Hellfest 2012 – Jour 2 (16 juin)
Posted by PolochonJuin 24
Après une nuit quelque peu agitée (non mais quelle idée de crier pour avoir une conversation avec des gens qui sont à même pas un mètre de vous!), j'avais décidé de commencer la deuxième journée avec CRASHDIET… à 11h. Mais la flemmite aidant le festival doigts de pieds en éventail parce-que-d'abord-j'ai-décidé-et-j'fais-c'que-j'veux, j'arrive en fait sur place… dans les 13h. Mais ça avait l'air bien Crashdiet hein! D'après ce que l'on en entendait depuis le camping…
Photos de Crashdiet.
Tant qu'à faire je me fais un mini-sandwich en guise de déjeuner, quite à trainer autant que ça serve à quelque chose. Petite note météorologique pour vous annoncer que la pluie s'est arrêtée pendant la nuit: le sol reste mou (voire mélasseux) de ci de là, mais rien de comparable avec ce que l'on aurait pu craindre la veille au soir, très loin s'en faut. Cool, on profitera mieux des concerts!
Pendant ce temps chez Mathilde: Ayant cette fois ci dormi comme un bébé, je pars du camping pour aller shooter ROMPEPROP. Je me suis dit, un petit grind au réveil, ça va pas faire de mal. Sauf que les gars arrivent sur scène, couverts de faux sang qui pue la mort et qui me file limite envie de vomir (jus de tomate je pense, ou alors du vrai sang, mais l’odeur était immonde… grindcore quoi). Les amis du groupe lancent des objets gonflables dans le public, je suis d’ailleurs étonnée de ne pas voir une poupée gonflable dans le lot. Le chanteur est habillé d’une tenue de chirurgien, et le bassiste, déguisé en squelette, avec une basse de très bon goût (LOL, pour ceux qui ne la connaissent pas, elle est en forme de jambes de nana écartées et le manche n’est autre qu’un…manche, vous l’aurez deviné. Du goût de luxe quoi).
Photos de Rompeprop.
J'arrive alors que CHANNEL ZERO est sur scène… et ce que j'entends me laisse absolument de marbre: je me contente de prendre mes marques devant cette douce Mainstage 01. A savoir un peu près mais pas trop, pour voir les musiciens tout en profitant du public, toujours primordial chez le groupe qui arrive.
STEEL PANTHER:
Je ne les connaissais pas jusqu'à leur passage au Bataclan il y a quelques mois et ce fut un peu un coup de foudre, restait à voir ce qu'ils valent en festival, devant environ dix fois plus de monde, excusez du peu. Déjà, ils ont appris le vocabulaire français de base… pour eux: « Je veux voir vos nichons » (ou « tes », s'ils désignent une fille en particulier, forcément), « montrez-moi vos nichons » et autres « je veux te baiser », par exemple. C'est qu'avec Steel Panther, ça vole haut! J'adore quand une fille leur répond très clairement: « non, non, pas moyen! »… le chanteur est un peu déçu, mais il en verra d'autres, « des nichons. »
Mais donc ils mettent l'ambiance, beaucoup, et ont énormément de succès. Ils gèrent plutôt bien les grandes scènes, le côté « copy-band de Van Halen » se voit plus que jamais (surtout chez le chanteur David Lee Roth-ien!), mais comme ça correspond tout à fait à leur grand n'importe quoi visuel comme musical… ça n'est absolument pas grave. Je pense aussi qu'ils sont plus à l'aise avec le fait de parler anglais avec un public français parce qu'il me semble qu'ils sont allés un peu plus loin dans leurs dialogues comiques, qu'ils avaient tendance à couper au milieu ou simplifier au Bataclan (de mémoire). Malgré tout, je préfère les voir en salle: évidemment avec la masse d'un festival (qui réunit 35 000 personnes par jour, environ) le groupe a encore plus tendance à « se la jouer », et ça tombe bien c'est exactement ce que l'on attend d'eux, mais ils ne peuvent plus vraiment jouer avec le public, en dehors des quelques filles montées sur les épaules des copains… et l'air de rien ça manque! Un très, très bon concert donc, je retournerai assurément les voir dans un festival… mais je me précipiterai pour les revoir en salle.
