A l’annonce de la sortie de cet album par le label SPV, mes sourcils se sont froncés d’étonnement devant la rapidité d’enregistrement des teutons. En effet, le précédent, Hold on, Liberty ! (chronique ici) ne datait que de 10 mois à peine. Après lecture des documents promos tout s’éclaire. Interspheres><Atmospheres n’est autre que le second album du groupe qui n’était jusqu’à présent disponible qu’en téléchargement ou en version vinyle. Pour intéresser les fans, le disque s’orne d’une nouvelle pochette et surtout de 4 titres bonus. 
 
Même groupe et donc même constat que lors de ma chronique précédente. Enregistré aux Horus Sound Studios à Hanovre sous la direction du producteur Fabio Trentini (GUANO APES, H-BLOCKX), la musique proposée par THE INTERSPHERE reste toujours aussi difficile à classer. Le label parle par facilité de rock progressif, c’est pas faux tout en restant assez réducteur. Les allemands ne se fixent aucune limite et piochent des influences et des sonorités où bon leur semble. Dans la démarche, ils se rapprochent nettement d’un DREDG, d’un JOLLY ou d’un MUSE des débuts. Le son est clairement rock avec des touches alternatives ici et là. Quoique difficile à décrire, le cocktail proposé est très agréable, frais et gorgé de saveurs. Une composition comme « Prodigy composers » est impressionnante de justesse et de maitrise. Tout est super professionnel et l’équilibre est presque parfait. Tout au long de l’album, on souffle le chaud et le froid mais le standard reste en permanence très élevé. Toutes les chansons ne sont pas des bombes mais on ne trouve pas sur Interspheres><Atmospheres de faute de goût. 
 
Au niveau des bonus proposées avec cette réédition, sans casser des briques, le deal est honnête. Le remix de Toenit est intéressant sans être génial et les versions acoustiques démontrent une autre facette du talent de THE INTERSPHERE. Les chansons sont bonnes et même dépourvues de tous les artifices électroniques, elles passent aisément la rampe. Si vous aimez cette nouvelle génération post-rock, prog, je vous conseille très vivement cet album riche et solide. Alors que MUSE se vautre avec un album bien raté, la flamme reste vaillante de l’autre côté du Rhin.
 
Oshyrya (08/10)
 
 
 
 
 
Long Branch Records / SPV – 2012
Tracklist (67:39 mn) 01. Right through me 02. Prodigy composers 03. Ghostwriter 04. Snapshot 05. Early bird 06. In satellites 07. I have a place for you on google earth 08. Interspheres >< atmospheres 09. State of the divine 10. Soapbubbles in the rain 11. The far out astronaut 12. Tear down the walls 13. Prodigy composers (Toenit RMX) – BONUS TRACK 14. Masquerade (acoustic version) – BONUS TRACK 15. Ghostwriter (acoustic version) – BONUS TRACK 16. Capitall (acoustic version) – BONUS TRACK