Pride Of Lions était resté en hibernation depuis 2007, soit cinq ans. Et ce n'était pas du fait de tensions au sein du duo qui constitue le groupe – Toby Hitchcok (chant) et Jim Peterik (chant / claviers / composition) –, mais en partie car Jim Peterik et Toby Hitchcock ont été assez occupés. Jim Peterik en enregistrant un album solo et en composant pour de nombreux artistes de rock mélodique ou autres (les Beach Boys par exemple !). Toby Hitchcock en sortant un disque solo d'excellente facture. Mais voici les deux hommes réunis pour un quatrième disque succédant au déjà très bon The Roaring Of Dreams

Une écoute répétée confirmera l'intuition que l'on pouvait avoir : cet Immortal a été très travaillé. Il s'agit assurément d'un bel ouvrage, le savoir-faire de Peterik et le talent exceptionnel d'Hitchcock garantissant une qualité indéniable. Moins orchestral que l'excellent The Destiny Stone et moins nerveux que The Roaring Of Dreams, Immortal relève plus de l'AOR classique qui a fait le succès de l'ex-groupe de Peterik, Survivor.  

Les compositions sont cette fois nettement construite sur les parties de chant et notamment sur les alternances des voix graves et aiguës de Peterik et de Hitchock. Celles-ci font merveille et constituent donc les points forts de véritables hymnes dans le genre : « Immortal » évidemment mais surtout « Delusional », « Tie Down The Wind », « Vital Signs » (un clin d'œil à Survivor ?) et tutti quanti. Dans un tel contexte, il se devait que les ballades se distinguent. C'est le cas ici avec deux très belles pièces : « Everything That Money Can't Buy » et « Sending My Love » qui évoque la nostalgie du foyer chez l'éternel vagabond qu'est le musicien de rock. 

Il n'y a franchement rien à redire quant à la qualité globale d'un disque fort attendu par les amateurs d'un genre dont Pride Of Lions est incontestablement un des derniers fers de lance créatif. On reprochera juste un format de composition un peu trop systématiquement court et quelques morceaux plus banals en fin d'album. C'est bien peu il faut dire. 

Baptiste (7,5/10)

 

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Frontiers / 2012

Tracklist (52:56) : 01. Immortal 02. Delusional 03. Tie Down The Wind 04. Shine On 05. Everything That Money Can’t Buy 06. Coin Of The Realm 07. Sending My Love 08. Vital Signs 09. If It Doesn’t Kill Me 10. Are You The Same Girl 11. Ask Me Yesterday