Photos de Steel Panther.
Set-list de Steel Panther: Supersonic Sex Machine / Tomorrow Night / Asian Hooker / Just Like Tiger Woods / Gold-Digging Whore / Community Property / 17 Girls in a Row / Death to All but Metal
Notez que pendant que Steel Panther joue, EMMURE passe sur une des scènes annexes du festival, la Warzone. J'avais envisagé d'aller y faire un tour pour m'amuser, mais finalement Steel Panther a accaparé toute mon attention: je n'y ai plus pensé. Pourquoi s'amuser avec Emmure? Parce que vous avouerez que leur nom se rapproche beaucoup d'Emure, groupe japonais… typique du visual-kei que je déteste, tout juste si je ne le combats de toute mes forces. Et que le décallage entre les deux groupes est juste à mourir de rire. Je vous invite à aller voir ce que ça donne sur Youtube si jamais voulez prendre peur ou éclater de rire, au choix!
Steel Panther m'ayant mis d'humeur très positive, je n'ai pas envie de faire la curieuse à aller fureter du côté des scènes de grosses brutes: je reste tranquillement debout devant cette chère Mainstage 01… devant laquelle j'aurais pu planter ma tente, aurez-vous remarqué. Pendant ce temps DEATH ANGEL joue sur sa voisine, et ce que j'entends me laisse complètement indifférente. De toute manière, comme dit, je ne suis pas dans un état d'esprit susceptible de me faire entrer dans ce genre d'atmosphère. Ca ne les empêche pas d'avoir beaucoup de succès, c'est toujours beau à voir! Surtout vu de haut grâce aux caméras qui peuvent filmer les pogos, c'est toujours… une perspective intéressante, dirons-nous.
Photos de Death Angel.
KORITNI:
Il est un peu décevant de voir tous les gens amassés devant Death Angel un peu plus tôt partir dès la fin de ce concert, alors que jusque là les gens passaient facilement d'une scène à l'autre… Enfin, ça reste assez plein à droite, mais à gauche, où se trouve la Mainstage 2, les rangs sont plus que clairsemés quand Koritni entre en scène. Ca se remplira par la suite, mais bon!
Comme toujours, les franco-australiens délivrent un concert efficace, Lex gérant tout aussi bien les petites salles que les grandes foules. Il est sûr de sa voix, aussi, et il y a de quoi: ça aide toujours à avoir de l'assurance sur scène. Petite note capilaire pour dire qu'il est revenu à une coiffure normale, a abandonné cette espèce de mèche bizarroïde… il devait en avoir marre qu'on lui fasse des remarques. Il est important de faire des expériences dans la vie, mais aussi de savoir mettre un frein quand c'est nécessaire! Le public répond moyennement, mais bon, ils n'ont jamais réussi à acquérir une énorme notoriété… et je persiste à dire qu'en dehors des morceaux du dernier album, leurs chansons ont la sale manie d'être un peu trop répétitives, quelles que soient les qualités des musiciens. D'ailleurs le public répond bien plus facilement sur les titres de ce dit dernier album, comme quoi…!
Photos de Koritni.
SACRED REICH ne me laisse aucun souvenir… réflexion faite ça doit être parce que je suis allée faire un tour du côté du Metal Market pendant leur passage? Je n'ai pas eu le temps d'en faire le tour la veille, même pas des vinyles vous rendez-vous compte, il est donc nécessaire de continuer un farfouillage en règle et autres comparaisons de prix… tout en étant consciente qu'il ne faut pas trop tarder: Uriah Heep commence bientôt, à 17h, et s'en suivra un enchainement plutôt intense selon toute vraisemblance!
