L'an passé, j'avais déjà exprimé toute ma joie à l'écoute du dernier album de Vicious Rumors, ce vieux groupe de la fameuse Thrash Bay Area. Sorti tout droit de sa léthargie, Vicious Rumors avait pondu un album qui frappait fort. Aussi, je n'avais pas raté l'occasion de les voir sur scène quelques semaines plus tard (j'étais sur, à ce propos, d'en avoir fait un compte rendu mais il semble avoir disparu, à défaut de n'avoir jamais existé…). Ceux qui ont pu assister à cette tournée savent que le groupe était en pleine forme. L'une des grandes inconnues était les capacités sur scène de Brian Allen, le nouveau chanteur et, dans une moindre mesure de Kiyoshi Morgan à la 6 cordes. Mais cette double inquiétude était vite balayée par la pèche et la performance du groupe en live.

Quoi de plus normal alors pour le groupe que d'en publier un album live ? C'est certes classique, mais ça fait toujours plaisir. Alors que j'avais pu voir le groupe seul sur scène (avec un groupe Hollandais en première partie), les enregistrements présents ici sont issus de la tournée de Hammerfall, dont Vicious Rumors faisait la première partie.

La première chose que l'on remarque en regardant la set-list est l'absence bizarre de « Razorback Killer », titre éponyme de l'album sorti en 2011. Je n'ai aucune explication sur son absence et je la regrette vraiment. Pour le reste de la set-list, on retrouve sans grande surprise les classiques du groupe dont les deux « Soldiers Of The Night » et « Don't Wait For Me », qui d'ailleurs se suivent, et qui ont fait la célébrité (toute relative) du groupe il y a près de 20 ans de ça.

Au niveau performance générale, je salue celle du groupe tout entier, qui fait preuve d'une belle capacité à rendre avec toute la puissance nécéssaire ses titres en live. Brian au chant, je le trouve plutôt bon. Même si je ne suis pas un grand fan des voix type castra, son registre est tellement étendu que j'aurais du mal à le critiquer. Il passe allègrement du chant clair aigu, très haut perché, au grave et parfois presque au growl (sans aller jusque là toutefois). Il est en tout cas très percutant, il chante juste la plupart du temps. Bref, il tient plutôt bien sa place même si on ne pourra s'empêcher de remarquer que sur certains titres (les plus vieux notamment) il semble un peu perdu.

Le son, lui, est comme on le souhaite pour un live : un peu brut, pas trop retravaillé. Ceci permet d'en prendre plein les cages à miel, c'est un régal de mon point de vue.

Curiosité pour terminer. Il s'agit de deux reprises et comme à mon habitude, je m'en serais volontiers passé. Je ne suis pas fan du genre et je ne trouve pas que les Californiens s'en tire super avec brio, tant au niveau du chant (Dio et Halford, faut aller les chercher aussi…) que des guitares (pareil, les sons de Tommy Iommi et K.K. Downing en sont pour beaucoup dans les chansons). Surtout, on se retrouve au final avec un album live de 11 titres mais avec 2 reprises studios, ce qui rend le tout un peu avare, d'autant plus que, comme je le disais, on regrette l'absence de certains titres.

Bien donc, mais peu mieux faire.

Poney (6.5/10)

 

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Myspace Officiel

Steamhammer/SPV / 2012

Tracklist (56:00) : 1. Replicant / Digital Dictator 2. Minute to Kill 3. Murderball 4. Lady Took A Chance (intro) / Down To The Temple 5. Abandoned 6. Let The Garden Burn 7. Hellraiser 8. Soldiers Of The Night 9. Don't Wait For Me 10. Sign Of The Southern Cross (cover-version Black Sabbath) 11. Running Wild (cover-version Judas Priest)