ainsi les genres et apporte de l'ampleur à sa musique. Se laisser embarquer par « Silencing machine », c'est accepter d'entrer dans cet univers unique qui ne respecte aucun code.

Le pari est réussi. Cet album fera sans doute partie des grandes réussites 2012.

Nico [8,5/10]

Site Officiel: http://www.facebook.com/OfficialNachtmystium

Century media / 2012

01. Dawn Over the Ruins of Jerusalem 02. Silencing Machine 03. And I Control You 04. The Lepers of Destitution 05. Borrowed Hope and Broken Dreams 06. I Wait In Hell 07. Decimation, Annihilation 08. Reduced to Ashes 09. Give Me the Grave 10. These Rooms In Which We Weep