Chez Mathilde: Mon deuxième groupe de la journée : AVULSED. Les espagnols nous ramènent le soleil, ce qui ne va pas durer malheureusement. Ensuite, NECROPHAGIA. Le chanteur ramène ses petits jouets sur scène, entre autre fausse tête décapitée, os divers, etc… et bien sûr, il les lèche sur scène. Miam, ça donne faim ! Ensuite, ma deuxième grosse claque du Hellfest : DJERV !
Oui, vous savez, le groupe de la nana qui chante dans Gateways avec Dimmu Borgir ! Je ne suis pas vraiment fan des groupes de metal à chanteuses, mais je dois avouer qu’elle m’a énormément marquée. Une voix vraiment spéciale pour un show qui en vaut la peine, avec « Madmen », qui défoule bien le public. A la fin du set, Agnete prend son courage à deux mais (il le faut bien dans un pit de métalleux assoiffés) et fait un beau slam et est ensuite récupérée par l’équipe de la sécu.
Photos d'Avulsed / Necrophagia / Djerv.
URIAH HEEP:
Ils font partie de ces groupes que tout amateur de rock connaît au moins de nom, et normalement au moins quelques un de leurs succès… sans pour autant espérer les voir un jour sur scène tant ils passent rarement chez nous. Là encore cette édition du Hellfest me permet donc de satisfaire ma curiosité.
En toute honnêteté, les débuts du concert sont… difficiles. Pourtant ils se démènent mais la sauce ne prend pas vraiment. Après trois ou quatre morceaux par contre ça devient vraiment très, très bien, les morceaux sont plus accrocheurs, on rentre très bien dans le truc. Peut-être est-ce dû à des morceaux plus ou moins anciens, je n'en sais rien, la set-list est à étudier. Toujours est-il que pendant les premiers morceaux j'ai craint ma plus grosse déception du festival (je n'inclue pas Lynyrd puisqu'avec eux, avant même le festival, je craignais d'être déçue), mais finalement ça sera un bon voire très bon concert.
Photos d'Uriah Heep.
Set-list de Uriah Heep: Against the Odds / Overload / Traveller in Time / Sunrise / Stealin' / Into the Wild / Gypsy / July Morning / Easy Livin'
Pour être tout à fait honnête, la prestation d'EXODUS sur la scène voisine me passe mais complètement au-dessus de la tête. Ils auraient programmé à peu près n'importe quel groupe à la place, ça aurait été pareil. Car voyez-vous, j'adore Skid Row. Surtout époque Sebastian Bach, forcément. Pas nécessairement -tous- les morceaux de Skid Row, mais même ceux qui pourraient me lasser ont quelque chose qui… en les écoutant « à part », ça peut suffire à redonner du peps pour une semaine à un léthargique chronique. Notamment grâce au blondinet-belle-gueule(-et-sacré-hurleur) de service qui sert de chanteur. Or il se trouve que je n'ai jamais osé espérer le voir en concert le blondinet… je suis donc remontée comme un ballon, dans les starting-blocks, de même que mes voisins! Le temps de « sécuriser ma position » devant la scène (bien voir + éviter que des grands passent devant + éviter de se prendre les pieds dans la boue mélasseuse autour… puisque ça a parfaitement séché partout sauf juste devant les scènes, où se massent les gros fans, donc le soleil ne peut pas passer!), papoter un peu histoire de causer Skid Row (va-t-il en jouer? combien? lesquelles?), et c'est parti!
SEBASTIAN BACH:
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!
Voilà un bon résumé de ce concert.
Déjà, il entre en scène avec « Slave To The Grind », que j'osais à peine espérer entendre aujourd'hui (en gros: voir Baz en concert était en soit un rêve, voir Baz jouant cette chanson en concert était un rêve dans le rêve). Mais surtout, c'est typiquement le genre de chanson qui vous fait entrer directement dans le truc, pas le temps de réfléchir, prends ça dans ta face et oublie toute santé du cou. Après ça, ils enchainent sur 9 autres morceaux, dont 7 de Skid Row, et loin d'être les plus mauvais. De toute manière même les deux morceaux « hors Skid Row » passent très bien. Sebastian chante toujours aussi bien, a toujours un charisme à faire péter les murs de Bercy, fait magnifiquement l'hélicoptère avec son micro… et ce concert a été dantesque, voilà tout. Avec les mouvements de foule (et les slammeurs à rattraper!) je me retrouve rapidement embourbée dans la mélasse boueuse, des deux pieds, mais là, honnêtement… ranafaire, j'ai la tête autre part! Par contre j'apprécie beaucoup moins l'intoxiqué, pas d'autre mot, qui n'arrive pas à se passer de cigarette pendant 50 minutes (le temps du concert) et me fait une magnifique entaille dans le doigt… c'est vrai quoi, c'est d'une intelligence folle d'allumer une cigarette dans les premiers rangs d'une foule qui bouge autant! Comme ça picotte pas mal (vu le taux de poussière environnant aussi…) j'improvise un pansement à partir d'un bout de mouchoir en papier et un élastique prévu « en cas de pépin et improvisation nécessaire », passablement énervée vu que ça me gâche mon « Monkey Business » mais la poisse on réfléchira après. Notez que je m'amuse du guitariste, car un peu plus tôt, en le voyant admirer le concert d'Exodus depuis le côté de « sa » scène, j'avais trouvé qu'elle avait une belle coiffure cette fille… ah ben ouais, pour un homme « elle » avait une bien belle coiffure!
Photos de Sebastian Bach.
Set-list de Sebastian Bach: Slave To The Grind (Skid Row) / Kicking & Screaming (Sebastian Bach) / Here I Am (Skid Row) / Big Guns (Skid Row) / Piece of Me (Skid Row) / 18 and Life (Skid Row) / American Metalhead (PainmuseuM) / Monkey Business (Skid Row) / I Remember You (Skid Row) / Youth Gone Wild (Skid Row)
Chez Mathilde: Je fais juste un petit tour devant VOMITORY pour les shooter et je file devant SHINING. J’ai eu un peu peur du comportement que Kvarforth aurait pu avoir pendant le concert, vu qu’à une édition ultérieur du Hellfest, il avait agrippé une photographe. Mais rien de tout ça, il a « juste » envoyé ses cendres de cigarette sur l’un d’entre nous qui étions aux premières loges. Malgré son caractère, ses musiciens restent de marbre et leur concert se passe très bien. A croire que le son est meilleur sous la tente Altar/Temple qu’au niveau des mainstages, suivant les groupes.
Photos de Vomitory / Shining / Aborted.
Set-list de Shining: Låt oss ta allt från varandra / Vilseledda barnasjälars hemvist / Yttligare ett steg närmare total jävla utfrysning / Människa o'avskyvärda människa / Ohm (Sommar med Siv) (reprise de Seigmen) / Submit to Self-Destruction / Förtvivlan, min arvedel
Tout le monde est sur son petit nuage à la fin du concert de Baz, mais pas le temps de tergiverser: un translation express s'impose, car Edguy enchaine immédiatement sur la scène d'à côté!
EDGUY:
Tout le monde est encore sous l'adrénaline du concert de Baz, résultat ça part immédiatement en cacahuètes chez Edguy. D'autant plus qu'ils ressortent la musique des gendarmes pour l'occasion, ce qui permet à certains de « réviser »… et se souvenir de -la deuxième partie- de l'air principal, 'tudju!!! Ils ne jouent pas du tout ma set-list idéale, mais alors qu'est-ce que je n'en ai rien à faire… j'ai juste envie de m'amuser, tout le monde autour a juste envie de s'amuser: fiesta et n'importe quoi généralisé dans le pogo! Et comme c'est typiquement le genre de groupe qui s'amuse encore plus quand il voit son public partir en vrille, ils se dépensent pas mal sur scène… enfin du côté de « Jens Ludwig », le guitariste de droite si vous préférez, je dois avouer avoir surtout regardé devant moi histoire de gérer correctement le pogo et les photos. Tobias étant un type adorable il commence en empoignant son son pied de micro pour le mettre de ce côté de la scène, et même s'il bouge toujours beaucoup il nous réservera la plupart de ses poses, merci coco! Grand moment quand il nous demande de brailler, comme toujours, en précisant que ce concert sera diffusé à la télé: il faut brailler plus fort, car nous allons nous voir à la télé, ouais, vive la télé! Et là… -énorme- réponse, il était plié de rire, y'a pas à dire l'argument télé c'est très efficace. Evidemment il nous fera quelques blagues, j'entendrai le lendemain que certains le prennent mal quand il dit (en gros) « et ne partez pas maintenant, il y a une surprise pour vous [littéralement ‘surprise act’] juste après! », visiblement en référence aux Guns qui allaient jouer un peu plus tard… euh, les gars, s'il en faut si peu pour vous froisser, vous ne devriez même pas aller à un concert d'Edguy, et accessoirement re-étudier votre « jauge à humour! » Quelque part dans les derniers morceaux, je m'aperçois que j'ai froid au doigt qui s'est pris un coup de cigarette: c'est certes normal d'avoir une petite réaction, mais si longtemps après et aussi froid? *jette un oeil* Oh ben ça alors, c'est tout bleu! Desserrons donc un peu ce qui est devenu un garrot improvisé… et c'est là qu'un type décide de slammer, forcément, et sur ma tête, évidemment! Je me baisse/recroqueville parce que là pas question que je laisse tomber mon-élastique-vital pour rattraper un type qui a juste le plus mauvais timing qui soit, les gens autour le remontent quand ils voient que je ne ferai pas le moindre effort sur ce coup… on termine le pansement improvisé, et on repart comme en 40!
Enfin voilà, ambiance de malade, ça ne se décrit pas vraiment ça se vit, et pour me paraphraser voilà comment je décrirais ce concert:
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!
Probablement un des meilleurs concerts d'Edguy que j'aie vécus, d'autant que (certainement inspirés par l'éventualité d'un passage à la télé) ils nous épargnent le solo de batterie, alleluiah!
Photos d'Edguy.
Set-list d'Edguy: Nobody's Hero / The Arcane Guild / Tears of a Mandrake / Rock of Cashel / Lavatory Love Machine / Superheroes / Robin Hood / Ministry of Saints / King of Fools
Je n'ai jamais eu l'occasion de voir In Extremo, principalement parce qu'ils ont toujours eu la mauvaise habitude à Wacken (les années où j'y allais) de passer soit très tard soit pendant un groupe que je ne pouvais décemment pas manquer… Comme WITHIN TEMPTATION prend la suite sur les scènes principales et que ce groupe m'inspire moins que jamais depuis quelques années (la musique à guitares chantée par une chanteuse qui fait la mijorée en froufrous, ce que n'était pas ce groupe au départ, ça n'est pas vraiment le genre de metal que j'apprécie…): j'écoute une ou deux minutes le temps de faire le trajet vers la scène où In Extremo vient d'entrer en scène, confirme cette impression de « non, vraiment, Within Temptation ça n'est plus pour moi », et je m'engouffre sous une des grandes tentes.
Mathilde: WITHIN TEMPTATION prend place sur la mainstage #1 avec une intro vidéo qui passe sur l’écran entre les deux scènes. Un show à la hauteur du groupe, la voix de Sharon se détache pas trop mal de la musique et n’est pas trop brouillée dans la masse. Elle est très proche du public et reste en avant de la scène, ce qui donne un plus aux concerts qu’ils donnent.
Photos de Within Temptation.
Set-list de Within Temptation: Shot in the Dark / In the Middle of the Night / Faster / Fire and Ice / Ice Queen / Our Solemn Hour / Stand My Ground / Sinéad / What Have You Done / Angels / See Who I Am / Where Is the Edge / Mother Earth
IN EXTREMO:
Très bon concert à nouveau, qui pétarade dans tous les sens: les allemands ont sorti l'artillerie lourde en ce qui concerne la pyrotechnie! Ca n'a sans doute pas été facile d'obtenir les autorisations administratives pour tout ça (dans une tente quand même très fermée + sur une scène posée sur de l'herbe…), mais le résultat vaut définitivement tous ces efforts. Certains devant moi diront qu'ils auraient dû être programmés sur la Mainstage à la place d'Edguy: c'est certes très bien mais n'exagérons rien messieurs, le public français ne connaît pas assez In Extremo pour qu'ils puissent se permettre de passer à une heure pareille sur une des scènes principales, et puis ça n'a pas le potentiel de poilade intégrale d'Edguy! Accessoirement il faisait encore jour quand Edguy a quitté la scène, alors que sous la tente il fait presque aussi sombre qu'en pleine nuit: bien mieux pour profiter de ce « spectacle son et lumières ». C'est donc la première fois que je les vois sur scène, et alors que sur album je trouve qu'ils ont parfois tendance à se répéter, et finissent souvent par me lasser, sur scène ils varient suffisamment les instruments et les styles pour conserver mon intérêt le plus total du début à la fin (aujourd'hui en tout cas). Le chanteur avait un peu de mal avec la communication en anglais, mais peu importe saluons l'effort et apprécions les chansons, d'autant qu'ils se démènent sur scène. Juste un petit regret par rapport au son, qui est certes correct mais… jusque là, j'ai passé une journée et demie de festival sans que mes oreilles aient à souffrir, tandis que là, en un seul concert sous cette tente, mes oreilles sifflent énormément. Dommage, ça gâche un peu le plaisir sur la fin.
J'avais prévu d'enchaîner sur SAINT VITUS, mais je dois avouer que je commence à sacrément fatiguer… et il serait bon de se faire poser un vrai pansement sur le doigt entaillé. Je m'arrête quand même deux minutes devant la tente où ils jouent, mais elle est déjà très pleine, donc impossible de profiter de leur musique sans avoir les autres scènes en fond sonore derrière, et je constate vite que c'est trop lent pour conserver mon attention à ce moment-là. Les secouristes étant à 30 secondes de marche montre en main, je repars donc vers eux, celle qui s'occupe de moi regarde mon pansement de fortune avec un petit hochement de tête type: « oh bien, très propre! » Merci madame… c'est hélas par habitude, pour être honnête. Je retente SAINT VITUS après mais… nan, pas envie de me gâcher ma très bonne humeur avec un truc tout lent! Pendant ce temps, WITHIN TEMPTATION finit son concert, j'en entends une ou deux chansons… et non, vraiment, pas moyen.
Suit enfin MACHINE HEAD:
Les rangs devant la Mainstage 1, qui s'apprête à recevoir Guns'n'Roses, sont déjà très pleins: nouvelle mise en place et nouveau concert vu depuis la scène opposée, principalement via l'écran. Et, bah… il paraît que même si on ne les aime pas sur album on peut aimer en concert, je voulais donc voir ce que ça donnait, d'autant qu'ils ont très bonne réputation. Mais non, vraiment, ça ne passe pas, trop bourrin basique, même le public participe pas mal devant mais paraît plus réservé derrière… peut-être une mauvaise journée pour le groupe? Pour ma part en tout cas, ce concert ne sera définitivement pas marquant.
Mathilde: Vient ensuite ma « déception » de la soirée, non pas à cause de la musique, mais à cause de l’organisation et du public : MACHINE HEAD. Un des groupes qui m’a vraiment décidé à venir au Hellfest et au final je n’ai quasiment pas pu les voir. On n’a pu les shooter que pendant une chanson et la sécurité nous a poussés en dehors du pit photo. Le problème, c’était le public : sachant qu’on a du matériel qui vaut pas mal d’argent, nous pousser entre les gens du public qui ne nous laissent pas passer, c’est un peu du gros n’importe quoi. J’ai dû mettre cinq bonnes minutes pour réussir à sortir du public, et je me suis retrouvée aux stands qui vendaient de la nourriture. En gros j’ai dû traverser quasiment tout le fest. Tout ça pour vous dire que j’étais plus occupée à surveiller mon appareil qu’à profiter du concert.
Photos de Machine Head.
Set-list de Machine Head: Old / Imperium / Beautiful Mourning / Locust / Aesthetics of Hate / Darkness Within / This Is the End / Halo / Davidian
GUNS'N'ROSES:
Toute la journée, les paris allaient bon train sur le retard qu'allait avoir le groupe ce soir. Axl Rose oblige! Ils étaient déjà passés au Hellfest et avaient eu 1h de retard: si les programmateurs leur ont réservé 2h30 ce soir, c'est justement pour intégrer « la probable heure de retard ». Ils avaient annoncé qu'ils avaient prévu quelque chose pour « faire patienter le public », apparemment en diffusant de la musique: ça commence avec Rage Against The Machine, « Killing In The Name »… coupé vers la fin, pour mettre une musique bizarre et a priori sans rapport? Elle est où la blague? D'un autre côté, ça peut annoncer l'entrée en scène des Guns, même si ça voudrait dire qu'Axl serait à l'heure… Axl à l'heure, ne rêvons pas!
…Et en fait si: un logo faisant penser à Chinese Democracy puis le logo des Guns apparaissent après une minute ou deux, à croire qu'Axl a eu des regrets après son attitude la dernière fois. En plus il ne paraît pas particulièrement (voire du tout) saoul, chante correctement (tente rarement des aiguës mais fait quand même les importants et les réussit 90% du temps): bon Dieu, mais il s'est levé du pied droit pendant une semaine d'affilée l'Axl ou quoi?!
Je n'attendais pas grand chose de ce concert, pour ne pas dire que je le voyais plus comme une distraction qu'autre chose. J'envisageais même d'aller voir sous une des tentes ce que Children Of Bodom donnait maintenant en live, s'ils périclitaient toujours autant, tête la première. Il faut dire que la voix d'Axl me porte particulièrement sur les nerfs, depuis toujours. Mais en fait, comme souvent en live me direz-vous, je ne remarque presque pas tous ces tics vocaux qui me hérissent le poil en temps normal, et puisqu'à la base les musiques sont bonnes… eh bien ma foi je passe un bon moment! D'autant plus qu'ils ont sorti le très grand jeu au niveau visuel, avec trois grands écran, un « mur de leds géantes » en bas du promontoir qui soutient la batterie, etc.: nous en prenons plein les mirettes. Axl paraît de bonne humeur… mais a une attitude un peu bizarre, dans le sens où oui il se tortille, court à droite à gauche et tout ce qui s'en suit, mais ne joue presque pas avec le public, ne lui parlant presque jamais et l'invectivant à peine? Les chansons sont certes bonnes mais il faut quand même faire un minimum d'efforts pour aller chercher le public, sinon… ça donne un peu l'impression d'assister à une répétition grandeur nature, en fait. D'où un moment agréable mais aussi un poil frustrant.
Ca sera vrai jusqu'au début de « Sweet Child Of Mine » où Axl, montant les marches pour aller vers la batterie… se viande magistralement par terre, probablement en ratant une marche. Et vraiment « se viande » + « magistralement ». Tête la première type plongeon. Résultat, blessé dans sa fierté, il fera toute la chanson droit comme un piquet, allant un peu à droite ou à gauche à tel ou tel moment, mais à chaque fois, sitôt son point d'ancrage trouvé, il reste droit comme un piquet. Une attitude un peu enfantine, qui pourrait être touchante, et on peut comprendre que se ramasser aussi lamentablement par terre puisse être traumatisant (surtout quand on a un ego aussi énorme que le sien et que l'on vient de se vautrer devant plusieurs dizaines de milliers de personnes), mais… on finit par craindre qu'il ne fasse plus le moindre effort jusqu'à la fin du concert? Voire, connaissant son aptitude à avoir un caractère de cochon quand ça lui prend, à annuler le concert une bonne fois pour toutes? Peut-être la set-list a-t-elle été un peu modifiée à cause de ça, mais ils enchainent quand même (chouette, ça n'est pas annulé!), avec une reprise d'« Another Brick In The Wall », largement instrumentale et sans Axl sur scène. Il revient juste après (ouais, pas d'annulation, pour de bon!), commence un solo de piano, et entre l'air et la veste longue "à allures de redingote" qu'il porte, ça sent le « November Rain »… gagné! Il a donc une bonne excuse pour rester assisj, pratique. Suit une chanson de Bumblefoot qui lui sert de solo, et Axl revient pour « Don't Cry »… il recommence à bouger petit à petit, mais on sent qu'il reste marqué, il lui faut vraiment beaucoup de temps pour retrouver un tant soit peu l'attitude qu'on lui connait (même s'il ne remontera plus jamais en haut, forcément!)
En tout cas le concert a bien duré 2h30, je continue à préférer (de très, très loin) la version de Paul McCartney de « Live And Let Die », mais j'ai sincèrement passé passé un bon moment. Il est juste dommage qu'ils aient autant mis l'accent sur le visuel, au détriment du jeu avec le public… et donc de l'atmosphère, qui n'a jamais vraiment décollé. Des morceaux un brin simplifiés aussi peut-être, mais je ne connais pas assez le groupe « à la note près » pour me prononcer plus avant. En tout cas Axl a complètement fait mentir sa mauvaise réputation ce soir, tant mieux pour nous. Et l'ingé son a encore décidé de partir aux fraises vers le tiers du concert: la basse finira par tout couvrir… c'est quand même grandiose, encore une fois tous les groupes de la journée ont eu un bon son, sauf la tête d'affiche!
Set-list de Guns'N'Roses: Chinese Democracy / Welcome to the Jungle / It's So Easy / Mr. Brownstone / Sorry / Rocket Queen / Estranged / Better / -solo de guitare, Richard Fortus- / Live and Let Die (reprise des Wings/Paul McCartney) / This I Love / Shackler's Revenge / Motivation (de Tommy Stinson, qui la chante, logiquement) / -Solo de piano, Dizzy Reed- / Street of Dreams / You Could Be Mine / -Solo de guitare, DJ Ashba- / Sweet Child O' Mine / -Passage instrumental, autour d'Another Brick In The Wall Pt. 2– / -Solo de piano, Axl Rose- / November Rain / Glad to Be Here (de Bumblefoot, qui la chante, logiquement) / Don't Cry / Civil War / Knockin' On Heaven's Door (reprise de Bob Dylan) / Nightrain / – Rappel – Paradise City
Et chez "les extrêmistes" avec Mathilde: Dernier groupe de la soirée et deuxième claque de la journée : BEHEMOTH.
Déjà chroniqués lors du Full Of Hate, j’ai pas grand-chose à rajouter quant à leur prestation géniale, avec entre autres «Alas, the Lord Is Upon Me », « Conquer All », «Demigod », « Christians To The Lions », et l’énergie dont regorge Nergal après ce qui lui est arrivé est tout simplement étonnante. Leur concert se termine sous une pluie de confettis lancés par deux gros canons de chaque côté de la scène.
Photos de Behemoth.
Set-list de Behemoth: Ov Fire and the Void / Demigod / Moonspell Rites / Christians to the Lions / Alas, Lord Is Upon Me / Conquer All / At the Left / Hand ov God / Slaves Shall Serve / Chant for Eschaton 2000 / 23 (The Youth Manifesto) / Lucifer
Sur ce, la journée fut érintante, ma première « vraie » journée de festival avec des concerts qui s'enchainent et d'énormes amusements succédant/créant d'énormes fatigues: mon sac de couchage m'attend, je l'entends crier mon nom, rentrons vite (essayer de) dormir!
-Polochon et Mathilde.-
-Photos pour MetalChroniques de Christophe Ochal/AmonRe ou Mathilde Laurence quand précisé, sinon de Polochon.-
Les autres journées du festival.-
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